𝐋𝐔𝐊𝐀𝐑 [MxM]

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Nous arrivons dans ce qui ressemble à un village de fortune, main dans la main. Beaucoup de regards à présent posé sur moi, le malaise commençant à prendre le dessus. J'essaie comme je peux de lâcher la main de Kémar, mais son emprise se renforce dès que je tire même un peu. Je comprends assez vite que je ne risque pas de gagner contre lui, alors je laisse tomber. On continue alors notre chemin, jusqu'à une petite maisonnette qui je dois dire est assez mignonne. Il ouvre la porte, s'apprêtant à rentrer, mais une voix venant de derrière moi, l'arrête. Je me retourne également et reconnais rapidement l'un de ces étudiants qui traine tout le temps avec lui. Leurs regards se croisent et c'est comme s'ils pouvaient communiquer juste en se regardant. Kémar me laisse alors rentrer seul, avant de s'éloigner avec l'autre.

— Qu'est-ce qu'il peut bien lui vouloir ? Il voit bien qu'il dérange.

Je souffle d'agacement, ne me rendant pas encore compte de ce que je venais de dire. Je décide alors de faire une petite visite, qui fut assez rapide, l'endroit étant très petit, mais remarquant tout de même qu'il n'y avait pas vraiment de vie dans cette maisonnette. Aucune photo, ni même aucun tableau, rien de trop personnel. On pourrait croire que personne n'y vivait.

Je me mets alors à l'aise, m'allongeant sur le canapé, en attendant son retour, mais je finis rapidement par m'endormir, fatigué de cette journée.

Quelques temps plus tard, alors que je dors profondément, je sens quelque chose qui me sort peu à peu de mes rêves. Je sens des caresses et un souffle sur mon visage. J'ouvre difficilement les yeux et aperçois Kémar, assis à mes côtés, son visage très proche du mien. Et c'est en voyant cette dangereusement proximité, que je me redresse sans attendre, le repoussant légèrement.

— Tu en a mis du temps. J'ai même eu le temps de m'endormir.

— Désolé, c'était assez important. Mais maintenant je t'écoute. Alors qu'est-ce que tu veux savoir ?

— Ma mère, enfin, Maria m'a dit que j'étais un hybride. Mi-Humain mi-loup et que mon père était un loup qui a été tué par sa meute, est-ce vrai ? Si tu savais pour Maria, tu sais pour ça aussi.

— Je n'ai fait que révéler tes propres souvenirs. Et il faut que tu saches déjà une chose. Être un hybride n'est pas commun. Chaque nouveau comme toi est traqué et tué.

— Quoi ? dis-je en m'étouffant.

— C'est ce qui est normalement fait. Mais toi tu es avec moi maintenant et je ne laisserais personne te faire du mal.

— Avec toi ? C'est-à-dire ?

J'aurais dû m'abstenir de poser cette question, puisqu'il s'approche lentement de mon visage, ne laissant qu'un fin espace entre nous.

— Il y a quelqu'un qui voudrait te voir.

— Quelqu'un ? demandais-je en bégayant légèrement. Je ne connais personne ici.

— Mais lui il te connait.

Je fronce les sourcils, car je ne vois toujours pas de qui il parle. Mais il me prend la main et tous les deux, nous sortons de la maison, direction une autre habitation, situé un peu plus loin des autres et également un peu plus grande. On s'arrête devant l'entrée et il me lâche enfin.

— Rentre, il t'attend.

De ne pas savoir qui ça peut être, m'agace, mais ma curiosité l'emporte. Alors je rentre lentement, ressentant une atmosphère plutôt agréable. Je me dirige vers le séjour et aperçois un homme debout, dos à moi, regardant par une fenêtre.

— Bienvenue à toi Lucas, dit-il en se retournant vers moi.

— Qui êtes-vous ?

— Je m'appelle Yorksan et je suis un de très bon ami de ton père.