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Cela fait une semaine depuis que Kémar a débarqué chez moi, semant le trouble dans mon esprit. Á l'université, je ne le vois que de loin, car il ne vient plus me déranger. Pourquoi en disant cela, j'ai l'air d'être triste ? Mais c'est vrai que depuis quelques temps, je me surprends à le regarder et à même lui sourire. Alors c'est ça se laisser aller ? J'ai vraiment des sentiments pour lui ? Ça me fait drôle de me dire cela. Jamais, je n'aurais pensé aimer un homme. Mais est-ce que je l'aime vraiment ? Tout est confus en moi. Mais c'est vrai, qu'il n'a rien à se reprocher en tout cas physiquement. C'est plutôt un bel homme, avec un teint légèrement halé et un corps musclé comme il le faut là où il faut. Il ne laisse personne indifférent, même pas les hommes. Je peux en témoigner. Qu'est-ce que je viens de dire ? Jamais je n'aurai crû m'entendre dire ça, ô grand jamais.

En ce moment, je me trouve dans la grande cour de l'université, à rêver. Je n'ai pas encore cours, alors je profite de ce vent qui je dois dire est assez agréable. Mes yeux se ferment doucement, appréciant cette brise, quand quelqu'un arrive me tapotant l'épaule. Je me retourne brusquement, tombant sur Kémar, arborant un grand sourire.

— Oui ?

— Tu n'as pas cours ?

— Non.

— Ça te dit d'aller faire un tour alors ?

— Non merci, je suis très bien ici.

Sa main se pose sur la mienne et là, plusieurs flashs surgissent de nulle part, me donnent un horrible mal de tête. Kémar me lâche après de courtes minutes, les flashs s'arrêtant de même.

— Qu'est-ce que c'était que ça ?

— Qu'est-ce que tu as vu ?

— Comment-

— Je t'expliquerai tout plus tard, dis-moi juste ce que tu as vu.

Je suis complètement perdu. Mais je décide malgré tout de lui décrire les images que j'ai vu, ne connaissant aucunement leurs significations.

Á la fin de ma pause, je me lève, me dirigeant alors vers mon cours, Kémar ne me lâchant pas d'une semelle. Comment suis-je censé aller en cours, avec cette révélation en tête ? Oui, car après lui avoir dit ce que j'avais vu, il savait déjà ce que ces images signifiaient. Alors à cette révélation, je fus d'abord surpris, dubitatif, rempli d'incompréhension, avant de commencer doucement à me dire que ça devait certainement être vrai. Pourquoi y croire si vite ? Ces flashs en étaient la preuve, c'était assez surprenant, mais ils étaient là et le fait que Kémar en connaisse la signification ne pouvait que me pousser à y croire.

Sur le chemin de mon cours, je suis pris d'un soudain vertige, alors je m'adosse au mur, attendant que ça passe.

— Si tu n'es pas bien, tu devrais rentrer chez toi.

— Je ne veux pas manquer de cours.

— Ton état ne te permettra pas de suivre comme il le faut.

— Alors pourquoi il a fallu que tu me le montres maintenant ? J'étais bien ! Tu as tout gâché ! Encore une fois !

— Pourquoi tu t'en prends toujours à moi ? C'est dingue ! Moi je veux juste t'ouvrir les yeux, t'aider et toi, tu me fais passer pour le coupable de tout ce qu'il t'arrive ! Rentre chez toi ! Tu pourras te reposer et peut-être avoir les idées un peu plus claires !

Il s'en va, me laissant ainsi. C'est la première fois depuis que l'ai rencontré que je le vois dans cet état. Je ne veux pas manquer de cours, mais sur ce point, il a raison. Je ne pourrais rien suivre de toute façon, alors il vaudrait mieux que je rentre.

Sur le chemin, toutes mes questions n'ont pas eu de réponses. Comment a-t-il fait apparaître ces flashs ? Et pourquoi me dit-il que je ne suis pas qu'un simple étudiant ? Je veux savoir. Mais avant tout, je dois d'abord rentrer et me reposer.

Plusieurs heures plus tard, je me réveille et remarque que le soleil est en train de se coucher, donc mes parents doivent être maintenant rentré. Je les rejoins et ils me regardent surpris.

— Tu es malade mon chéri ? On a vu que tu es rentré tôt aujourd'hui !

— Il s'est passé quelque chose ? me demande Sam.

— Un peu des deux. J'ai découvert quelque chose qui m'a un peu bouleversé. Alors je suis rentré me reposer.

— Oh, qu'est-ce que c'est ?

— Maman...

— Oui ?

— Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

— Á quel propos ?

— Que tu n'es pas ma mère biologique...



...

𝐋𝐔𝐊𝐀𝐑  [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant