𝐋𝐔𝐊𝐀𝐑 [MxM]

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On se dirige sans attendre vers le clan, quand je sens une odeur assez spéciale. Je remarque que je suis le seul à la sentir, car les autres continuent leur course. Je m'arrête alors, sentant l'odeur s'accentuer. Je ne pourrais dire à combien de mètres elle se trouve, mais ce que je sais, c'est qu'elle ne présage rien de bon. Kémar remarque que je ne le suis plus, alors il me rejoint et comprend très vite qu'il y a quelque chose d'anormal, en voyant mon expression. J'essaie comme je peux d'analyser cette odeur, mais je n'y arrive pas.

— Qu'est-ce qu'il y a ? me demande-t-il.

— Je ne sais pas trop, mais je sens quelque chose de particulier.

— Je ne sens rien moi, dit-il en reniflant de tous les côtés.

— Je ne suis pas fou, il y a quelque chose de bizarre !

— Je n'ai jamais dit que tu l'étais ! Je te crois. Mais si tu es le seul à sentir cette odeur, ce n'est pas normal, alors on devrait y aller.

Il a raison. Quelque chose ne va pas et le mieux est de rentrer au camp. Kémar entrelace sa main à la mienne et se dirige vers son père, qui parlait avec un autre vieux loup. Kémar n'eut pas besoin de mots, que son père comprit immédiatement qu'il avait besoin de lui parler. Il y a une urgence. Yorksan nous enferme alors avec lui dans sa maison, interdisant à quiconque d'y rentrer.

— Que se passe-t-il ?

— Lucas a reçu cette note tout à l'heure, à l'université, dit-il, en tendant le papier à son père. Son identité a été dévoilée.

— Tu penses qu'il y a un traître parmi nous ?

— Pas de conclusions hâtives. Mais à part nous, personne ne le connaît comme un hybride.

— Je crois que c'est elle, leur dis-je.

— Elle ? Tu penses à ta mère ?

Je ne saurais dire pourquoi, mais j'ai l'impression qu'elle a quelque chose à avoir avec ça. Est-elle la responsable de tout ce qui s'est passé ? J'aimerais savoir, mais la voir devant moi, c'est comme s'il s'agissait d'une étrangère pour moi. À vrai dire, c'est une bataille psychologique, à laquelle je me livre actuellement.

— Papa, Lucas a aussi senti une odeur étrange sur le chemin.

— Une odeur ?

— Oui, qu'il était le seul à sentir.

— À quoi ressemblait-elle, me demanda l'alpha.

— Je n'arrive pas à la décrire. Mais elle était assez forte et inquiétante.

Yorksan fronce les sourcils, ayant l'air de réfléchir à quelque chose. Dois-je commencer à paniquer ? La situation s'est dégradée en littéralement moins d'une journée.

— Que vais-je faire maintenant ? Rester caché ?

— Non, vous retournerez en cours.

— Quoi ? Papa !

— Tu resteras auprès de lui Kémar. Les autres ne seront pas loin en cas de problèmes. Nous devons attraper cette personne. Alors une fois fait, ramenez-la à moi. Je m'en occuperais personnellement.

— Aucun souci.

On quitte alors l'habitat, en nous rendons dans la maisonnette de Kémar. Je m'assois rapidement, pensant à tout ce qui pourrait se passer.

Nous restons enfermer le reste de la journée, moi dans les bras de mon âme-sœur. Il laisse de légers baisers sur mon épaule, ce qui me fait sourire. Je suis tombé pour lui. À présent, je ne peux m'imaginer vivre sans lui. Je peux même sentir et entendre les battements de son cœur s'affoler à chaque fois que je suis avec lui. Oui, je suis durement amoureux de Kémar.