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« Allez, viens-là qu'on fête cette nouvelle année ! »
J'attrape mon verre d'alcool, un sourire timide sur les lèvres et je rejoins Pierre, un de mes amis les plus proches ainsi que d'autres coéquipiers dans le carré VIP.
« Maintenant, il te faut...
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Aimé par bias_iris, pierregasly et 2 934 924 autres personnes.
Iris Bias. 22 Mars 2023, 11h00. Centre Hospitalier Princesse Grace, Monaco.
« Oh, mon dieu... Quelle merveille... »
Je sors de la salle d'eau, un pas après l'autre à cause des quelques points de suture auxquels j'ai eu le droit, qui me laissent de désagréables tiraillements. Cependant, je ne m'y attarde plus lorsque je croise mes parents que je prends, la seconde d'après, dans mes bras.
« Ma chérie, comment est-ce que tu vas ? m'a demandé ma mère.
– Je suis esquintée...
– Mais c'est une mère formidable. » a renchéris Charles.
Je souris puis l'observe, assis, le torse nu, dans un peau à peau avec Noah. Je m'adoucis à cette vue et j'aimerai qu'elle se fige dans le temps.
« Baptiste est passé, déjà ?
– Oui, on a eu du monde, ce matin.
– Dans ce cas, on s'en va. Reposez-vous, les jeunes.
– Je vous aime. »
Je les embrasse et nous nous retrouvons seuls, dans le silence. Je me rallonge dans mes couettes et ferme l'œil, j'ai besoin de récupérer.
« Iris ?
– Charles ? »
Je scelle mes yeux aux siens, curieuse.
« Merci.
– Pourquoi ? Je n'ai...
– Grâce à toi, j'ai un fils. C'est le plus beau cadeau que tu puisses me faire. »
De nouveau, je souris. Que dois-je répondre à ça ? J'aimerai lui répondre que je l'aime mais je ne peux pas, nous ne sommes rien, lui et moi. Après les derniers événements, je ne lui ai pas annoncé ma rupture avec Max.
Justement, en parlant de lui, voilà qu'il a passé sa tête à la porte après quelques coups.
« Je ne dérange pas ?
– Non, tu ne déranges jamais, Max. »
Il m'offre un bouquets de fleurs et moi, une énorme étreinte. Il m'a accompagné jusqu'à la maternité et a été d'une excellente compagnie aux côtés de Baptiste, Pierre et Francesca, en attendant l'arrivée de Charles. Nous avons discuté, d'ailleurs : nous nous sommes promis d'être de bons amis, comme autrefois.
« Ça va ? Tu as mangé ? m'a-t-il questionné.
– Non, pas encore.
– Dans ce cas, je suis ton homme ! a-t-il ri. Tiens ! »
J'ouvre le sac qu'il m'a donné et y découvre une boisson chaude ainsi que des gourmandises : pains au chocolat, donuts et j'en passe.
« Max, tu es mon héros ! »
Il m'ébouriffe les cheveux et Charle se gratte la gorge, nous dévisageant.
« Félicitions, Charles.
– Merci. »
Sa réponse évite la moindre discussion avec son adversaire et je soupire, cette situation est ridicule mais je n'ai pas la force de régler ça. Ça attendra plus tard.
Dès lors, Noah me rappelle sa présence grâce à ses cris : c'est l'heure de sa tétée. Charles me l'amène mais se fige face à Max.
« Tu permets ? Elle a besoin d'intimité, là ! a-t-il craché.
– Charles ! me suis-je fâchée. Je suis désolée...
– Ne t'en fais pas, Iris. Il a raison, a-t-il affirmé. Enchanté, bonhomme... »
D'un geste doux, Max lui caresse la main puis il m'embrasse la joue et se retire.
« C'était quoi, ça ? »
Je ne réponds pas et installe Noah contre mon sein tandis qu'il se recouvre de son tee-shirt.
« Iris, putain...
– Ne me prends pas la tête, Charles ! Pas aujourd'hui ! Je t'interdis de gâcher la plus belle journée de ma vie !
– Comprends-moi, Iris ! J'en deviens fou !
– Que veux-tu que je te dise, au juste ? Que j'ai rompu avec Max ? C'est le cas ! »
Je détourne la tête, les larmes aux yeux. Pourquoi est-ce toujours si compliqué avec lui ?
« Iris, dis-moi la vérité : est-ce que tu m'aimes, toi aussi ?
– Tu ne vois rien, alors ? ai-je ri, amère. Merde, Charles ! Je suis amoureuse depuis notre première rencontre et je n'ai jamais réussi à me défaire de mes sentiments ! Même lorsque tu n'as pas accepté la grossesse et que tu as préféré vivre avec une autre femme que moi ! Je t'ai regardé dans l'ombre, j'ai suivi chacune de tes courses et j'ai rêvé que tu me reviennes, un jour ou l'autre !
– Je ne comprends pas pourquoi est-ce que tu as choisi Max !
– Tu m'as demandé de trouver quelqu'un, ce que j'ai fait et tu n'as rien à dire là-dessus ! Je n'ai pas à me justifier et toi, non plus ! »
J'installe Noah dans le berceau de maternité, referme mon soutien-gorge d'allaitement et glisse la fermeture de ma veste. Je n'ai qu'une envie : déposer mes lèvres contre les siennes et mettre une fin à ce calvaire entre nous. Néanmoins, je me retiens, effrayée à l'idée qu'il joue avec moi.
« Viens chez moi, Iris... »
Je lui tourne le dos et déguste mon repas. Pourquoi est-ce qu'il est entêté à ce point, aujourd'hui ? Je ne demande qu'à me reposer et profiter de mon fils, c'est trop ?
« Je sais que je suis une véritable merde mais je ne m'en irai plus, Iris ! Tu en as ma parole ! Je refuse que tu sois seule avec Noah, j'aime être son père et j'aimerai être l'homme avec qui tu partages le reste de ta vie ! »
Charles s'agenouille face à moi et je me mords la lèvre, muette.
« Je ne dors plus depuis des jours, préoccupé à l'idée de trouver les mots justes mais on s'en fiche. Ça sera là, ici et maintenant parce que je ne trouverai pas une plus belle occasion que celle-là !
– Charles, tu...
– Je sais, c'est de la folie mais j'y tiens ! En une soirée, tu as bousculé mon univers et depuis, je ne m'y retrouve plus sans toi. Tu m'apaises, me soutiens, me pousses à me dépasser et à être la meilleure version de moi-même. Iris, je t'aime et j'aimerai que nous devenions une famille, unie d'un même nom. Accepterais-tu d'être mon épouse ? »
Il ouvre un écrin où s'y cache une magnifique bague. Je me lève, la respiration haletante et me dirige vers la fenêtre. C'est quoi, cette journée ? Charles, à genoux, une bague à la main, c'est nouveau ? Je ne l'imaginais pas de ce genre mais ça ne me déplaît pas, je l'admets. Seulement, suis-je prête à me marier ?
« Tu refuses ? » m'a-t-il demandé d'une petite voix.
Je ressasse ce que nous avons vécu, pèse les points positifs et négatifs de cette proposition. Après un bébé, le mariage est une étape comme une autre, non ? N'est-ce pas la continuité des choses ?
