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« Allez, viens-là qu'on fête cette nouvelle année ! »
J'attrape mon verre d'alcool, un sourire timide sur les lèvres et je rejoins Pierre, un de mes amis les plus proches ainsi que d'autres coéquipiers dans le carré VIP.
« Maintenant, il te faut...
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Charles Leclerc. 05 mars 2023, 16h30. Circuit International de Sakhir, Bahreïn.
« On y va, Lord Perceval ? »
Je ris face au commentaire de Carlos puis nous nous rendons dans les stands. Aujourd'hui, on entame une nouvelle saison et j'ai une belle revanche à prendre. L'année dernière, je n'ai pas eu les résultats espérés donc j'ai des attentes plus élevées, désormais.
« Alors, les gars ? Vous êtes prêts à me faire le même podium que l'année dernière ? s'exclame Frédéric, le nouveau directeur technique de l'écurie.
– Oui, mis à part que je serai sur la plus haute marche, cette fois !
– Tu rêves, Sainz ! »
Nous nous serrons la main et une rivalité naturelle, bien que saine, s'empare de nous. Nous rejoignons nos garages respectifs, où j'y retrouve Alexandra.
« Ça va, bébé ? »
J'acquiesce mais ma gorge se noue, mon corps n'acceptant pas que ce surnom sorte de la bouche d'une autre femme que mon ex-copine.
Après ma séparation avec Iris, j'ai utilisé un bon nombre de moyens pour qu'elle me sorte de la tête : soirées à répétitions, alcool et sexe, en vain. Après une ou deux semaines à côtoyer les clubs, j'ai croisé le chemin d'Alexandra, par hasard, dans l'un d'eux et on a accroché. Elle n'en a pas conscience mais elle m'aide à me faire une raison : renoncer à la blonde et aux sentiments que j'ai pour elle. Du moins, c'est ce que j'essaie de faire parce qu'après tout, je n'avais pas le choix, c'était ma décision.
Donc, à sa demande plus qu'à la mienne, on a officialisé notre relation lorsque j'ai répondu à mon invitation au match des Lakers, en me rendant avec elle, main dans la main. J'admets que l'idée m'a déplu et silencieusement, j'ai prié pour qu'Iris ne ressorte pas brisée face à cette histoire.
« Charles, tu m'écoutes ?
– Ouais... Ouais, désolé ! J'étais dans mes pensées... Tu disais ?
– Je te demandais pourquoi est-ce qu'ils ont accepté une femme enceinte dans les stands. C'est dangereux, non ?
– Quoi ? »
Je blanchis et analyse les environs, priant pour qu'il ne s'agisse pas d'Iris. Si c'est elle, je ne comprends pas qu'on l'autorise à être là : si elle chute ou reçoit un coup, je n'imagine pas les conséquences désastreuses.
Voilà ce que je craignais : elle est là, habillée d'un jean, taille basse et d'un haut blanc, laissant apparaître le bas de son ventre. Elle en est fière et elle a raison, la grossesse lui va bien. Elle est avec Pierre, dans son garage et ils ont le rire aux lèvres. Une chose est sûre : elle est rayonnante et je me surprends à être nostalgique face à la vision que l'on m'offre.
