𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄

172 28 46
                                    

POINT DE VUE OLIVIA

Maison 22 : 00

Je ne sais pas pourquoi il s'énerve cette fois, je sais seulement une chose, c'est que je vais y passer. John, mon "père", se sert de moi pour se défouler, pour extérioriser sa colère et il le fait un peu trop souvent à mon goût et j'ai peur qu'un jour, je ne me réveille pas.

Aujourd'hui, il est rentré en colère du travail et directement venu vers moi, ou plutôt j'ai eu le malheur de sortir au mauvais moment. Je ne veux pas subir, pas encore une fois, j'implore Isabel ma mère adoptive du regard alors que je sais que c'est peine perdu, elle ne l'a pas retenu comme toujours après tout, je suis sûr qu'elle jubile, avec son sourire aux lèvres en me voyant souffrir, au final je ne sais pas qui est le pire, le résultat est le même je souffre.

- Regarde-toi, personne ne veut de toi, d'après toi pourquoi tu es ici. Grogne John.

Ces mots me font tomber, chaque mot prononcé, c'est comme les coups qu'ils m'infligent, mais avec une douleur différente que je ne saurais expliquée, elle est pire que les blessures qu'il me donne.

- Tu étais notre dernière option, on n'avait pas le choix.

Les mots, les mots, les mots, ses mots

Horrible, tu es la chose la plus horrible qui nous est arrivée !

Une erreur, juste une erreur que nous avons commise.

Imbécile !

Incapable, tu ne sais vraiment rien faire !

Répugnante, regarde-toi !

Stupide ! Réfléchis non.

Honte, tu nous fais honte.

Une conne, c'est ce que tu es CONNE !

CLAC !

Je suis ramenée à la réalité par une claque que mon père m'a donnée, il ne lui aura pas fallu longtemps avant qu'il ne craque, je croise son regard remplis de rage, il me dégoûte, je le fusille du regard ce qui arrange pas mon cas. Que le cauchemar commence.

Une,

Deux,

Trois,

Quatre ?

J'ai déjà perdu le compte, ma vue se trouble, la douleur commence à se faire sentir, il a abandonné mon visage pour m'assaillir de coup, mais je retiens mes larmes, je ne leur laisserai jamais gagner.

C'est ce que tu dis à chaque fois et pourtant toi aussi tu craque.

Voici mon cauchemar quotidien. Ça a commencé, fin je crois, John et Isabel ont décidé de m'adopter après avoir passé deux ans dans leur famille. Il n'avait jamais vraiment montré de haine durant cette période fin pas aussi directe, il y avait quelques regards mauvais de la part de Isabel et des remarques de la part de John. Je dirai que ça à commencé un an avant qu'il « m'accepte » dans leur famille. Voici cinq ans que je vis avec eux, quatre ans que je m'en prends plein la gueule, trois qu'il a eues l'idée de me battre pour se soulager, deux ans que j'ai l'impression de frôler la morts et un qu'ils me répètent qu'il regrette car je site : « C'était avant qu'on ne voie la pourriture que tu es ! ».

Les coups deviennent insupportables, dès qu'il en a donné un me le redonne de l'autre côté, mes poumons se compressent l'air se fait plus faible, ma tête tourne mais je me retiens, je ne veux pas lâcher comme à chaque fois, j'en ai marre qu'il gagne, je me retiens, je me le suis promis.

SAUVE-MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant