Le Pacte - k.th

07

Je commençai serieusement à paniquer lorsqu'arrivés dans la notre chambre, chauffé à 25 degrès je grelottais sur mon lit, recroquevillée sur moi-même.

J'étais convaincue que cela avait un lien avec les esprits. Nous les avions mit en colère en fouillant dans le passé et j'en payais le prix.

Hoseok, penché au dessus de moi me tendit une bouillotte et je me précipitais pour la serrer contre moi.

— Je savais que c'était une mauvaise idée !

Les traits de son visage étaient tendus et inquiets comme je n'avais jamais vu auparavant. Je supposais qu'il devait avoir de bonnes raisons car au fil des minutes, mes forces m'abandonnaient. Malgrè la lutte, mes paupières se fermaient, mais Hoseok, qui ne me quittait pas des yeux faisait en sorte de me maintenir éveillée.

J'étais reconnaissante de l'avoir près de moi et sa présence m'aidait à accepter le froid qui ankylosait mes membres.

De ses mains chaudes, il faisait circuler le sang en massant les miennes, glaçées.

— Qu'est ce qu'on va faire ?! s'exclama Lina en panique. Elle est entrain de mourir de froid, regarde ses lèvres elles sont toutes bleues !
— Il faut appeler sa grand-mère !

Mon sang ne fit qu'un tour.

Non pas Grand-mère !

À la hâte, Lina s'empara de mon télephone qu'elle dévérouilla et un son semblable à un animal à l'agonie sortit de ma bouche. J'essayais de m'appuyer sur mes bras pour me relever, en vain.

Il ne fallait pas appeler ma grand-mère, j'avais trahit sa confiance ! Il fallait régler cela de nous même !

— Calme-toi, Millie, tout va bien se passer, tenta de me rassurer Hoseok en caressant ma tête à travers la capuche. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais je suis sur que ta Grand-mère trouvera un moyen de régler ça.

Il me sourit, de ce sourire réconfortant, confiant, dont lui seul avait le secret. Ce sourire qui me remettait du baume au coeur peu importait la situation. Mais cette fois-ci, mon coeur se serra.

J'aurai du écouteur Hoseok et ne pas revenir au grenier. Je n'aurai jamais touché à ce tissus imprégné de sang et je ne serai pas entrain de mourir.

Parce que je le savais, j'etais entrain de mourir.

Toute mon énergie me quittait inexplicablement d'une minutes à l'autre, comme si je me vidais de mon sang.

Mes yeux s'embuèrent et une larme perla sur ma joue.

— Pardon, articulai-je difficilement sous le claquement de mes dents.

Hoseok secoua la tête et essuyant la larme au creux de mon nez. Derrière lui, Lina faisait les cents pas et mit le haut parleur lorsque ma grand-mère rèpondit.

Mon ouïe commençait à se brouiller et je n'entendais que leur voix comme éloignées :

— Grand-mère ! C'est Millie, on ne sait pas ce qu'il se passe elle -
— Oh mon dieu, vous avez fait quelques chose au grenier ?! s'ecria-t-elle à travers le téléphone.

Comment le savait-elle ?

— On a récupérer les artefacts dans le sol oui, avoua Lina désemparée.
— J'arrive de suite, ne la laissez pas s'endormir ! ordonna ma grand-mère. Reste en ligne le temps que je fasse la route.

Les bruits et les voix semblaient se mélanger autour de moi alors qu'elles continuèrent leur conversation. La lumière de la chambre et la guirlande de cirtrouilles au dessus de ma tête n'étaient plus que des oréoles flous qui se mélangeaient entre elles et je sentis ma respiration ralentir.