𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑 : 𝑪𝒂𝒃𝒓𝒐̀𝒏

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AURAA ALVAREZ


Soir du 17 septembre 2023
Santiago, Chili


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Je reprenais mon bras en regardant mon père se retourner, je replaçais mes cheveux a l'arrière de mes oreilles encore une fois. Mes cheveux étaient tellement beaux qu'ils voulaient se montrer à la terre entière.

En avançant je ne faisais pas attention, chose qui n'arrivais que très rarement en fonçant droit vers quelque chose de dur.

Et un liquide se mettait à couler le long de mon décolleté. Ma bouche s'ouvrait en grand, mes yeux s'écarquillaient.

Ce n'est pas possible... Ma robe. Mon corps. Ma crème. Mon parfum.

Ce liquide collait et l'odeur nauséabonde de ce champagne me montait au nez.

Mes yeux se relevaient vers l'individu, prêt à insulter tout son arbre généalogique. Mais bizarrement, quand mes iris croisaient les siens.

Je perdis mes mots.


— Oh mince, désolé. Je suis vraiment désolé, mademoiselle.


Je posais une de mes mains contre sa poitrine afin de l'arrêter. Bordel, il était beau. Son torse était dur. Et il devait sûrement être très doué au lit, autant mes nuits....-

Mais pour l'instant, c'était mon corps tout collant et puant qui allait hanter le sien. Il allait connaître une Auraa, une seule Auraa dans sa vie. Et ce sera moi.


— Donnez-moi votre adresse, je vous ferai livrer l'exemplaire exact de cette robe en double exemple-....

— Cette robe a été cousue main, par un couturier français, elle m'a coûté un rein.


Le tissu collant.

Collant.

Vomir, je veux vomir...-

Collant.

Vomir.

Beurk...-



Je le laissais en plan, sans oublier de bousculer son épaule et prenais la route des toilettes, moi qui voulais y aller.

Celle-ci étaient vides. Alors j'allumais le robinet et déplaçais le tissu du dos et ma robe ce desserré. Montrant au vue plongeante sur ma poitrine.

Mais est-ce que cela me chagrinais ? Non.

Je prenais une serviette que je passais sous l'eau et enlevais du mieux que je pouvais ce liquide qui se collait à mon soutien-gorge. Infecte.

Quand soudainement la porte s'ouvrait en grand.

Et l'homme réapparu. Oh, merde.



— Dégage, tu ne vois pas que je suis à moitié à poil, par ta faute.



Il soupirait en m'arrachant le coton des mains, l'inconnu aux yeux clairs le repassa sous l'eau puis le posa sur mon corps.



— N'en profite pas non plus.

— Je ne suis pas un homme comme ça.



Je jurais avoir déjà vu ses yeux, autres que dans ce gala. Et mes iris grises allaient le hanter jusqu'à la fin.

𝐓𝐡𝐞 𝐊𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐋𝐨𝐯𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant