𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟑 : 𝑴𝒐𝒏𝒆𝒚

51 7 3
                                    

ABEL DAVIES

-


— Auraa, je ne te dérange pas ?


Je voyais le corps de la rousse se crisper, l'arme qu'elle tenait dans sa main tombait sur le sol en pavé de cette ruelle sombre.

L'éclairage de cet endroit était quasi inexistant, un seul lampadaire était présent. Juste un seul qui éclairait l'endroit.

Mais malgré ça, je l'avais vu. J'avais vu Auraa donnée à cet homme un flagrant coup de couteau dans sa cuisse.

Suivit d'elle qui l'enjambait, voulant sûrement finir ce délit qu'elle était en train de commettre en pleine ville.

Elle était complètement folle.


— Retourne-toi immédiatement.


Sa tête se secouait de droite à gauche, me signalant un refus de sa part.

Elle osait vraiment refuser après le putain de crime qu'elle venait de commettre sous mes yeux.


— Auraa putanna d'Alvarez. Tu vas te retourner immédiatement !

— C'est bon, Olala. Laisse-moi juste deux petites secondes...


Elle plantait l'arme dans le buste de l'homme avant de la retirer. Puis se retourna. Ses yeux étaient levés, en aucun cas elle ne l'avait baissé. Non, son regard d'acier était encrassé dans le mien.

Si Auraa pouvait facilement me jeter un putain de sort rien qu'en me regardant, elle l'aurait fait.


— Tu m'expliques, c'est quoi ce bordel ?

— Je n'ai rien à te dire. Encore moins à t'expliquer, tu n'es ni mon père, un frère, un copain ou encore moins mon mari. Donc maintenant, merci de bouger, j'aimerais rentrer et enlever cette tonne de maquillage qui recouvre ma beauté naturelle, sinon...-

— Sinon je vais te dégommer sur place, appeler ton putanna de père et en parallèle les flics pour le meurtre que tu viens de commettre.


La rousse s'avançait à toute vitesse vers moi, sa main droite se posait sur ma bouche, ses ongles de sorcière s'enfonçaient dans mes joues fraîchement rasées.

Complètement tarée.


— Arrête de crier, mais ça ne va pas la tête ou quoi ? T'as un pois chiche là-dedans ?!


Ma main arrachait la sienne que je bloquais dans son dos. Elle grimaçait légèrement et je lui soufflai près de ses lèvres :


— Un putain de flageolets que je vais faire cuire avec ton pois-chiche si tu continues à me faire crier pour rien.

— Super et rajoute de la sauce tomate et du beurre, tu vas te régal..-

— Auraa. Ferme. Ta. Putain. De. Gueule.


Elle haussait ses sourcils vers le haut en faisant une grimace avant de me pincer la côte, elle se détachait diaboliquement de moi avant de reculer.

Soudainement, c'était des lumières bleues et blanches que je voyais se refléter dans les flaques d'eau de pluie présentes sur le sol.

Oh merde.

Il fallait que ça arrive maintenant.


— Monsieur, Madame, tout se passe bien ? On nous a alerté de bruits venant d'i..- Mademoiselle Alvarez ?!


𝐓𝐡𝐞 𝐊𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐋𝐨𝐯𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant