AURAA ALVAREZ
14 Septembre 2023
Santiago, Chili-
Ma main s'aventurait dans mon sac Gucci. Essayez de trouver la couleur de celui-ci ?
Trois secondes. Un essaie.
Un.
Deux.
Trois.
Perdu, c'était beige cabrón.
Pardonnez-moi... je m'égare... encore une fois....
Mes ongles manucurés de rouge cerise sentait rapidement un objet en doux tissus. Je le prenais dans ma paume, et m'en servi pour essuyer le sang présent sur mon canif.
Le tissu de marque prenait place sur le sol, à côté de ce trépas.
Juste un homme qui avait essayé de m'agresser. Rien de plus.
Au moins, maintenant, il ne pourra plus rien faire... Seulement une nouvelle âme prise par mes mains, une nouvelle âme qui pourrira ma conscience.
Dans tout les cas, elle était déjà pourrite.
Mes genoux se baissaient vers son corps inerte et bizarrement je sentais au fond de moi une légère peine.
Il était peut-être père de famille ?
Avait-il une femme qui l'attendait à la maison, entourée de leurs deux enfants et de leur chihuahua prénommé « Chanel » ?
Tellement ringard.
Mais cette pensée s'enlevais aussitôt de ma tête quand soudainement j'entendais des bruits de pas. Et plusieurs voix s'élèvaient.
— Las manos detrás de la cabeza y no moverse más ! ( Les mains derrière la tête et ne bougez plus ! )
Mon visage se retournait vers les hommes qui venaient d'apparaître au détour de la rue adjacente.
Je prenais le temps de me relever en époussetant mon jean noir du bout de mes doigts en les levant ensuite.
— Es une mujer ! ( C'est une femme ! )
Non, c'est ta mère. Estupìdo.
— Nombre, apellido y age ? ! ( Nom, prénom et âge )
— Estoy-... ( C'est-... )
— Auraa Alvarez, veintidós años ( vingt-deux ans )
Mes bras se baissaient immédiatement et se croisaient autour de ma poitrine.
Et je remarquais les yeux de l'homme face à moi s'aggraver, je m'approchais doucement en prenant le temps d'observer son nom sur son uniforme.
— Je passais simplement par là, je l'ai vu coucher au sol et je me suis baissée pour savoir s'il respirait encore, mais malheureusement ce n'est pas le cas.
Malheureusement ? Mon cu-...
— Ne vous inquiétez pas mademoiselle Alvarez, on vous croit. Vous pouvez aller vaquer à vos occupations. Bonne-...
— Comme je viens de le dire, je passais par là... Alors ce chemin est sur ma route.
— Bien, bonne journée mademoiselle Alvarez.
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𝐓𝐡𝐞 𝐊𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐋𝐨𝐯𝐞
RomancePour le meilleur ou pour le pire... Ce n'était pas ça la phrase ? Le proverbe si connu ? C'était ce que nous nous étions dit sous la contrainte, sous la pression de nos parents, d'un mariage sans amour. Il était devenu un mari, et moi une mariée...