AURAA ALVAREZ
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Vous saviez ce que créer le manque d'une chose ?
Quand vous êtes addicte à une chose ? Parfois nocive pour la santé, parfois sans aucun risque. Et bah, c'était ce que je ressentais. Chaque jours.
Addictif.
Addictif.
Addictif.
J'étais addicte aux pommes, et cela faisait plus d'une heure que je n'en avais pas mangé une. Vous vous en rendez compte ? Une heure !
Un long soupir s'émanait de moi, le soleil me brûlait littéralement la peau depuis bien des heures. Pourtant, je savais que je n'allais pas bronzer, mais plutôt rougir. Rouge.
J'allais devenir aussi rouge que les pommes que je mangeais. Aussi rouge, que le sang qui coulait en moi. Sang.
Alors, je me relevais doucement de ce transat sur lequel mon corps s'était couché, ma main se levait dans l'air, cachant mes yeux du soleil pour lire l'heure sur mon téléphone portable.
15:13
D'après ce que padre m'avait dit, il avait un rendez-vous avec un entrepreneur canadien. Et bien sûr, cet homme devait venir à la maison. Comme de par hasard.
J'espérais au moins qu'il était... mignon. Sexy serait plus adaptée pour ce que je recherchais.
Il ne m'avait rien dit de plus à son sujet, juste que c'était un rendez-vous important et qu'il devait arriver à quinze heures vingt.
J'enfilais donc le long kimono fait de dentelles d'une célèbre marque de lingerie, puis mes pieds retrouvaient mes claquettes blanche Gucci. Et j'entrai dans mon salon, passant par la baie vitrée à moitié ouverte.
En passant dans le salon, j'entendais des voix me parvenir depuis la bibliothèque. Je reconnaissais celle de Padre, il devait surement être au téléphone.
C'était même une certitude, car il était tout le temps au téléphone. Il ne faisait que ça.
Je continuais mon ascension vers la cuisine, mes yeux baissaient vers l'écran de mon portable, là où un site d'une grande marque de luxe y figurait.
Je devais refaire une énième commande.
Quand c'était un raclement de gorge que j'entendais, ma tête se relevait, le regard de mon père suivi d'un autre.
Un brun... brun sombre...
Mes yeux se plissaient, ils étaient un peu trop loin. Et de l'endroit où j'étais, je n'arrivais pas vraiment à voir si je le connaissais ou non...-
Oh si...- Oh...- Merde, il fallait. Il fallait que ce soit lui, l'entrepreneur canadien.
Ce brun aux yeux de glace. Ce brun qui m'avait foutu ma robe en l'air en me renversant sa boisson infecte dessus. Et surtout cet homme qui avait osé dire que j'étais vulgaire.
Cet homme-là.
Ce
puttana
d'Abel
Davies.
Connard.
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𝐓𝐡𝐞 𝐊𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐋𝐨𝐯𝐞
RomancePour le meilleur ou pour le pire... Ce n'était pas ça la phrase ? Le proverbe si connu ? C'était ce que nous nous étions dit sous la contrainte, sous la pression de nos parents, d'un mariage sans amour. Il était devenu un mari, et moi une mariée...