XXIV : Le premier pas.

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- Alors ? Tu t'en es sortie avec le dernier chapitre ? Me demande Izuku.

Je hausse les épaules, le regard rivé sur mon téléphone dont je fais défiler le répertoire de numéros, répondant peu après :

- Je m'en suis pas trop mal sortie, je pense. C'est grâce à toi.

Ça fait un mois que j'ai repris les cours, depuis ma sortie d'hôpital. C'était vraiment étrange de retourner là-bas après tout ce temps passé à l'hôpital. De plus, les regards étaient vraiment différents. D'abord surpris, ils sont devenus attristés, gênés, et même honteux pour certains. L'attitude des autres a drastiquement changé à mon égard, et bien que je n'aime pas ça, leur pitié me donne du répit et me permet d'être tranquille. Même mieux : Bakugo m'évite. Il ne m'a pas dit un seul mot depuis que je suis revenue, et je ne l'ai même croisé que très peu de fois. En classe, je suis concentrée sur le cours et à peine celui-ci se termine que je sors. J'ignore si c'est moi qui l'évites, ou si c'est l'inverse, ou encore les deux cas. Mais je m'en moque, j'ai tourné la page et j'avance comme je peux. 

Comme d'habitude, Izuku a été là pour m'assurer un retour en toute sécurité. Il a rattrapé tous mes cours, et mes professeurs se sont entretenus avec Gojo et moi au cours d'une réunion spécialement tenue pour mon cas. Histoire de décider de la façon dont j'allais rattraper mon retard, mes examens, mais aussi pour m'accompagner dans le deuil et me rendre la vie plus facile au collège. J'aurais aimé qu'ils fassent preuve de cette même bienveillance quelques années plus tôt, ce qui m'aurait évité du harcèlement, mais bon... J'imagine que ça ne s'est pas fait à cause de mes "parents" tristement célèbres et du traumatisme qu'ils ont laissé derrière eux. Même si une petite partie n'en a pas tenu rigueur, l'importante majorité a cru bon de me le rappeler chaque jour de mon existence en me rejetant de diverses façons. De toute manière, à partir du moment où mon visage a été exposé, où des photos de famille ont été diffusées pour révéler mon identité, mon "appartenance" dans le but de faire de moi une proie facile pour mes parents, j'étais condamnée à rester quasiment toute seule. Heureusement que des personnes comme Izuku existent. 

- Oh tu sais, je n'aurais rien pu faire si tu n'y avais pas mis du tien. On a fait un vrai travail d'équipe ! Renchérit-il.

Je souris légèrement, redressant le regard vers son visage. Il est attablé à mon bureau, sur mon ordinateur affichant les prochaines dates d'examens. Moi, je suis installée sur mon lit disposé de façon perpendiculaire avec le bureau. Izuku fait tourner la chaise vers moi. Il a l'air d'avoir un peu grandi quand même, et j'ai l'impression que sa silhouette est différente. Les épaules me paraissent plus larges. Mais rien d'anormal en soi, c'est un jeune homme en pleine croissance et bien que mon ami ait été chétif durant une bonne partie de sa vie, la puberté le gâte pour ainsi rattraper toutes ces années. Ça me rassure même parce qu'il a l'air beaucoup moins fragile, capable d'encaisser... Je n'aurais pas dit la même chose deux ou trois mois avant.

- Dis Izuku... Viens voir ? Tout en me levant.

Mon ami arque un sourcil, intrigué, mais obtempère tout de même. On se retrouve face à face et je remarque définitivement qu'il a pris des centimètres. Ça fait drôle. Je le lui fais remarquer innocemment, levant une main à hauteur de mon front :

- Je savais pas qu'on pouvait prendre autant en quelques mois à peine. La puberté te fait beaucoup de bien, Izuku. N'empêche... combien de centimètres ?? On est presque front contre front.

 combien de centimètres ?? On est presque front contre front

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 11 ⏰

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