IX : Irréel.

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Akemi Ōkami est une jeune fille souffrant d'un passé particulièrement douloureux et qui a fait naître chez elle plusieurs traumatismes. L'abandon, la trahison, la paranoïa et le harcèlement sont des poids qu'elle porte sur ses épaules chaque jour qui passe depuis 8 ans désormais. Cependant, tout n'est pas tout noir. Sa mère adoptive, Yumi, et son ami de toujours, Izuku, lui apportent de la gaieté et la motivent à se lever tous les matins.

Mais depuis quelques semaines, tout s'enchaîne dans sa vie.

La tentative d'attentat, la dispute avec sa mère puis l'accident de celle-ci, la venue d'un oncle dont elle ne soupçonnait pas l'existence, le complot de sa mère biologique pour nuire à sa mère adoptive, les secrets de son père adoptif... Ça fait beaucoup pour une jeune fille approchant de sa quinzième année.

Les dernières semaines ont été particulièrement rudes mais ce n'est rien en comparaison de ce qui l'attend.

***

Elle est morte.

Voilà la première pensée qui me traverse l'esprit, quand celui-ci reprit un soupçon de clarté à travers tout ce brouillard dans lequel il baignait depuis une éternité, me semble-t-il. J'ai l'impression d'émerger d'un sommeil très lourd, assommant, et qui ne m'a apporté aucun bienfait. Seulement cette sensation d'être encore plus épuisée, ajoutée à celle du sol froid contre mon corps tout entier. J'ai pourtant l'impression d'être debout face à une lumière aveuglante, que cette lumière provient de l'autre monde et qu'il m'attend.

Mais je sais que ce n'est là que mon esprit qui ne fonctionne plus correctement

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Mais je sais que ce n'est là que mon esprit qui ne fonctionne plus correctement. Je ne suis pas debout. Je n'ai aucune force pour me relever, et je n'en ai pas envie. Je veux rester là, sur le sol sans bouger, comme si j'étais morte et peut-être le serai-je à force. Là, je rejoindrai Yumi ainsi que Toge, et plus personne ne me fera jamais de mal.

Je ne ferai plus de cauchemar concernant cette atroce journée et ne serai plus jamais terrifiée à la simple idée qu'un jour, mes parents puissent revenir pour commettre une nouvelle tragédie horrifique. Je n'entendrai plus les critiques de Bakugo, les insultes, les rumeurs ni ne sentirai plus les regards méprisants des passants, la haine des parents, l'horreur des enfants, ni même la solitude qui m'accompagne constamment.

Ils passent tous à côté de moi et jamais ils ne m'évitent du regard. Malgré mon désir intense de devenir transparente, je ne peux malheureusement pas l'être pour de vrai et dois subir ces regards qui me donnent l'impression d'être poignardée encore et encore, inlassablement. Mais je continue de marcher, de passer à côté d'eux. Je regarde devant moi, ou à mes pieds lorsque je marche, ce qui fait que je ne vois même pas à quoi ils ressemblent. Ils peuvent bien porter chemise, smoking, tailleur et pantalon cintré, ou costume ou uniforme que je m'en fiche. Pour moi, ils sont tous pareils. Leurs visages n'ont pas de traits particuliers dans mon esprit. Juste des yeux vides, blancs, et une grimace sur la bouche. Le reste est flou, noir, n'existe pas. Je ne peux qu'imaginer les yeux et les lèvres puisque je ne sens et n'entends que tout ceci.

Le Bien issu du Mal. {En cours}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant