𝐕𝐞𝐧𝐠𝐞𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐄́𝐜𝐚𝐫𝐥𝐚𝐭𝐞

𝟏

Sienna

Une personne s'était bel et bien introduite chez moi.

Je suis en colocation avec Dorothy et elle va souvent dormir chez son petit ami.

Elle est sûre d'avoir bien fermé la porte, je ne peux pas douter d'elle.

Je rangeai mon arme sous le canapé, et me dirigeais vers la porte pour pouvoir la fermer.

À double tour évidemment.

Je soupirai en passant une main sur ma perruque que je retirais pour laisser place à mon carré sombre.

Il fallait que je sois prudente cette nuit.

Je rangeais rapidement mes affaires, remettais ma perruque au cas où Dory rentrait plus tôt de chez son petit ami.

Je me jetai ensuite dans mon lit, la fatigue étant revenue.

Il était seulement 7 h, mais j'étais déjà dehors en train de courir.

La douleur de mes menstruations et celle des coups que j'ai reçus hier étaient insupportables.

Mais j'étais obligée de finir mon jogging.

Mon père était loin devant moi, mais je devais le rattraper.

Je ne savais pas comment il faisait pour courir aussi vite.

Depuis que ma mère est morte, quand j'avais huit ans, il n'a pas arrêté d'être encore plus violent avec moi.

Il ne voulait pas de fille.

Pour lui, je suis une abomination.

J'ai aujourd'hui quatorze ans, et je réussis à survivre.

Dans la mafia de mon père, je suis la seule femme.

Mon père voulait forcer ma mère à avorter.

Pour avoir un héritier.

Et non pas une.

Le fait que ma mère m'ait donné son héritage, car elle était fille de monsieur et Madame Almeida, des géants de la construction américano-brésilienne.

Avait rendu mon père fou de rage.

Je m'étais alors juré de faire en sorte de ne jamais ressembler à mon père.

En commençant par prendre le nom de famille de ma mère dès ma majorité.

J'arrivai enfin devant le manoir, et je m'écroulai au sol.

« Tu es faible, Sienna », se moqua mon père.

Je relevai ma tête, il me jugeait par son regard d'acier.

Les yeux gris qui me hantaient.

Je me levai et marchai le plus rapidement possible pour éviter mon père et ses hommes.