𝟏𝟓

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Sienna

Bien évidemment, c'est à ce moment précis que Morphée décide d'être en colère contre moi.

Je n'ai pas pu me rendormir.

Je me suis tortillée sur le canapé, sans pouvoir trouver une position adéquate.

Le soleil venait à peine de se lever, mais je ne voulais pas quitter mon cocon bien chaud.

Je voulais rejoindre le lit king size, pour pouvoir m'y reposer.

Mais je ne le ferais pas tant que Cameron y sera.

Je pourrais m'allonger dans le lit de la chambre d'ami, ah non, j'oubliais que dormir sur ce lit et semblable à dormir sur de la pierre.

Pendant une dizaine de minutes, je pouvais entendre les pas de Cameron à l'étage, jusqu'à ce que sa voix se fasse entendre dans le couloir : « Oui, je suis en route, j'ai déjà démarré ! Je suis juste dans les bouchons ! » criait-il, alors qu'il descendait les escaliers.

Je fermais instinctivement les yeux, pour feindre de dormir.

Changer de position, pour me mettre dos au salon, était trop suspect.

J'entendais ses pas se rapprocher, puis une main vint dégager les cheveux, qui sortaient de mon bonnet, libérant mon visage.

J'en profitais pour légèrement froncer les sourcils et me retourner avec un soupir d'aise.

Je l'entendis s'éloigner et la porte claquer.

Je sautais du canapé, courais dans les escaliers, me jetais sur le lit et m'enroulais dans la couverture, imprégnée de l'odeur de Cameron.

Rapidement, je sentais que la fatigue revenait, et il me fut peu de temps avant de retrouver les bras de Morphée.


Quand je m'étais levée de ma sieste aux alentours de midi, Cameron n'était toujours pas rentré.

J'avais eu le temps de me préparer une bonne salade, que j'avais savourée.

J'avais pris ma douche, et enfilé une robe crème en laine, qui dévoilait mes épaules.

Je m'installais sur le canapé télécommande à la main, sans trop savoir quoi regarder.

Mon esprit était vide, je ne sentais plus la présence d'Estrelinha.

Mes petits démons avaient alors repris leur place habituelle.

La porte qui calqua marcha de ma transe, une voix familière attira mon attention.

Cameron traversa le couloir sans un mot, rejoignant l'étage, tandis que la petite voix féminine proférait des insultes à son égard.

Je me penchais pour espérer entrevoir un visage, mais à la place je vis de longues tresses blondes.

Tesleem !

Je bondissais hors du canapé, pour la rejoindre dans le couloir.

Elle se retourna et m'enlaça dans une étreinte presque étouffante.

« Tu m'as manqué ! » s'exclama-t-elle, « Tu me fais à manger ? »

Je ne pus réprimer un petit rire.

« Avec plaisir, qu'est-ce que je te sers ? » demandais-je, en la ramenant dans la cuisine.

Elle prit du temps pour réfléchir à ce qu'elle voulait manger, faisant des grimaces par moments.

𝐕𝐞𝐧𝐠𝐞𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐄́𝐜𝐚𝐫𝐥𝐚𝐭𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant