𝐕𝐞𝐧𝐠𝐞𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐄́𝐜𝐚𝐫𝐥𝐚𝐭𝐞

𝟏𝟒

Sienna

Le trajet retour jusqu'à Lisbonne, se fit dans un silence de mort.

Je voulais savoir comment il avait fait pour me retrouver, encore une fois.

Mais cela devenait de plus en plus évident pour moi, cela ne pouvait être que ça.

Il avait réussi à me placer une puce GPS.

À quel endroit exactement ? Je n'en sais rien.

Il avait dû utiliser l'aide d'un soigneur, pour faire disparaître la cicatrice après opération.

Cameron roulait vite, très vite.

Sûrement pour extérioriser sa rage intérieure.

Mais j'appréciais la vitesse et l'adrénaline qu'elle pouvait m'apporter, donc je ne contestais pas sa manière de rouler.

Comment était-il venu me chercher ? A pied ? En félin ?

Je n'en ai aucune idée, pourtant, je n'arrive pas à arrêter de me poser des questions.

Il freina subitement, m'arrachant un cri de surprise, alors que ma tête s'était dangereusement approchée du cockpit.

Je retrouvais le siège, serrant la ceinture de sécurité dans ma main.

Il passa une main dans ses cheveux, avant de sortir du véhicule.

Je tournais la tête, et je compris trop tard où il nous avait emmenés.

Le grand manoir de Diego s'élevait au-dessus de ma tête.

Bordel !

Je détachais ma ceinture pour m'installer côté conducteur, mais Cameron avait pris la clé avec lui.

Celui-ci ouvrit la portière et m'attrapa par le bras pour me forcer à sortir.

« Ta maison t'a manqué à ce point ? » ironisait-il, « Je t'avais dit que je te le ferai regretter ».

Il me tira jusqu'à l'intérieur de la maison, nous arrivâmes au salon, où mon Diego y était installé, sur un fauteuil.

Cameron me poussa en avant tout en me faisant un croche-patte, me faisant tomber à genoux devant Diego.

« Tu as enfin écouté mes conseils ! Tu veux finalement que je la prépare pour votre vie à deux ? » demanda Diego, en me toisant, je n'avais pas intérêt à bouger.

La tête baissée, je fixais le parquet, que je grattais nerveusement avec mes ongles.

La rage pulsait dans mes veines, comme la musique pulse dans les oreilles.

Si seulement j'avais fait plus attention.

Bordel !

« Elle est très entreprenante, seulement quand il s'agit de prendre ses jambes à son cou », cracha-t-il.

« De ce que je sais, tu es allée rendre visite à Carla », sans crier gare, il m'attrapa par les cheveux d'une poigne féroce, me forçant à le regarder. « Tu veux que je lui rappelle dans quel monde tu es ? » murmura-t-il.

Cela équivaut à me dire qu'il veut les mêler à la mafia, ce que je ne veux pas, tout comme Carla, son fils devra sombrer avec elle, et je ne veux même pas imaginer comment il en ressortira.

Face à mon silence, il me jeta contre le sol avec violence, il me fallut quelques secondes pour reprendre totalement mes esprits.

Estrelinha m'avait dit de me mettre en sécurité, car elle sera dans un coma profond pendant un moment, je ne sais pas quand elle se réveillera.