𝟓

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Sienna

Le froid, c'est la première chose que je sentis en reprenant mes esprits.

J'ouvrais les yeux avant de me redresser.

J'étais à même le sol, dans une petite pièce au mur fait de bétons.

Il y avait un matelas dans un coin, avec un drap et une couverture, qui étaient sûrement propres.

Je massais mon dos, douloureux, avec difficulté, mes autres muscles ne s'étaient pas remis de la décharge électrique.

Je me levai pour aller toquer à la porte.

« Ouvrez-moi la porte ! » criais-je en tapant dessus.

Après de longues minutes, la trappe qui était au niveau de mes yeux dévoila Tesleem.

« Tu as besoin de quelque chose ? » demanda-t-elle.

« J'aimerais sortir de là », répondis-je.

« Je ne peux pas te faire sortir de là, je n'ai pas le pouvoir de le faire ».

« Qui l'a ? »

« Cameron », déclara-t-elle.

Sans me laisser le temps de réagir, elle ferma la trappe, me laissant à nouveau seule.

Je soufflai avant de tomber sur le matelas, passant une main dans mes cheveux, je fixai le plafond.

Les secondes semblaient durer une éternité.

Mon teeshirt noir ne parvenait pas à me réchauffer et encore moins mon short, j'attrapais alors la couverture qui était posée dans le coin.

Je vérifiais sa propreté plusieurs fois, je n'avais pas envie de dormir dans le sang de quelqu'un d'autre.

La chaleur emprisonnait enfin mon corps, un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres.

Je fermai les yeux, prête à m'endormir.

Mais la porte s'ouvrit dans un grincement strident.

Cameron me fixait, tandis que je m'asseyais lentement en ayant toujours la couverture autour de mes épaules.

« Tu comptes me libérer ou me faire chier ? » l'interrogeais-je, j'en avais marre qu'il me prenne de haut.

Il eut un rictus amusé sur le moment, avant de reprendre un visage neutre.

« Je voulais juste m'assurer que tu n'étais pas déjà morte », se moquait-il, adossé au mur.

Je le dévisageai.

« J'ai vécu des choses qui sont bien plus effrayantes que toi », rétorquais-je « Tu ne m'impressionnes pas », terminais-je.

Il arqua un sourcil, probablement amusé par mes paroles.

Il avança et se planta devant moi, alors je me levai à mon tour, laissant la couverture retrouver le matelas, sans jamais le lâcher du regard.

Son odeur constituée d'eau de Cologne mélangé et au faible parfum de tabac, vint agréablement chatouiller mes narines.

« Je ne suis pas impressionnant ? Tu joues avec la mort chérie », reprit-il.

« La mort ne m'effraie pas, donc tu ne m'effraies pas », affirmais-je.

Il se mordit la lèvre pour réprimer un sourire.

Il allait reprendre quand la voix de Tess le coupa : « Ramène-toi, on doit y aller ! » s'exclama-t-elle avant de disparaître.

𝐕𝐞𝐧𝐠𝐞𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐄́𝐜𝐚𝐫𝐥𝐚𝐭𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant