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Sienna

Il avait réussi à convaincre Diego.

Je quitte enfin la maison de l'horreur.

Cette fois, j'espère que c'est pour de bon.

« Jane est une soigneuse, elle va s'occuper de toi, pour te remettre en état » expliqua-t-il, en détaillant mes bleues sur mon corps.

Jane était blonde, et avait de petits yeux bleus perçant, une pluie de taches de rousseurs s'écrasaient sur son visage, elle était petite et fine, elle ressemblait à une enfant.

Son regard se posa sur la veste que je portai.

La veste de Cameron.

« Où as-tu eu cette veste ? » demanda-t-il.

« Elle vient de Monsieur Clarks, il est venu s'excuser, et pour se faire pardonner il m'a prêté sa veste, en espérant qu'on soit en bons termes », inventais-je.

Son regard suspicieux me fit frissonner, mais il décida de tourner la page.

Il fit un signe de tête à Jane, celle-ci se leva et s'installa à ma droite.

Elle attrapa mon bras avec ses fines mains, avant de fermer les yeux.

Mes douleurs, mes bleues et mes égratignures disparurent aussitôt.

« Bien, tes affaires ont déjà été emballées, elle t'attend ainsi que ton chauffeur, change-toi et rejoins-les », reprit-il.

Je me levai rapidement et quitter la pièce.

J'étais libre !

Enfin c'est ce que je pensais.

En arrivant devant l'humble demeure que nous avait cédée Diego, des hommes y étaient postés.

Un grand mur blanc s'élevait derrière eux.

J'étais dans une nouvelle prison, juste plus somptueuse.

La voiture traversait la petite allée, je pus apercevoir Cameron qui nous fixait depuis le porche.

Le moteur s'arrêta, j'ouvris rapidement la portière, devançant le chauffeur, qui s'affaira à sortir mes bagages.

Dès que mon regard rencontra les yeux verts de Cameron, qui brillaient, sa voix retentit dans mon esprit :

« La maison est truffée de caméras, nous devons être le plus discret possible concernant nos affinités ».

Je fronçais les sourcils, tout en marchant pour me diriger vers lui.

« Me venger, c'est tout ce que je veux »

Même dans ma tête, je pouvais sentir la détermination dans son intonation.

Je m'arrêtais enfin sur le porche, étudiant son regard pour déceler la quelconque information.

« Bienvenue, j'espère qu'on pourra s'entendre », déclara-t-il poliment.

Être discret concernant nos affinités ?

Ce sera simple, car je le déteste.

Je me contentais d'un hochement de tête avant de pénétrer dans la maison.

𝐕𝐞𝐧𝐠𝐞𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐄́𝐜𝐚𝐫𝐥𝐚𝐭𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant