𝐕𝐞𝐧𝐠𝐞𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐄́𝐜𝐚𝐫𝐥𝐚𝐭𝐞

𝟑

Sienna

Un sac de jute sur la tête, je ne voyais plus rien, je savais juste que j'étais assise sur un siège.

Je sentais mes mains être attachées, puis mes chevilles.

« Tu veux vraiment que je la mette dans le coffre ? À la place de ses affaires ? » demanda un des deux hommes, je devinai rapidement que c'était celui aux yeux d'or.

« Tu me poses réellement la question Cole ? » rétorqua son camarade.

D'un coup, je sentais mon corps être soulevé, je me débattais en bougeant mes jambes scellées, mais cela n'avait pas l'air de le déranger.

J'étais vraiment en train de me faire kidnapper ?

Mon dos heurta une surface dure, sûrement le coffre.

Clac.

Il venait de fermer le coffre.

Le vrombissement du moteur me fit sursauter, la voiture se déplaça à une allure modérée au départ, puis elle accéléra.

Mon corps qui était projeté dans tous les sens, flottait à certains moments.

Je ne pus m'empêcher de crier quand je sentais que la vitesse du véhicule venait d'augmenter.

Je sentais mon estomac être tourné dans tous les sens, me donnant l'envie de vomir.

La voiture s'arrêta, je respirais enfin normalement, même si je pouvais entendre mon cœur battre.

Le coffre s'ouvrit, j'avais besoin d'air, je roulais sur moi-même et arrivais à tomber au sol.

Le sac sur ma tête fut enlevé, et deux paires d'yeux me fixaient.

Les deux hommes se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.

Celui dont je ne connaissais pas le prénom, me releva, une expression de dégoût sur son visage.

Mon regard se plantait dans le sien, il me dévisagea avant de me pousser vers son confrère.

« Occupe-toi d'elle », ordonna-t-il avant de se diriger vers une gigantesque résidence.

Blanche, avec des baies vitrées un peu partout, elle s'élevait sur au moins deux étages, et comportait deux piscines, une dans le jardin, et une autre sur le toit du premier étage.

« Sérieusement ? Cameron ! » s'indigna Cole.

Cameron, c'était donc comme cela qui s'appelait.

Il ne prit même pas le temps de se retourner, et pénétra dans la demeure.

Cole me regarda, avant de me soulever, m'arrachant un cri de surprise.

Il ne m'adressa même pas un regard.

Qui pouvaient-ils bien être ?

La porte s'ouvrit automatiquement, et une voix robotique salua Cole.

« Bon retour chez vous, Monsieur Clarks ! »

Clarks ? Pourquoi ce nom m'était familier ? J'avais l'impression de déjà l'avoir entendu quelque part.

Cole descendit des escaliers, nous nous dirigions vers le sous-sol, car l'air commençait à devenir frais.

Il ouvrit une pièce, il y avait une chaise au centre, et une lumière qui pendait tristement au plafond.

Il me déposa sur la chaise avant de rebrousser chemin, et de claquer la porte.

Je regardais autour de moi, il n'y avait qu'une seule issue, la porte devant moi.