𝐕𝐞𝐧𝐠𝐞𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐄́𝐜𝐚𝐫𝐥𝐚𝐭𝐞

𝟕

Sienna

Est-ce que je suis morte ?

C'est la question qui me vint à l'esprit avant que je ne puisse à nouveau respirer.

La prise autour de mon cou n'existait presque plus.

Ma vision retrouva sa clarté habituelle.

Et je pus voir Cameron, avec la tête du serpent dans sa main, tandis qu'il l'obligeait à me libérer.

Il souleva ensuite le serpent, tenant toujours sa tête pour éviter une morsure, et le jeta par la fenêtre qu'il venait d'ouvrir.

Ma plaie et mes côtes étaient douloureuses, il s'était enroulé tout le long de mon corps, le compressant, j'espère seulement qu'il n'a pas fait sauter les points de sutures.

Je reprenais ma respiration, toussant par moments, tenant mes côtes pour essayer d'atténuer la douleur.

Un liquide chaud rencontra mes doigts.

Bordel, les points de sutures avaient sauté.

Cameron s'assura que Jasper était bien dehors, il pouffa de rire quand il vit qu'il était devenu la nouvelle cible de Tesleem.

Il vint ensuite m'examiner, et souffla de mécontentement en voyant le sang couler, tachant son drap blanc par la même occasion.

« Je vais devoir te recoudre une nouvelle fois... », expliqua-t-il en retirant mon bandage. « Merde, il a tout aggravé ! »

J'avais tellement mal, la douleur était insupportable.

Cameron attrapa son téléphone, et composa ce qui semblait être un numéro, il sortit ensuite de la pièce.

Pendant que je luttais contre la douleur, je pouvais entendre quelques brins de la conversation : « Non ! Je veux un maintenant ! Comment ? Débrouille-toi, mais ramène en un ! »

De quoi parlait-il ?

Il réapparut ensuite dans la chambre avec un visage inquiet.

« Je ne vais pas te mentir, mais ça s'annonce mal, une de tes artères est ouverte, légèrement, mais ouverte », m'informa-t-il.

C'est pour cela que je me sentais fatiguée, et que le sang ne veut pas s'arrêter.

Il commença à exercer une pression sur mon ouverture, me procurant une douleur intense, et une plainte s'échappa de mes lèvres.

« Je sais, mais tu vas devoir tenir... »

Le temps passait, des minutes ou des heures interminables.

Et enfin...

...On sonna à la porte.

« Nora ! Ouvre la porte ! »

« Tout de suite, Monsieur Clarks » dit la voix robotique, la même que celle à Los Angeles, si c'était là-bas.

Des pas se firent entendre dans les escaliers.

Des talons.

La porte s'ouvrit sur une femme, une griffure au niveau de son visage.

C'était donc la soigneuse qu'il avait appelée.

Elle fit le tour du lit et vint soulever les mains de Cameron.

Elle posa les siennes, elles étaient brûlantes.

Je me tordais de douleur, alors que Cameron essayait de me maintenir en place.

Bientôt, je ne sentais que la chaleur de ses mains, Cameron avait cessé de me tenir, et le silence régnait.