Chapitre 4 : Le Parnore

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                Chapitre très long !

À l'horizon, une lueur timide annonçait l'arrivée de l'aube. Vassilo, le front marqué par la frustration de l'incompétence de ses subordonnés à capturer la source, pressait sa monture vers les remparts imposants de la cité royale de Davallion. L'air frais du matin fouettait son visage alors qu'il quittait les confins du village de Cosuria.

— Écartez-vous ! Je dois m'adresser au roi sur-le-champ ! sa voix, portée par l'urgence, résonnait contre les murs de pierre. Les gardes, l'œil vif et le corps tendu par l'atmosphère belliqueuse, s'empressèrent d'obéir, les battants de la porte s'ouvrant dans un grincement sonore.

Les pavés résonnaient sous le rythme effréné des sabots alors que Vassilo dévalait les rues du royaume, chaque coup de crinière le rapprochant du palais royal et de l'audience tant attendue avec le souverain.

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D

ans la salle du conseil, baignée par la lumière matinale filtrant à travers les vitraux, Loïc Eunart, le souverain de Davallion, présidait la réunion stratégique. Son visage noble, encadré de cheveux bruns et coiffés avec soin, était couronné d'or, reflétant son statut royal. Son armure, chef-d'œuvre d'orfèvrerie dorée et blanche, scintillait à chaque mouvement.


À ses côtés, la comtesse Émilie Serphija se tenait avec grâce. Sa beauté était rehaussée par sa longue chevelure noire, ondulée et parsemée de reflets argentés, coiffée avec élégance. Sa robe noire, ornée de motifs brillants, soulignait sa silhouette délicate. Les bijoux sertis de pierres rouges qui ornaient son cou et ses oreilles scintillaient d'un éclat sombre.

— Votre Majesté, nous ne pouvons plus ignorer les problèmes internes du royaume, commença-t-elle d'une voix douce, mais empreinte d'une gravité palpable. Les déserteurs se multiplient, traumatisés par les sombres forces de l'ennemi. De plus, les menaces de révolte parmi la population ne cessent d'augment...

—  Taisez-vous, femme ! Vous ne savez pas de quoi vous parlez !

Rayvan Naark, le conseiller pragmatique et ami proche du roi, l'interrompit avec fermeté. Sa tête chauve brillait sous la lumière, contrastant avec sa barbe soigneusement taillée. Il portait une longue robe rouge foncé, ornée de motifs argentés qui attestaient de son rang élevé.

Il affichait toujours une attitude méprisante envers la comtesse, cherchant à discréditer ses paroles pour lui faire comprendre son dédain et son manque de légitimité dans les décisions politiques du royaume.

— Ce conflit est une occasion parfaite pour nous débarrasser des Khefassourens une bonne fois pour toutes ! Ils ont osé attaquer nos terres et nos familles ! Nous devons leur faire payer le prix du sang ! D'ailleurs, cette nouvelle cargaison commandée au maître forgeron n'est toujours pas arrivée ? s'inquiéta-t-il.

Le roi Eunart, écoutant attentivement, pesait chaque mot. Son regard sérieux et sage balayait la pièce, s'attardant sur les visages de ses conseillers et sur les détails sophistiqués de son palais, symbole de la grandeur de Davallion.

Une tension palpable s'était installée dans la salle du conseil lorsque soudain, un garde ouvrit la porte avec empressement. Derrière lui, le lieutenant Sappho, porteur de nouvelles sombres, fit son apparition. Son visage marqué par la tristesse, il s'agenouilla immédiatement.

Funeste Origine - Tome 1: Des hommes et des monstresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant