Chapitre 7: La fédération de Jador

102 20 115
                                    

Orland Gaffia accueillit les deux arrivants avec un sourire chaleureux, leur dévoilant les secrets de la fédération de Jador.

— Imaginez une cité-état, vaste comme un royaume, mais régie par des principes uniques, commença-t-il. Sous ce dôme mystique, une création de mes pairs et moi-même, repose une barrière impénétrable. Elle nous isole du monde extérieur, écartant tout péril et offrant un havre de paix aux âmes exceptionnelles désireuses d’exceller et de cultiver leurs dons.

Il les guida à travers les ruelles animées, où chaque coin révélait une merveille nouvelle. Les visiteurs, bouche bée, absorbaient l’atmosphère surnaturelle de la cité.

— Ce qui nous enrichit, expliqua Orland en désignant les marchés florissants et les ateliers bourdonnants d’activité, c’est notre dévouement à l’art, à la science, et à l’harmonie entre toutes les créatures. C’est ici que se tisse le fil de notre prospérité.

Jador se distinguait par sa division en trois secteurs harmonieux. Le domaine occulte, le plus vaste, était un creuset de mysticisme où les apprentis sorciers affluaient. Ils y trouvaient des salles d’étude et des sites iconiques pour éveiller leur créativité, comme la Tour de l’Avenir. Cet édifice imposant s’élançait vers les cieux, couronné d’une lumière éclatante qui ne faiblissait jamais.

Au cœur de Jador, sur la grande esplanade, la tour se dressait fièrement, symbole de la grandeur de la fédération. Les contes anciens murmuraient qu’un puissant y avait élu domicile, à une époque où divinités et mortels se côtoyaient. Chargée d’énergie arcane, la tour était le lieu privilégié pour l’enchâssement magique d’artefacts et pour la répétition de sortilèges complexes, essentiels à la formation des novices.

Les Jardins d’Émeraude, véritable joyau du secteur occulte, incarnaient son côté luxuriant et spirituel. Là, les fleurs exotiques déployaient leurs pétales colorés, tandis que les golems, créatures de roches animées par la magie, conversaient et se mouvaient avec une grâce surprenante. Les fontaines, telles des miroirs de cristal, murmuraient des mélodies apaisantes, et les allées, incrustées de gemmes scintillantes, invitaient à la flânerie. C’était un sanctuaire de sérénité, un havre où l’esprit pouvait s’élever en méditation, loin du tumulte du monde extérieur.

La Bibliothèque des Arcanes était le sanctuaire des érudits de la magie. Accessible seulement aux initiés les plus accomplis, elle était un temple du savoir où les mysterieux consacraient d’innombrables heures à la découverte des formules les plus complexes. Les invocations les plus puissantes étaient gravées sur des parchemins anciens, certains tellement redoutables qu’ils nécessitaient d’être scellés et conservés dans la partie la plus élevée de la bibliothèque, un espace en lévitation qui touchait presque les nuages.

Le Cœur de Dragon, une étrange grotte et vitale pour Jador, était le domaine des artisans habiles. Mélanie, l’une d’entre eux, s’était éclipsée du groupe, reprenant le chemin de son labeur quotidien. Dans les profondeurs de cet endroit, les artisans s’affairaient, extrayant des minéraux d’une résistance exceptionnelle. Ces matériaux précieux servaient à fortifier les édifices de la fédération, à ériger de nouvelles structures majestueuses, et à forger des armes et armures pour les vaillants chevaliers gardiens de la paix. La dénomination de ce lieu provenait de la dureté légendaire de ces ressources, comparables à la force mythique d’un cœur de dragon.

Azurea se dressait, citadelle imposante surplombant la mer depuis sa falaise vertigineuse. Elle était le cœur battant des protecteurs de la paix , des guerriers aussi nobles que vaillants, revêtus d’armures façonnées par les mains expertes des artisans et bénies par les incantations des mystérieux. Ces combattants aguerris étaient l’épine dorsale de Jador, protecteurs infatigables de la fédération contre les menaces extérieures, tout en étant les bienfaiteurs des communautés locales souvent oubliées par les nobles et les monarques. Vénérés comme des héros par les marginaux, leur renommée n’avait d’égale que leur bravoure.

Funeste Origine - Tome 1: Des hommes et des monstresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant