Chapitre 8 : Un amour impossible 2/2

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Avertissement : Ce chapitre contient des scènes matures explicite et est destiné à un public averti (18+).

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Le village de Cosuria baignait dans une tranquillité nocturne, ses habitants emportés par le sommeil, ignorant les murmures de la nuit.

Madrec, profitant de l'absence prolongée de Michael parti négocier au lointain marché de Xpars, guida discrètement Émilie vers la demeure de son oncle. Il veilla avec soin à ce que leur passage reste inaperçu. Dans l'intimité de la maison, il fit naître une flamme dans l'âtre, chassant le froid qui enveloppait la silhouette tremblante d'Émilie, encore secouée par les événements récents. Avec des mots empreints de douceur, il s'efforça de lui rendre son calme, et dans un geste de prévenance, il concocta un repas réconfortant.

Alors que les effluves du plat en préparation se mêlaient à l'air de la pièce, Madrec saisit l'occasion pour aborder le sujet épineux des bandits avec son invitée. Il sortit le brassard qu'il avait récupéré sur le cadavre de Sven, marqué du numéro 45, et le tendit vers la lumière vacillante.

— Regarde ça, un symbole étrange. Une idée de sa signification ? interrogea-t-il, scrutant le visage d'Émilie pour y déceler une quelconque reconnaissance.

— Oui ! Ça appartient à la compagnie quarante-cinq. Une organisation de mercenaires dont on ignore l'emplacement, révéla-t-elle, ses yeux s'écarquillant sous l'effet de la surprise.

Tous deux se plongèrent dans une réflexion profonde, essayant de comprendre les motivations de ces malfrats . Madrec, le front plissé par la concentration, ne pouvait s'empêcher de soupçonner une machination de Gasiria.

— Peut-être est-ce l'œuvre du Dominion... Leur fourberie est très imaginatif, murmura-t-il.

Émilie secoua la tête, rejetant l'idée avec vigueur.

— Non, cela serait dénué de sens pour eux. Le Dominion ne gagnerait rien à s'abaisser à de telles bassesses, surtout avec les circonstances actuelles, rétorqua-t-elle avec conviction.

Malgré son assurance, l'ombre du doute planait toujours. Gasiria était passé maître dans l'art de la dissimulation, et Émilie ne pouvait écarter l'idée que cette prétendue armistice n'était qu'une farce, un écran de fumée cachant des plans plus sinistres.

— C'est assez inhabituel de rencontrer un homme qui sache cuisiner, c'est vraiment charmant. Et je dois dire que l'odeur est alléchante, dit Émilie, détournant la conversation.

— C'est gentil de le remarquer, mais c'est une compétence assez commune chez les soldats. Dans ma légion, je suis reconnu pour mes talents culinaires. J'ai eu l'occasion de préparer des plats pour mes frères d'armes et pour mon oncle à de nombreuses reprises, expliqua Madrec, un sourire humble aux lèvres suite au compliment de son invitée.

L'ambiance prit une tournure inattendue lorsque dame Narbic, avec un regard empli de complaisance, se rapprocha du jeune homme. Ses gestes, doux et délibérés, trahissaient ses intentions tandis qu'elle lui indiquait son attirance.

— C'est étrange, n'est-ce pas, Madrec ? Les chemins de la vie sont pleins de surprises, murmura-t-elle, sa voix chargée d'un mystère envoûtant.

Celui-ci, de plus en plus mal à l'aise face à l'audace de la jeune femme, ne put dissimuler sa gêne. Son visage trahissait une timidité peu commune chez lui. La jeune femme, quant à elle, trouvait un malin plaisir à le voir ainsi décontenancé.

Funeste Origine - Tome 1: Des hommes et des monstresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant