TRIGGER WARNING : dépression, deuil, guerre.
16 janvier 1999
Les matchs avaient vite repris. Emy commençait toujours sur le banc des réservistes et dès qu'un poursuiveur manquait de louper une passe, c'était à elle d'entrer en piste. Elle jouait vite, ignorait les cognards, avait manqué de s'en prendre un plus d'une fois. Ce dont elle se moquait éperdument puisqu'elle marquait.
Et elle jouait.
Après avoir gagné ce nouveau match, Rossy la convoqua dans son bureau.
— Get along with your teammates or you're out of this team. You can't be by yourself, I warned you and if I don't see any progress, you will have to play somewhere else.
** Crée du lien avec tes coéquipiers ou tu quittes cette équipe. Tu ne peux pas jouer seule, je t'ai prévenue et si je ne vois pas d'améliorations, tu devras jouer ailleurs. **
Elle ne réfléchit pas plus longtemps. Elle se moquait bien de savoir qu'il avait raison. La pleine lune arrivait, elle était perdue dans sa vie, voulait jouer au quidditch, ne supportait pas qu'on lui dise quoi faire. Un mélange de tout ça qui la poussa à quitter la pièce sans regarder en arrière.
Le lendemain, sa chambre était vide.
•••
20 janvier 1999
Monk était assis à la table de la cuisine. C'était une drôle d'image de le voir là avec Andromeda qui lui tendait un cake qu'elle avait fait la veille. Emy s'assit en face de lui sans rien dire. C'était une légende du quidditch, et elle, elle était en pyjama devant lui avec probablement encore du vomi de Teddy sur son épaule et dans ses cheveux.
— C'est ton demi-frère ?
— Teddy.
Le petit changea de couleur de cheveux pour un vert douteux ce qui arracha un sourire de Monk.
— Bon Emy je ne vais pas tourner autour du pot. Tu es talentueuse, et tu as aussi un sacré caractère de merde, pardon, ajouta t-il en voyant le regard réprobateur d'Andromeda. Je veux que tu continues de jouer, prenne de l'expérience parce que je pense tu as les moyens de faire les mondiaux. Je ne promets rien, mais s'il n'y a aucun changement venant de ta part, je peux t'affirmer qu'il ne se passera rien.
Elle détourna le regard. Jouer oui, parler aux autres et tout ce qui va avec... Non. C'était trop.
— Je sais d'où tu viens.
Elle releva les yeux vers lui. Vraiment ?
— Ma mère en était une, elle a été changée quand j'avais seize ans. Décédée deux ans après.
Il avait toute son attention.
— Je ne connais pas la partie guerre, mais la partie orphelin, ça oui je connais. Mon père était un connard - pardon Mrs Tonks - qui avait foutu le camp depuis belle lurette. Jamais eu de contact avec lui.
— Je ne veux pas être votre cas de pitié.
— Tu ne l'es pas. Tu es douée. C'est tout ce qui compte.
Elle avait le droit à une deuxième chance. Elle n'était pas idiote, Monk n'était pas connu pour faire des cadeaux. Alors quoi ? Elle lui disait d'aller se faire voir et se retrouvait avec définitivement plus rien ? Ou décidait-elle de prendre cette chance ?
— J'ai un spot chez les Montrose Magpies, en Angleterre. Tout ce que je demande, c'est de faire un effort avec l'équipe, passe du temps avec eux, travaille avec eux. J'ai plusieurs noms en tête pour les mondiaux. Oui, c'est une carotte, mais je préfère jouer carte sur table avec toi. Maintenant tu choisis.
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III - blue sky, life stories. (fr)
ФанфикLa vie continue, le vent souffle, le soleil brille et les nuages passent. On aime, on pleure, ça secoue et ça illumine alors on ressort comme des Picasso. Différents et pleins de couleurs. Noir, gris, banc... « Un cœur brisé est un cœur ouvert. »...