Chapitre 16 : Réconciliation

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La mère de Kuroo caressa ma main avec son pouce, affectée par tout ce que je venais de dire.

- Tu sais, Kuroo n'est pas insensible. Il m'a demandé des centaines de fois si je pensais que tu allais lui pardonner. Pour lui, si il avait été plus doux avec toi, il aurait pu éviter la dispute, ou recoller les morceaux. Il veut absolument gagner son match parce que tu ne peux plus jouer. Tu sais, quand il m'a annoncé que tu ne pouvais plus jouer, j'ai vu qu'il se retenait de pleurer. Ça l'a beaucoup affecté, et il s'est juré de gagner le tournoi, parce que toi, tu ne pouvais plus jouer. Il avait peur que tu ne lui pardonnes pas sa longue absence.

Elle se leva, et me sourit.

- Tu devrais aller le voir. Si vous vous réconciliez, je suis sûre qu'il jouera mieux. 

J'hésitais, puis gravis les marches que j'avais gravis si souvent les années précédentes. Je m'arrêta devant la porte de sa chambre, et toqua. Je l'entendais jouer avec son ballon de volley, puis il y eu un silence. Je toqua une nouvelle fois, ma main tremblant de plus en plus. Quelques instant plus tard, Kuroo ouvrit la porte et écarquilla les yeux en me voyant. 

- (T/P)...? Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Je me souvins alors que je venais de pleurer devant sa mère, et que j'avais sûrement les yeux rouges et bouffis. Je pris mon courage à deux main et le regarda dans les yeux.

- Je peux entrer ?
- Attends deux secondes.

Il ferma la porte, et la réouvra à peine 30 secondes après. Il se poussa pour me laisser passer, et je constata avec plaisir que rien n'avait changé, dans sa chambre : les mêmes meubles au même endroit, les mêmes cahiers un peu en bazar, et surtout, la même odeur. Je m'assis au bord du lit, et Kuroo rangea son ballon dans son placard. Personne n'osait parler. On n'osait pas se regarder.

- Pourquoi tu as pleuré ? lâcha-t-il, finalement.
- C'est rien.
- Ne fais pas semblant, (T/P), tu as les yeux terriblement rouges. C'est à cause de moi, n'est-ce pas ?

Je resta silencieuse et fixa mes mains. Kuroo s'agenouilla devant moi.

- Je suis vraiment désolé, je voulais absolument gagner le tournoi pour te rendre fière. Et puis, Kyoo m'avait interdit de te parler. Et comme il était toujours avec toi...

Je baissa la tête. Encore une fois, Kyoo avait fait n'importe quoi...

- Ce n'est pas grave, dis-je. Je ne mérite pas ton attention, de toute façon

Kuroo se mit soudain une gifle, et je sursauta, choquée. Mais qu'est-ce qui lui passait par la tête ?! Il me prit soudain par le col et m'embrassa. J'écarquilla un instant les yeux, avant de me laisser emporter et de les fermer pour profiter du baiser. En nous séparant, Kuroo resta proche de moi, et murmura :

- Je suis fou de toi, (T/P). Je ferais tout pour me faire pardonner.
- Tu n'as pas à te faire pardonner,
dis-je. Tout est de ma faute... C'est à moi de me faire pardonner.
- Je crois que si on cherche tous les deux à se faire pardonner, on ne s'en sortira jamais... Alors, je te pardonne, voilà, et je ferais tout ce que tu veux pour me racheter.
- Il n'y a pas vraiment beaucoup de différence... Si tu veux, on pourrait... repartir sur une base simple, en apaisant le passé. On ne cherche pas à se faire pardonner, juste recommencer une relation. 
- Bon, d'accord,
soupira Kuroo.
- Si tu veux bien commencer, montre moi ce que tu as caché quand je suis arrivée. 

Il me regarda avec des gros yeux, comme s'il se demandait comment j'avais deviné; mais cela me semblait évident qu'il aie caché quelque chose. Quoi, je n'en avais aucune idée; j'espérais que ce ne soit pas une femme, mais je me montais la tête pour rien.

- Je suis vraiment obligé ? demanda Kuroo.
- Oui.

Kuroo se redressa et parti vers son bureau, avant d'en ouvrir un tiroir, et d'en sortir un cadre qu'il posa sur son bureau. Je me leva pour l'observer, et constata que c'était la photo que j'avais en fond d'écran depuis des mois. Je jeta un œil vers Kuroo, qui détourna les yeux, gêné. Je souris tristement. Lui aussi, en fin de compte, il avait agit comme si rien n'avait changé, pendant tout ce temps.

- Je suis désolé, dis-je.
- Le principal est qu'on ai arrêté de se faire la guerre, pas vrai ?

J'hocha la tête, et Kuroo regarda l'heure sur son téléphone.

- Oulà, on devrait aller se coucher, il faut se lever tôt, demain ! 

Il se dirigea vers son armoire et y fouilla un instant avant de me balancer un t-shirt en plein visage. Il me fit un clin d'œil que je pris comme une excuse avant de sortir de la chambre. Je fixa un instant le t-shirt, me demandant pourquoi il me l'avait balancé et était sortit, avant de comprendre qu'il voulait que je me change. J'allais protester, et dire que j'avais apporté un sac, puis me dit que, pourquoi pas, après tout ? Je me changea et ouvrit la porte de la chambre. Kuroo me regarda de haut en bas, et sourit à pleine dent, avant d'éteindre la lumière de la chambre. Il m'embrassa sur la joue et se jeta sur son lit et d'ouvrir grand les bras. Je souris et m'allongea contre lui, posant ma tête contre son torse alors qu'il refermait ses bras contre moi. Qu'est-ce que c'était bon, de retrouver ses vieilles habitudes... Kuroo se mit à me caresser les cheveux, et je me sentis partir vers le sommeil.

Tu crieras mon nom {Kuroo x Reader}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant