Deux mois se sont écoulés depuis cette fameuse sortie en ville avec Kuroo, Lev et Kyoo. Depuis, j'ai retrouvé l'usage de mon poignet, à mon plus grand bonheur. J'avais encore quelques exercices à faire pour vérifier que tout allait bien, mais sinon, j'étais rétablie. Au revoir les cours pris à la main gauche et illisible, la bectée de Kyoo à tous mes repas. Cependant, le point le plus noir de ces deux mois était que Kyoo mettait tout en œuvre pour me tenir le plus éloigné possible de quelconque ballon ou gymnase. Cela faisait que je ne pouvais plus voir l'équipe masculine de volley s'entrainer. Kyoo me suivait partout, pour vérifier que je ne m'entraine pas au volley. J'en avais ras le bol, mais Kyoo était tellement investi qu'il était impossible de lui faire entendre raison. L'équipe féminine, elle, m'évitait. J'avais déposé ma "démission", et elles avaient galérées pour déterminer une nouvelle capitaine. Le manageur m'avait presque supplié de venir aider le groupe, qui s'entrainait dans un malaise constant à cause de l'accident. Kyoo avait toujours répondu au manageur que je n'avais pas ma place avec le club de volley, et pour une fois, je lui en était reconnaissant. Je pouvais déchainer ma haine contre les filles, juste parce que j'avais trop d'égo pour admettre que si je n'avais pas bougé, je n'aurais jamais eu ce stupide accident.
Alors depuis, je me réfugie dans des livres et des séries. Je n'en pouvais plus de Kyoo, et Kuroo, Kenma et Lev étaient trop occupés à s'entrainer pour le tournoi pour avoir le temps de venir me voir. Comportement que j'avais en travers de la gorge, car j'avais besoin de compagnie, pendant toute ma convalescence.Aujourd'hui était le jour que j'attendais le plus depuis deux mois : la veille du tournoi. Je m'étais préparée mentalement à quelconque gage venant de Kuroo, étant persuadée qu'ils allaient gagner leur premier match. Je voulais aussi les soutenir. Voir enfin un match de volley me ferait énormément de bien, je le savais. Peut être que je souffrirais de ne plus pouvoir jouer, mais au moins, je pouvais être en contact avec mon sport préféré. Je m'étais alors couchée tôt, et Kyoo entra dans la chambre, surpris de me voir déjà au lit.
- Bah, qu'est-ce que tu fais déjà dans ton lit ? demanda-t-il, surpris.
- Je me couche tôt, pour être en forme pour demain. Je ne veux surtout pas être en retard au tournoi. D'autant plus que je ne sais pas vraiment à quelle heure l'équipe part en bus, il faut que je sois à l'heure...
- (T/P), tu sais que tu ne bougeras pas d'ici, j'espère ?
- Comment ça ?! dis-je en me redressant d'un coup. Je ne peux pas louper ce tournoi, il est d'une importance capitale !
- Je n'ai toujours pas levé ton interdiction de t'approcher d'un ballon et d'un gymnase.
- Au diable tes restrictions à la noix ! J'ai attendu cet évènement avec impatience ! Au delà du pari stupide avec Kuroo, je tiens à cet évènement ! Tu ne peux pas me priver de ça, Kyoo !
Mon colocataire soupira, pendant que je repliais mes genoux contre ma poitrine. Peut-être qu'en fait, Kuroo avait oublié le pari, et qu'il n'y ferait absolument pas attention. Peut-être qu'il ne remarquera même pas ma présence... Je soupira. J'espère quand même qu'il gagnera, parce que m'ignorer pendant deux mois pour perdre, ça serait inacceptable. J'ai... juste l'impression d'avoir été prise pour une conne. Un pion, qu'il déplace pour combler ses envies. Cependant, je ne saurait jamais la vérité si je restais ici. J'enfila alors une nouvelle tenue, m'assurant que Kyoo ne jetait pas des coups d'œil indiscrets, et prépara un sac avec quelques affaires. Kyoo abaissa ses lunettes, sourcils froncés.
- Qu'est- ce que tu fais, (T/P) ?
- Je vais chez Kuroo. Lui au moins, il me laissera les accompagner.
J'ouvris la porte, persuadée que Kyoo allait m'arrêter, mais il n'en fit rien. Il se contenta de soupirer.
- N'en sois pas si sûre, (T/P)...
Je ferma la porte et traversa l'internat, furieuse contre mon colocataire. Il m'avait forcé pendant deux mois à couper totalement les ponts avec mon sport favori, le supporter lui, sans pouvoir voir mes amis, et il voulait maintenant m'interdire d'aller assister à mon évènement favori ? Mais il a totalement craqué, le bougre ! Je vérifia sur mon téléphone l'adresse de Kuroo et me mit à marcher. Par chance, il n'habitait vraiment pas loin, je n'aurais pas à beaucoup marcher. Je regardais le soleil couchant en marchant. Le ciel était magnifique, ce soir... Je marchais alors, le nez en l'air, esquivant de justesse des poteaux, ou des enfants qui courraient dans les rues. Arrivée devant chez Kuroo, j'eu un frisson. Et si Kuroo ne voulait pas de moi ? Et si, lui aussi, il refusait que j'aille voir le tournoi ? Et si, pendant son entrainement, il m'avait oublié ? Abandonné ? Une lumière fit fit fermer les yeux, et je vis que la porte d'entrée venait de s'ouvrir. Je me rendis compte également que mes joues étaient trempées de larmes, qui continuaient à couler le long de mes joues. La silhouette qui avait ouvert la porte poussa une exclamation, posa la sac poubelle qu'elle avait en main et posa ses mains sur mes joues trempées.
- (T/P) ! Mon Dieu, qu'est ce qu'il t'arrive ?!
Je leva lentement la tête, voyant la mère de Kuroo. Elle avait l'air affolée, et essuyait mes larmes avec un mouchoir. J'inspira pour me calmer, mais les larmes continuaient d'affluer, tellement j'avais peur. J'avais peur d'être repoussée, peur de n'avoir pris en compte que tout était de ma faute trop tard. Qu'il ne veuille plus de moi. Que j'aie épuisé sa patience. La mère de Kuroo me poussa gentiment dans la maison et ferma la porte, avant de m'emmener vers le salon. Elle me fit assoir sur la table, et s'assit en face de moi en me prenant les mains. Son sourire se voulait bienveillant, mais je voyais qu'elle était morte d'inquiétude. Enfin, je la comprenais, ce n'est pas tous les jours qu'on voit son ancienne belle fille en pleurs devant chez soi.
- (T/P)... raconte moi tout, s'il te plait.
J'inspirais un autre coup, hésitant à tout garder pour moi. Puis je sentis sa main se serrer sur la mienne, comme si elle me suppliait de lui raconter. Son regard, celui que je voyais si souvent avant, que je prenais comme celui de ma même, me persuada de raconter tout ce que j'avais sur le cœur. Tout. Que Kuroo et moi, on s'était séparés par ma faute. Que je lui avait rejeté la faute, avec que j'avais été égoïste. Que je l'avais ignorée parce que j'étais persuadée qu'il était le fautif dans l'histoire. Parce que je ne voulais pas m'avouer que c'était moi, la vraie fautive. Que je m'était cassé le poignet à cause de ma prétendue supériorité. Que si j'étais parti m'entrainer plus souvent avec mon club, j'aurais pu forger des liens avec elle, et pas me blesser comme un débile. Que j'avais fait un nouveau pari avec Kuroo, mais que depuis, il avait disparu, trop consacré dans son entrainement. Que j'avais peur qu'il m'aie oublié. Qu'il se dise que j'avais épuisé ma chance, qu'il avait tourné la page que je n'avais pas admis que j'avais un égo trop gros pour me remettre en question.
- Je suis pathétique, dis-je, avant de refondre en larmes.
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Je suis de retour ! Avec un paragraphe avec de longs pavés, je l'avoue, mais je suis de retour. J'ai recommencé Haikyuu avec mon frère, donc je suis replongée dans le bain, et assez longtemps pour terminer cette fanfiction ! (étant donné que je regarde seulement 5 épisodes par semaine, ça va durer très longtemps, moi je vous le dis ! )
J'ai mis de la musique triste tout le long de l'écriture du chapitre, j'espère que c'était assez émotif !
On se revoit bientôt pour une suite !
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Tu crieras mon nom {Kuroo x Reader}
Fanfic(T/P) (T/N), Capitaine de l'équipe de volley féminin à Nekoma, est une vraie tête brûlée qui fait tout pour oublier son ex petit ami, qui n'est personne d'autre que Kuroo Tetsuro. (T/P) se retrouve blessée et tente, malgré tout, de résister à Kuroo...