Epilogue

87 14 14
                                    




— Ewy, cesse de courir, bon sang! grondai Elana alors qu'elle visualisai les derniers préparatifs pour l'ouverture de L'hôpital de la Femme et des Enfants (LFE).

La construction terminée depuis deux semaines, la cérémonie d'ouverture allait se jouer dans les parcs aménagés autour du bâtiment hospitalier. Une structure en briques repeinte d'un blanc immaculé, où un panneau affichait le nom de la fondatrice: Elana Whitford. Tout autour des jardins et des plaines de jeux pour enfants.

— Maman regarde! Je suis médecin comme toi, moi aussi! s'amusait la petite fille âgée de six ans en posant le bonnet d'infirmière orné d'une croix rouge sur sa tête.

— Ewy, oui, c'est très joli, tu veux pas aller jouer dehors, regarde il fait beau? essaya Elana de ne pas faire paraître son stress avant la cérémonie.

— Mais je veux jouer avec toi, bouda l'enfant en s'asseyant sur l'une des longues marches du hall d'entrée, les bras croisés, la bouche boudeuse et ses yeux dorés, comme ceux de son père, et les cheveux longs et ondulés châtains foncés comme ceux de sa mère.

Elana s'arrêta dans un soupir en fixant sa fille quand l'organisatrice vint à elle avec le document qui manquait pour la cérémonie d'entrée, qu'elle repoussa sans même prendre la peine de le regarder pour rejoindre la fillette boudeuse sur les marches.

— Je te promets de jouer demain avec toi, aujourd'hui c'est un jour important pour moi, expliqua la maman à Ewy.

— Je peux aider? demanda la petite d'une voix moelleuse à laquelle Elana n'arrivait pas à résister quand il s'agissait de sa fille.

— Oui, certainement! J'aurais besoin que tu vérifies que toutes les tables possèdent ces fleurs, indiqua la mère en désignant les nénuphars dans une boîte.

— Oui! s'exclama la petite en sautillant et enlaçant sa maman qui la pressa délicatement à son tour.

— Désolé, je suis en retard, il y avait une urgence à l'hôpital, arriva en haletant Weyd.

— Papa! se précipita dans les bras de son père Ewy, qui la souleva pour la prendre dans ses bras.

— Ma petite princesse, je ne t'ai pas vue aujourd'hui, dit-il sur un ton désolé en embrassant les joues moelleuses de sa fille.

Elana plissa les yeux d'un air impatient et mécontent que Weyd remarqua en se pinçant les lèvres.

— Maman n'est pas contente, chuchota- t-il à l'oreille de sa fille.

Elle dégagea l'oreille de son père et en mettant ses petites main autour de sa bouche lui chuchota à son tour:

— C'est un jour important pour elle, papa, il faut l'aider.

Il fixa sa fille d'un regard doux puis la posa à terre qui aussitôt se précipita vers le bac de fleurs d'où elle prit quelques unes en faisant tomber l'une d'elles, puis jeta un regard à sa maman.

— Oups, lâcha- t-elle puis ramassa celle- ci pour aller en déposer sur les tables.

Weyd approcha sa femme à pas lents et hésitant puis l'embrassa sur le front.

— Tu m'avais promis de te libérer au moins aujourd'hui, maugréa Elana.

— Je suis désolé, tu as toutes les raisons d'être en colère, je suis coupable, accepta Mr Whitford sa sentence en levant ses mains.

Elana inclina la tête, un sourire se dessinant sur son visage.

— Tes affaires sont dans le local de buanderie, au premier étage, tu t'en rappelles.

Holloway (réécriture en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant