Héléna et Lénie (Hélénie) : Je t'aime moi non plus ❤️

💘Le plus grand miracle de l'amour est de rendre l'impossible possible 💘

Le lendemain matin, c'est en sortant de son lit, que Pierre remarqua qu'Héléna ne dormait pas dans son lit. Il avait alors pensé qu'elle était déjà levée. Il jeta un regard aux autres élèves qui dormaient encore puis s'arrêta net en constatant qu'Héléna dormait dans le lit de Lénie et contre le dos de cette dernière. Persuadé qu'il devait encore dormir, il se frotta les yeux, les referma puis les rouvrit. Cependant, les deux femmes dormaient toujours ensemble et paisiblement. Ce qu'il trouvait bizarre était que la veille encore, elles étaient en froid et que ce matin, elles partageaient le même lit. Il quitta la chambre, perplexe et en pleine réflexion.

Deux petites heures plus tard, Héléna se réveilla la première. Il lui fallut un peu de temps avant de s'habituer à la luminosité de la pièce, et il lui fallut aussi un peu de temps pour comprendre qu'elle ne dormait ni seule ni même dans son propre lit. Son bras était sous celui de la plus jeune qui dormait encore à poings fermés, et sa main était posée sur le ventre plat de Lénie. Héléna ne souhaitait pas la réveiller, mais pour autant, elle ne se voyait pas rester dans son lit durant des heures. Cependant, elle n'eut pas le temps de réfléchir à une alternative, car Lénie venait de se retourner pour se blottir dans les bras de la blonde. Celle-ci fut d'abord un peu mal à l'aise, mais devant l'air adorable qu'arborait Lénie en dormant, Héléna ne pouvait pas la repousser. Elle la serra alors encore un peu plus dans ses bras, et se mit à lui caresser délicatement les cheveux d'une main. Lénie avait esquissé un sourire avant de murmurer, la voix encore endormie.

« Bonjour Hélé. Tu peux encore continuer, ça ne me dérange pas.

Héléna s'était mise à rire avant de répondre d'une voix très douce.

- Le contraire m'aurait étonné de ta part. Mais je te rappelle que je n'étais pas censée dormir avec toi.

- Et ? On n'a rien fait de répréhensible, détends-toi Hélé. Répondit Lénie, à moitié fatiguée et à moitié amusée.

- Je n'ai pas spécialement envie qu'on m'interroge là-dessus. Reprit Héléna.

Lénie ouvrit ses yeux pour croiser le regard d'Héléna, puis quitta alors ses bras, déjà exaspérée. Héléna se redressa à son tour et posa son menton sur l'épaule de Lénie.

- Ne m'en veux pas... En plus tu l'as dit toi-même qu'il nous faudrait du temps.

- Et je le pense toujours, Héléna. Mais si tu fais déjà tout un drame pour une nuit passée dans mon lit, ce sera quoi par la suite ?

Héléna soupira puis quitta le lit de Lénie en lui faisant remarquer.

- Pour toi, c'est facile, pas pour moi Lénie.

- En quoi ? Parce que ta famille n'approuve pas ? Parce que ta religion te l'interdit ? Ou juste parce que tu n'as pas le courage d'assumer que tu es amoureuse.

- Ma famille veut juste mon bonheur. Donc ne les accuse pas à tort. La religion n'est pas ma principale préoccupation. C'est vraiment petit de ta part et être amoureuse, n'est pas un problème en soi. Répondit Héléna, à la fois en colère et blessée.

- Et donc c'est quoi ?

- Lénie, tu es une fille.

Lénie, bien réveillée à présent, ne put s'empêcher de rire froidement avant de répondre sur un ton ironique.

- Quel constat, bravo Héléna. Il t'a fallu une nuit avec moi pour admettre que j'étais une fille ?

Héléna la regarda sèchement puis précisa.