Lucas dépressif depuis 3 ans, meurt un soir dans un accident de voiture au Longshire street alors qu'il rentre de son travail. Malheur ou seconde chance ? Tant est il qu'il se reveille dans un monde complètement inconnu, dans un corps androgyne...
Lucas s'affairait dans la cuisine tentant de se perdre dans les gestes répétitifs du repassage. Depuis l'incident à l'écurie, il avait été relégué à ces tâches domestiques, éloigné des Alpagus qu'au final il aimait bien.
Chaque jour était une lutte contre ses propres démons intérieurs, une bataille pour réprimer son angoisse et la douleur sourde dans sa tête qui menaçaient de le consumer.
Alors qu'il s'attelait à une pile de linge, Auke fit son apparition dans la pièce, son expression grave trahissant une certaine appréhension.
Lucas sentit son cœur se serrer à sa vue, se demandant ce que l'erode avait à lui dire après tout ce temps de silence.
"Lucas", commença Auke d'une voix hésitante, "j'ai pris une décision. Demain, je t'emmènerai à Himbrugh pour que tu puisses consulter un guérisseur."
Les mots d'Auke résonnèrent dans la pièce, emplissant l'air d'une tension palpable. Lucas leva les yeux de sa tâche, le regardant avec une méfiance mêlée d'espoir.
"Il y avait-il vraimment quelque choses qui clochait avec lui ?"
Un silence pesant s'installa entre eux, seulement interrompu par le cliquetis du fer à repasser. Lucas pouvait sentir le poids des non-dits suspendus dans l'air, la culpabilité qui pesait sur les épaules d'Auke.
" se tenait-il responsable de ce qu'il avait failli commetre ?"
Finalement, Lucas brisa le silence, sa voix empreinte d'une émotion contenue. "Merci, Auke", murmura-t-il, ses yeux brillants de gratitude. "Je sais que tu fais ça pour mon bien-être..."
Auke baissa les yeux vers lui semblant déconcerté par la gratitude de Lucas. Il hocha simplement la tête, son expression restant sombre et préoccupée.
-on quittera à l'aube, prépare toi... et habille toi chaudement... recommanda t-il à l'Onas, avant de quitter les lieux.
Auke se doutait de ce qui arrivait à Lucas, ses Phéromones qui se baladaient sans réel contrôle, sa tentative de meutre, son mal de tête dans il se plaignait à Yseult. Toutefois il fallait quand même vérifier que sa théorie soit plausible.
Auke en voulait à Lucas, mais surtout à lui même pour l'avoir laisser faire.
Mais malgré tout, dans ce moment de vulnérabilité partagée, il savait qu'il devait être là pour l'Onas.
Le jour de la visite médicale à Himbrugh, Lucas se sentait à la fois nerveux et curieux. Assis dans la salle d'attente de l'établissement médical, il observait les habitants du village vaquer à leurs occupations quotidiennes, plongé dans l'ambiance médiévale que lui rapellait ce lieu pittoresque.
Enfin, le médecin le fit entrer dans son bureau et entreprit son examen. Une sonde placé à l'arrière de son crâne, l'Urupia ajustait la sonde tout en demandant à Lucas si ressentait un mal à l'endroit perforé.
Enfin il révéla à Lucas la cause de ses troubles émotionnels et comportementaux récents : ses cornes frontales étaient en train de se développer, et ce processus provoquait des sensations étranges et des impulsions incontrôlables, semblables à la pousse des dents chez les nourrissons.
Lucas écouta attentivement, absorbant chaque mot avec un mélange de soulagement et de fascination. Enfin, il avait une explication à ses récentes difficultés. Il se sentait à la fois étrange et merveilleux de découvrir cette facette de lui-même, cette part de son identité qui prenait forme de manière si inhabituelle.
- il faut vous reposer,je vous prescrirait des herbes pour calmer la douleur. En attendnant tâcher de ne pas trop stresser pour cela. Termina le toubib en souriant.
Sur le chemin du retour vers la ferme, Lucas contempla le paysage qui défilait sous ses yeux, son esprit vagabondant entre les souvenirs de la journée et les pensées tourbillonnantes concernant Auke.
Quelque part il était vraimment heureux que Auke ait pris les choses en main.
Malgré la distance qui semblait s'être creusée entre eux, malgré les mots non-dits et les sentiments refoulés, Lucas ne pouvait s'empêcher de ressentir un soupçon d'affection pour ce dernier.
Ce constat le faisait toujours rougir de honte déjà parce qu'il ne se souvenait pas avoir une attirance particulière pour les mâles dans sa vie précédente, ensuite il ne savait pas si ses sentiments étaient partagés par l'Erode.
Le village d'Himbrugh s'estompait peu à peu derrière eux, remplacé par les vastes étendues de la campagne environnante. Lucas se laissa envelopper par la tranquillité de l'instant présent, laissant son esprit vagabonder vers un avenir incertain, mais plein de promesses et d'espoir.
Après la visite chez le guérisseur, une lueur d'espoir semblait briller dans l'air entre Lui et Auke. Les herbes médicinales prescrites par le guérisseur avaient commencé à apaiser les tourments intérieurs de Lucas, et ses phéromones, autrefois tumultueuses, d'après Yseult semblaient maintenant retrouver un équilibre.
Même s'il n'était toujours pas autorisé à retourner aux écuries, Lucas et Auke avaient eu plusieurs discussions sincères, où l'Onas pu apprendre la vision des autres sur ce qui lui arrivait.
Yseult et Guria avaient peur qu'il soit en plein crise et craignaient que cela aient un lien avec son accident.
Auke quant à lui, expliqua à Lucas que les ouvriers avaient une très mauvaise image de lui et ne comprenait pas qu'il ne se comporte pas en Onas.
Par ailleur, Lucas avait appris qu'en faite les Onas avait énormément de clichés qui les collait à la peau. Certaines rumeurs disaient même qu'il étaient maudits.
On le tenait pour responsable de la mauvaise récolte cette année.
"Je suis désolé pour tout ce qui s'est passé, Lucas", murmura Auke, son ton empreint de sincérité.
Lucas lui offrit un sourire doux, posant une main timide sur la sienne. "Je sais, et je suis reconnaissant que tu sois là pour moi, même après tout ça."
Fit-il tentant d'être le plus serein possible avant de retirer sa main rapidement, les oreilles en feux.
L'érode lui lança un regard dubitatif, avant de lui rendre un semblant de sourire.
Au final, Le Gramsal n'était pas si effrayant que cela. Juste un peu désoeuvré, et coupable. Quand bien même les tatouages mouvant sous son épiderme et les vestiges de ses cornes ccentuaient le trouble de Lucas. Il voulait vraimment savoir...qui était véritablement l'Erode.
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