Vikings - Le feu sous la glace (1er jet - arrêté ) 🔞

Chapitre 5

Il fallut aux Danois et hommes du nord, trois jours pour capturer assez de passereaux pour préparer les offrandes aux dieux, préparatifs nécessaires avant de pouvoir partir en raids.

Liv ainsi que quelques autres femmes danoises et femmes du nord profitèrent de la clémence du ciel pour accrocher les grigris (pattes d'oiseaux) tout autour du camp, qui était assez grand pour accueillir les deux armées et leurs intendants, soit deux cents individus au bas mot.

Un bruit de cours d'eau attira l'attention de Liv qui après avoir installé sa dernière offrande, se dirigea vers la cascade. Le bassin était assez profond à en juger par le fait que Siger s'y tenait debout à s'y laver.

Son épée était plantée dans la terre près de la rive, où l'attendaient des vêtements, posés sur un sac en toile pour les garder propres, tandis qu'il avait suspendu au buisson tout proche un drap pour se sécher.

Liv fit craquer quelques branches mortes en s'approchant, attirant l'attention de l'homme du nord, qui lissa en arrière ses cheveux défaits et lavés, tout en se retournant vers elle :

— Comment est l'eau ? lui demanda-t-elle.

— Bonne, sourit-il. Et il y a de la place pour deux, ajouta-t-il, amusé.

— M'observer dans ma nudité exigera réparation envers mon père, le prévint-elle, l'air dur.

— Dans ce cas, je vous laisse la place, fille de Joar le Valeureux, déclara-t-il respectueusement tout en sortant de l'eau.

Liv étudia la fermeté de son corps nu et ruisselant, tandis qu'il prenait le drap puis il s'approcha d'elle tout en l'enroulant autour de sa taille, conscient qu'elle l'étudiait de ses magnifiques yeux bleu clair :

— Ton père dit que tu aspires à devenir une Valkyrie, une vierge guerrière du Valhalla !

— C'est exact, affirma-t-elle en levant le menton de fierté. Je vise l'excellence, précisa-t-elle. En plus d'être une combattante, rester vierge prouvera à Odin que je suis digne d'être choisie pour intégrer les rangs des Valkyries.

— Observer un homme nu ne risque-t-il pas de perturber ton dessein ?

— Ce que je vois ne me donne pas envie de perdre ma pureté et ne m'écartera pas de ma destinée, répliqua-t-elle les yeux rivés aux siens.

— Vraiment ? sourit-il. Pourtant, il me semble que je devrais probablement demander réparation au jarl, car sa fille semble plus qu'intriguée par ce qu'elle observe, déclara-t-il en la toisant.

— Détrompe-toi, tu n'as rien de plus que les autres, répliqua-t-elle en fronçant les sourcils d'agacement.

— Ainsi, tu as pour habitude d'observer des hommes se laver, s'amusa-t-il.

Consciente qu'ils étaient trop proches l'un de l'autre, elle recula d'un pas :

— Ne me calomnie pas, feula-t-elle indignée, tout en portant la main à son scramasaxe par habitude, sans pour autant tirer la lame au clair.

— Ça restera notre secret, répondit-il, souriant pour tenter d'apaiser son ire.

Liv tourna les talons, mais il la récria :

— N'aie crainte, vierge guerrière, je n'irai pas demander réparation, car te priver de tes si beaux yeux serait un vrai gâchis, lui déclara-t-il sincère, comme s'il lui en faisait la promesse.

Liv lui jeta un regard noir et se détourna avant d'afficher un sourire radieux, flattée par le compliment.

Le soir venu, les troupes festoyèrent car il fallait célébrer la vie, puisque le lever du jour marquerait le début des raids.

Joar le Jeune, Sven et quelques guerriers du jarl s'opposaient au jeu de tir à la corde contre des hommes du nord. Encouragés par les spectateurs euphoriques, chaque groupe tentait d'entraîner le camp opposé dans le lit de braises étalées entre eux.

Assise entre son père et son grand-père, Liv buvait sa chope de bière en observant le jeu. En face d'elle, les deux frères étaient assis sur des souches et encourageaient leurs guerriers. Storm avait déjà une esclave sur les genoux et elle n'attendait qu'une chose, qu'il la conduise sous sa tente. Quant à Siger qui buvait sa chope, il accrocha brièvement le regard de Liv avant de laisser s'asseoir sur sa cuisse la femme qui lui réclamait toute son attention.

— Allez, ma fille, souris à la vie, l'incita Joar le Valeureux, conscient qu'elle ne partageait pas pleinement la joie de la soirée.

— Demain sera peut-être notre dernier, ajouta Eirik l'Ancien en lui posant une main paternelle sur l'épaule.

— Les augures nous sont favorables, ajouta le jarl. Alors festoie, Liv !

— Vous avez raison, approuva-t-elle avant de se lever pour s'approcher de son frère aîné.

— Allez, Joar, tu es un rameur ou non ? l'encouragea-t-elle.

— J'aimerais bien t'y voir, grogna l'intéressé en tirant de toutes ses forces.

Les rires s'élevèrent de plus bel.

— Ne laisse pas le destin qu'elle s'est choisi l'isoler, conseilla Eirik l'Ancien, en étudiant sa petite-fille de sa vision floue.

— Nul n'est maître de son destin, objecta le jarl. Et c'est une femme dans un monde d'hommes, elle fait ses choix et les assume.

— Elle est forte et courageuse, je ne remets pas ça en question, Joar, mais elle n'est pas très sociable en dehors de sa famille.

— Elle a le respect des guerrières et des guerriers ! objecta le jarl.

— Respect ne signifie pas loyauté, soupira Eirik l'Ancien.

— Je sais où tu veux en venir, se désola Joar. Les femmes qui forment l'Ordre du Bouclier de Kattgate restent rarement pures, objecta-t-il.

— Là-bas, elle  aura une place estimée qui lui assurera de devenir une Valkyrie, insista Eirik l'Ancien.

— Ma fille est parfaite telle qu'elle est, clama Joar pour soutenir sa progéniture. Et je préfère qu'elle participe aux raids avec sa famille plutôt que de l'envoyer défendre une ville et son temple sacré.

— Elle me manquerait c'est certain, avoua le grand-père. Et sache que tout comme toi, je suis également très fier de ses deux sœurs, insista Eirik. Elles sont mariées et contribuent à la pérennité de notre lignée, fils, approuva-t-il en affichant un sourire bienveillant pour l'avenir.

— La famille s'agrandit, concéda Joar en pensant également à son fils cadet, resté auprès d'Astrid, son épouse et mère de ses cinq enfants.