EL CONTRATO PARTIE 2

CHAPITRE 9 : Magnétique

C'était la première fois qu'Emilio Castillo entendait sa voix depuis six ans et c'était vraiment elle. Sa douce voix mélancolique semblait l'appeler à l'aide et il n'avait eu de cesse d'y penser depuis.
Finalement, il décida de se rendre à l'agence pour clarifier une fois pour toutes la situation avec Natalia.
Lorsqu'il croisa son regard à la fois aimable et sévère, il s'interrogea sur son identité. Si cette fille n'était pas Maddie, quelles seraient les conséquences de lui avouer toute la vérité ?

Comme elle préparait la représentation, elle était tout le temps en compagnie de Miguel qui s'y consacrait corps et âme pour que tout soit parfait.
_ Quelle belle surprise! Lui dit Miguel en le voyant discuter avec Camilo.
_ J'espère que je ne gêne pas, je venais voir comment évolue la préparation de votre soirée , mentit Émilio en jetant un regard à Natalia qui fit mine de ne pas l'avoir remarqué.
_ C'est une excellente idée ! J'aurais aimé vous accompagner, mais je dois vous laisser, je vous prie de m'en excuser, dit rapidement Miguel avant de s'en aller.
_ Passez une excellente journée, sourit Natalia avant de le suivre.

_ Tu vas le faire ? lui demanda son frère.
_ Oui, il le faut bien.
_ Et quand vas-tu prendre le temps de la voir et de lui dire que tu sais qu'elle est potentiellement une Mexicaine disparue qui se fait passer pour une célèbre Colombienne, pour je ne sais quelle raison.
_ Maintenant, annonça Castillo d'un ton froid et tranchant avant de partir,un regard sombre dans les yeux.
Camilo reconnut immédiatement l'Émilio vengeur qu'il était devenu après la mort de leur père et de leur sœur. Cela l'inquiétait profondément, car il n'aimait pas cette facette de son frère.
Émilio observa la femme pendant plusieurs minutes avant de se décider à agir.
Natalia se dirigeait vers son bureau, le téléphone collé à l'oreille lorsqu'elle aperçut Émilio adossé au mur, le regard fixé sur sa montre d'un air absorbé.

À sa grande surprise, elle constata qu'il n'avait pas ses gants, ce qui était une première depuis leur rencontre. Elle s'avança vers lui.
_ Natalia... J'aimerais discuter quelques instants avec vous.
_ Je suis désolée, monsieur Castillo, mais je suis extrêmement occupée... Vous pouvez toutefois parler de mon agenda avec mon assistante afin qu'elle vous informe de mes disponibilités ou je...
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase lorsqu'il l'attrapa par le bras et l'entraîna dans le bureau avant de refermer la porte derrière lui.
_Mais, que faites-vous ?, s'écria Natalia, stupéfaite.
_Nous ne sommes que deux, alors cesse cette comédie ridicule, rétorqua-t-il.
_ De quoi parlez-vous ? Et depuis quand vous permettez-vous de me tenir le bras ?, la questionna-t-elle, outrée.
_ Maddie... Je sais que c'est toi, ne crois pas que tu vas me faire croire le contraire !, affirma-t-il avec assurance.
Fronçant les sourcils avec perplexité, la jeune femme fixa l'homme qui maintenait son regard scrutateur sur elle.
_ Qui est cette Maddie ? De quoi parlez-vous? demanda-t-elle d'un ton assuré.
_ Tu vas vraiment continuer à feindre l'ignorance ? répliqua-t-il avec une légère exaspération.
_ Je vous assure que je ne comprends pas ce que vous voulez dire ! s'impatienta-t-elle, soutenant son regard avec détermination.

Son regard plongé dans le sien, il tendit sa main pour caresser délicatement sa joue.
_ Ses cheveux indociles se rebellaient toujours n'importe comment alors à chaque fois je les glissais tendrement derrière son oreille.
Il écarta ses cheveux avec une tendresse infinie, les glissant derrière son oreille avec une délicatesse qui la fit frémir.
Sa voix était douce et sereine, contrastant avec l'intensité de son regard, sombre et magnétique.
D'un geste passionné, Castillo approcha doucement ses lèvres des siennes, déclenchant chez la jeune femme un frisson incontrôlable de plaisir. Ses mains délicates se posèrent sur ses hanches, la rapprochant contre lui avec une douceur qui la subjuguait. Perdue dans l'intensité de l'expérience, Natalia céda à l'impulsion irrésistible d'enrouler ses bras autour de son cou, approfondissant ainsi leur baiser. Cependant, lorsque son regard se posa soudainement sur la bague qui brillait à son doigt, elle fut brutalement ramenée à la réalité.