CHAPITRE 13: Siempre estaré ahí para ti

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Avançant d'un pas décidé et élégant, Natalia traversa le couloir de la pédiatrie pour rejoindre son fils, confié aux infirmières par ses gardes du corps. Son appréhension quant à son éventuel retard s'était malheureusement révélée fondée.
_ Bonjour, Natalia Arteaga, annonça-t-elle à l'infirmière d'accueil.
_ Bienvenue Madame, répondit l'infirmière avec un sourire chaleureux et courtois. Il est déjà à l'intérieur.

Natalia remercia l'infirmière d'un signe de tête avant de se diriger vers le bureau du pédopsychiatre. Toutefois, à son grand étonnement, celui-ci l'informa que Mica n'était jamais entré dans son cabinet.
_ J'ai dû noter qu'il était en retard, car il n'est pas arrivé, déclara-t-il.
Les jambes tremblantes, Natalia rebroussa chemin et retourna à l'accueil où l'infirmière précisa qu'une autre infirmière l'avait accompagné.
_ Mais dans ce cas, pourquoi n'est-il pas là ?! Où est mon enfant ?, s'exclama Natalia, affolée.
_ Je... Je ne sais pas, madame. Je... Je vais contacter la sécurité pour résoudre la situation. Ne vous inquiétez pas, s'est efforcée de la rassurer la jeune femme de l'accueil. Cependant, le regard furieux de Natalia ne semblait pas vouloir s'apaiser.

Alors que son portable vibrait, Natalia se précipita pour identifier l'expéditeur. En prenant connaissance du message reçu, elle pâlit.
" N'alerte pas tout l'hôpital" indiquait le message.
Parallèlement, l'infirmière, utilisait le téléphone fixe afin d'informer la sécurité
_ Oui, allô...
_ Non !, s'exclama Natalia. Je... Tout va bien... Je l'ai retrouvé, il a été effrayé mais il va bien... Je vais... Le chercher... Pourriez-vous... Reporter mon rendez-vous pour cet après-midi, si possible ?
_ Euh... Je... Oui, je pense que ce sera possible, je vais contacter le pédopsychiatre et je vous tiens informée ?, répondit la femme en souriant.
_ C'est parfait, merci, bonne journée.

Le cœur battant à tout rompre, elle s'éloigna rapidement en appelant Emilio Castillo, l'auteur du message inquiétant.
Son téléphone sonnait sans relâche, mais à chaque tentative, la messagerie du répondeur s'enclenchait , l'irritant de plus en plus.
Alors que l'anxiété s'emparait d'elle, son regard se posa au bout du long couloir de l'hôpital, près des ascenseurs menant au parking souterrain.
_ Émilio ! s'exclama-t-elle sans se soucier des regards autour d'elle. L'homme se contenta de lui lancer un regard si glacial qu'il lui fit frissonner tout le corps.

Elle avait du mal à comprendre ses agissements, mais une chose était sûre, il ne devait en aucun cas toucher son précieux petit garçon.
Castillo se dirigea vers l'ascenseur et, avant que Natalia ne l'atteigne, les portes se refermèrent devant elle, amplifiant son sentiment d'impuissance.
Dès que le prochain ascenseur arriva, elle s'y engouffra, les mains et les jambes tremblantes.
_ Vous ! dit-elle en le voyant enfin qui attendait, adossé à une voiture, la main gantée tenant une cigarette qu'il n'avait pas encore allumée.
_ Te voilà enfin.
_ Où est-il ! Où est mon enfant ! Je veux le voir, je veux l'entendre ! Il est où ?!
_ Chut... Doucement, cesse de t'exciter, je vais t'emmener le voir... Mais pour ça, il faut que tu te calmes.
_ Pourquoi ?! Pourquoi m'avoir fait ça ! C'était le plan depuis le début ! Ça n'a aucun sens, quel genre de psychopathe êtes-vous?
_ Du genre sûr de lui et qui va jusqu'au bout. Dit-il avec un sérieux extrêmement troublant.
Il fit signe à son chauffeur qui leur ouvrit la portière et c'est dans ce même calme qu'il plongea son regard dans celui dérouté de Natalia et lui dit ;
_ Entre.
Sans prononcer un mot, elle obtempéra, le laissant la guider pendant une trentaine de minutes vers une destination inconnue. Un silence pesant régnait dans le véhicule, la tension palpable menaçant d'exploser à tout moment.
Lorsque la voiture se gara, elle se précipita à l'extérieur, déterminée à retrouver son fils. Cependant, le lieu se révéla désert, sans aucune trace de Michel-Angelo.
Il s'agissait d'un entrepôt abandonné, situé dans une ferme délabrée aux abords de la ville, qu'Emilio avait acquis pour quelques pesos.
_ Où est mon fils ? Où est-il ? hurla-t-elle.
_ Il n'est pas loin... Il va bien... C'est un enfant très sage, répondit Emilio.
_ Je veux le voir ! Je veux le voir immédiatement ! Maintenant ! C'est mon enfant ! exigea-t-elle.
_ Je n'en doute pas, dit Emilio mais Natalia le dévisagea méchamment.
Un léger sourire narquois se forma sur les lèvres de l'homme alors qu'il contemplait la cigarette qu'il hésitait à allumer.
_ Encore une minute, murmura-t-il en manipulant son téléphone portable.

EL CONTRATO PARTIE 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant