EL CONTRATO PARTIE 2

CHAPITRE 11: Présentation

Au sein du parking de la Tour Montoya, une multitude de véhicules convergeaient, annonçant la représentation imminente de l'agence Montoya, sous la direction éclairée des figures emblématiques Miguel et Natalia.

Natalia, resplendissante dans une robe violette scintillante, arpentait la grande salle avec un sourire radieux, saluant les marques de renommée présentes pour observer le défilé des modèles de la plus prestigieuse agence de Colombie. Malgré l'absence de leur égérie vedette sur la scène, les mannequins étaient prêts à illuminer la soirée de leur talent en captivant tous les regards.
Natalia adressait de furtifs regards à son époux Arcelio qui lui souriait à chaque fois, fier de constater son investissement dans ce grand projet.
Parallèlement, Miguel s'affairait à la préparation des mannequins, dont il tenait à superviser la mise en place, tout en accueillant les invités qui affluaient constamment dans la salle.
_ Tout le monde est au rendez-vous, chuchota Enrique à Castillo, qui acquiesça en recherchant Natalia du regard. Absorbé par les présentations, il avait à peine pu voir son sourire éclatant.
_ Cet événement vise à promouvoir à la fois l'agence et le jeune créateur qui habille les mannequins ce soir. Plusieurs marques seront certainement attirées par ses créations, expliqua Enrique qui acquiesça machinalement. D'ailleurs, votre frère y a également contribué. Tous s'accordent à reconnaître son excellente relation avec les autres.
_ Sur ce point là, il m'est largement supérieur.
_ Ah bon ?
_ Oui, il a hérité de notre mère.
_ En revanche, en termes d'application, vous vous valez tous les deux. Vous êtes tous aussi impliqués dans vos projets respectifs, ce qui est un trait de caractère commun chez Castillo.

Emilio sourit.

_ Votre frère n'est pas encore arrivé ?
_ Il était censé accompagner notre mère, mais apparemment celle-ci est encore très occupée par son travail. Il devrait arriver seul d'un moment à l'autre.
_ D'après ce que j'ai compris, elle n'assiste jamais à de tels événements.
_ Notre mère a toujours été une travailleuse acharnée, et tout ce qui ne concerne pas ses affaires professionnelles l'intéresse peu.
_ C'est dommage, je me faisais un plaisir de la rencontrer ce soir.

Emilio consulta sa montre, impatient de rencontrer Elisabeth Montoya. Il prévoyait d'installer un dispositif de suivi GPS et un microphone sur sa voiture afin de surveiller ses déplacements. Tous les préparatifs étaient en place, et il était déterminé à mener à bien sa mission. Cependant, ce changement de programme le laissait perplexe quant à la marche à suivre désormais.
Lorsque son regard rencontra celui de Natalia, celle-ci esquissa un bref sourire crispé avant de se diriger vers les autres invités, à qui elle donna des bises avec un large sourire chaleureux. Castillo détestait ce masque qu'elle arborait en public, il désirait le faire tomber pour qu'elle révèle sa véritable nature.
Après leur baiser, il avait mûrement considéré le récit que Natalia avait partagé sur l'infidélité. Bien que sa sincérité eût semblé évidente, il demeurait convaincu que cette histoire ne lui appartenait pas mais à la véritable Natalia, qu'il estimait désormais décédée.

À la surprise générale, Élisabeth Montoya fit son apparition, son entrée suscitant l'étonnement de ceux qui ne l'espéraient plus.
Femme de haute stature, elle présentait les mêmes traits fins que sa fille Natalia, agrémentés d'un regard gris perçant. Sa chevelure brune, teintée de reflets blonds sur les pointes, était rassemblée en un chignon strict, lui conférant une allure austère.
Elle arborait une robe noire, simplement rehaussée de nuances de gris sur les manches longues, reflétant sa nature sobre et réservée.
Arcelio fut le premier à s'adresser à Élisabeth dans une salutation formelle, avant que la foule des invités ne se précipite vers elle.
Emilio parvint à se frayer un chemin grâce à l'intervention d'Enrique, qui le présenta avec entrain.
_ Je suis honorée de faire votre connaissance, déclara-t-elle d'une voix puissante et naturellement autoritaire.
_Le plaisir est tout aussi partagé, Madame Montoya, rétorqua Emilio.
Se serrant la main, il la fixa droit dans les yeux. Son regard exprimait une assurance indéniable, mais l'idée que cette même femme puisse être une criminelle le révulsait.
_ Je vous souhaite une agréable soirée, ajouta Emilio en portant sa main à ses lèvres, dans un baiser de main qui surprit quelque peu ceux qui la considéraient comme une femme qu'il n'était pas permis de toucher avec autant de familiarité.
Néanmoins, elle lui octroya un sourire avant de le saluer à son tour, lui souhaitant une agréable soirée.