Partie 20 - Le mensonge.

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« Qu'est-ce qu'il y a, Guillaume ? T'as l'air bizarre depuis tout à l'heure. »

Il posa ce qu'il restait du gâteau sur la table de la cuisine quand Aurélien lui demanda ça, s'arrêtant de faire la vaisselle pour pouvoir se tourner vers lui.

« Ah... Ah bon ?

— Mm... T'es... silencieux... Est-ce que... quelque chose s'est passée pendant que je discutais avec Claude dans la chambre ? »

Il revit alors le moment où il était allé toquer à la porte de sa chambre, le cœur tambourinant dans sa poitrine à l'idée que son ami ait pu dire quoi que ce soit à Aurélien, et sa surprise quand c'était ce dernier qui était venu lui ouvrir, un air surpris sur le visage. Aurélien lui avait demandé ce qu'il y avait et il n'avait pas su quoi répondre alors il était resté silencieux, soulagé déjà de voir qu'il ne semblait pas différent de d'habitude. Il ne semblait pas avoir pleuré, ou avoir peur de lui. Il avait ensuite jeté un coup d'œil par-dessus son épaule pour voir Claude et celui-ci lui avait rendu son regard en fronçant les sourcils d'un air qui semblait dire quoi...?? Alors il avait simplement sourit à Aurélien et lui avait dit qu'il se demandait juste où il était, ayant vu qu'il avait disparu lorsqu'il était revenu dans le salon. Aurélien lui avait sourit à son tour, d'un sourire si doux, et lui avait répondu qu'ils avaient fini de parler Claude et lui. Ils l'avaient donc suivi jusqu'au salon où Ablaye et Matthieu les attendaient déjà, et sur le chemin retour Claude lui avait demandé s'il était jaloux d'un air malicieux. Ce à quoi il avait levé les yeux au ciel. Quel idiot.

« Non. Pas de mon côté. Et toi ?

— Moi ? » lui demanda Aurélien d'un air surpris en venant s'essuyer les mains et il hocha la tête, pensant encore à ce que lui avait sorti pour rigoler Claude.

Enfin... C'était pour rire, n'est-ce pas ?

« On a seulement parlé... C'est ça qui t'inquiète ?

— De... De quoi ? De quoi vous avez parlé ? Pourquoi t'as ressenti le besoin d'aller vous éloigner dans la chambre ? balbutia-t-il, même s'il savait pertinemment bien qu'il était idiot de ne serait-ce qu'imaginer un truc pareil, et Aurélien le dévisagea d'un air confus en s'approchant avant de s'arrêter devant lui.

— Le besoin de...? Guillaume, je suis désolé. Tu l'as mal pris ? Je te jure qu'on parlait pas de toi.

— Ah... Ah non... Je m'en fais pas pour ça, hein, dit-il aussitôt en voyant Aurélien se mettre à paniquer, croyant de toute évidence qu'il pensait cela. Je me demandais seulement... Claude... Est-ce qu'il t'a dit quelque chose...?

— Claude ? Non, pas du tout, rétorqua immédiatement le plus jeune, ce qu'il trouva suspicieux. C'est moi. Je voulais le remercier pour m'avoir aidé à organiser tout ça pour toi. »

Et tu pouvais pas le remercier dans le salon pendant que j'étais dehors ? pensa-t-il, méfiant, et quand il croisa le regard fortement inquiet du plus jeune sur lui, il vint attraper son poignet de ses doigts afin de l'attirer à lui. Tant pis.

« Merci pour tout, Aurél. C'était super cette petite surprise.

— Vr-Vraiment ? l'entendit-il demander dans un murmure contre son tee-shirt et il sourit, attendri.

— Évidemment. Et merci aussi pour le livre que tu m'as offert. J'ai hâte de le lire.

— J'étais pas sûr que ça te plairait... lui dit le plus jeune pour la deuxième fois de la journée, s'étant déjà excusé pour ça au bar quand il lui avait offert son cadeau. Je suis soulagé alors... »

Fiction OrelxGringe - Ma renaissance. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant