Partie 21 - La révélation.

24 5 0
                                    

Une semaine plus tard.

Lorsqu'il se réveilla, son regard se posa directement sur le visage endormi du plus jeune blotti tout contre lui sous les draps et un fin sourire fit son apparition sur ses lèvres. Cette vision. Cette sensation. Jamais plus il ne pourrait s'en passer désormais. Il avait encore du mal à réaliser que ça y est, il avait osé embrasser Aurélien. Et même plus. Il pensa alors à ses amis qui n'étaient pas encore au courant et à ce qu'il avait dit au plus jeune après ce premier baiser : Jamais je ne te cacherais à mes amis. Aurélien n'avait pas remis le sujet sur la table, étant donné sûrement qu'ils n'avaient pas revus ces derniers depuis la dernière fois. Mais il savait que celui-ci attendait de voir comment il allait le leur apprendre, s'il allait oser leur dire pour eux, Aurélien croyant par ailleurs qu'il avait caché leur relation à ses amis avant son passage à l'hôpital... par sa faute. Il ne savait toujours pas ce qu'il lui avait pris de lui dire ça. De sortir un mensonge aussi gros, s'inspirant de sa relation avec Chloé, celle-ci ayant cachée leur relation jusqu'à la fin, lui expliquant que c'était parce que ses parents étaient idiots, selon ses mots. Dans tous les cas, c'était trop tard maintenant. Et aujourd'hui, ils voyaient ses amis au bar alors il fallait qu'il s'arme de courage et qu'il prouve au plus jeune qu'il n'avait rien à cacher à ses amis le concernant. Il dévisagea le visage paisible d'Aurélien, ce dernier dormant toujours à poings fermés, et il sourit doucement, attendri. Évidemment que je n'ai rien à cacher, Aurél. Je suis complètement fou de toi. Et je veux qu'absolument tout le monde soit au courant. Il se redressa lentement afin de ne pas le réveiller à ses côtés puis se pencha afin d'embrasser avec douceur son épaule découverte. Aurélien ne se réveilla pas et il sourit contre sa peau douce, heureux de ce moment perdu dans le temps. Oui, il était heureux.

***

« Alors, je l'avais dit ou je l'avais pas dit ? »

Claude n'avait pas attendu une minute de plus après qu'Aurélien se soit levé pour prendre un appel à l'extérieur du petit bar pour lui dire le fond de sa pensée sur leur relation. Il détestait s'entendre faire la morale par ses amis mais il se força à ne rien répondre, sachant pertinemment bien que ce dernier avait raison.

« J'avais dit que tu gérerais rien du tout et j'avais raison.

— Claude... tenta-t-il faiblement d'objecter mais son ami lui coupa aussitôt la parole.

— Je suis persuadé que tu lui as absolument rien dit, ni sur Chloé ni sur la greffe. J'ai tort ? »

Il chercha de l'aide auprès d'Ablaye et Matthieu mais ces derniers le fixaient intensément, ce dernier haussant même les sourcils, lui indiquant ainsi qu'il attendait lui aussi sa réponse à la question de Claude.

« J'ai rien dit. On s'est embrassés... enfin, je l'ai embrassé. Après la soirée de mon anniversaire, juste quelques minutes après que vous soyez partis, expliqua-t-il. Et je sais qu'il en avait aussi envie, rajouta-t-il, comme pour se dédouaner auprès de ses amis. Puis ensuite... On a... On a fait l'amour... Et... comme d'habitude, j'ai pas eu le courage de lui expliquer la vérité quand il m'a posé des questions après... Il m'a demandé si avant l'hôpital on se voyait simplement pour... enfin, ça, dit-il d'un air embarrassé et il vit Ablaye écarquiller les yeux de choc, ce qui l'aurait fait rire si la situation n'était pas aussi dramatique. Ce qui expliquerait que vous ayez entendu parler de lui, mais ne l'ayez jamais rencontré encore. Et.. j'ai dit oui.

— Mais quel idiot fini ! s'exclama Claude et il fit une grimace, s'attendant presque à se recevoir une mandale de son pote.

— T'es sérieux, Guillaume ? Tu lui as fait croire que vous vous voyiez uniquement pour coucher ?? lui demanda ensuite Matthieu et il eut immensément honte en entendant le jugement dans sa voix.

— Je lui ai pas fait croire... J'ai juste... pas contester...

— Mais c'est la même chose, débile ! s'exclama à son tour Ablaye et il se mordit fortement l'intérieur de la bouche pour s'empêcher de rétorquer quelque chose encore une fois. Moi je te préviens, je mens pas à Aurél !

— De toute façon, t'inquiète qu'il va vite savoir la vérité le petit, dit alors Claude d'un ton étrangement calme et il se tourna vers lui, inquiet de cette déclaration de sa part.

— Comment ça ? Tu vas lui dire ?

— Pas la peine. La dernière fois, à la soirée, Aurél m'a encore questionné sur ce que je savais de votre relation. Tu sais quand on a disparu dans ta chambre ? Il avait les larmes aux yeux et je t'avais dit que si je le revoyais pleurer je l'aiderai à comprendre la vérité.

— Hein ?? Qu'est-ce que tu lui as dit ?? s'écria-t-il, le cœur se mettant à battre la chamade en l'entendant dire ça.

— Je lui ai dit de prendre contact avec l'hôpital et de demander des infos sur son donneur. De demander comment s'appelle la personne de qui il a reçu le cœur et d'ensuite se renseigner sur qui était cette personne. Je lui ai dit que je m'occupais de chercher des infos sur lui quant à moi. »

Il resta muet, complètement sous le choc de cette révélation. Claude avait dit à Aurélien de chercher des infos sur son donneur ? Il l'avait mis sur la piste de Chloé ? Allez savoir comment ce dernier allait prendre la vérité... le fait qu'il lui avait menti depuis le début... Et puis pourquoi il ne revenait pas aussi ? Cet appel commençait à être long là ! Une pointe soudaine d'inquiétude lui piqua alors le cœur et il jeta un regard paniqué à Claude avant de se lever brusquement de sa chaise afin d'aller retrouver Aurélien dehors. Bordel.

Fiction OrelxGringe - Ma renaissance. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant