Chapitre 14

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Zishu et Kexing descendent au rez-de-chaussée de l'auberge quand un spectacle intéressant se déroule à quelques mètres d'eux. Un homme, d'une trentaine d'années, est assis à une table recouverte d'assiettes vides pour la plupart et de pleines, entouré d'un public qui semble impressionné. Intrigués, ils s'arrêtent près d'un serveur que Kexing interpelle.

- Hey, d'où vient cet homme ?

- Monsieur, cet homme un incroyable. Il est très maigre et pourtant son estomac semble sans fond. Où pensez-vous qu'est partie toute la nourriture qu'il avale ? C'est vraiment un amateur de nourriture incomparable.

Si Kexing est amusé par la scène, Zishu semble plutôt intrigué par l'homme occupé à manger.

- A'Xu, l'appétit de cet homme bat les nôtres réunis.

Zishu ne répond pas, observe l'homme en question en se disant : « Cet homme à l'air jeune, alors pourquoi me donne-t-il l'impression d'être un maître hors pair ? »

- J'ai terminé. L'homme soupire d'aise puis repose ses baguettes alors que le serveur l'interpelle.

- Monsieur, vous avez enfin fini. C'est.... Pouvez-vous payer, maintenant ?

- Qui m'invite ? A ces mots, tous les spectateurs se sauvent, laissant le serveur perplexe.

- Que voulez-vous dire par qui vous invite ?

- J'offre mon aide à quiconque paye pour moi. Kexing réagit aussitôt.

- Hey ! Je vais payer ! Zishu le regarde, interloqué. Allons-y ! Kexing attrape le bras de son compagnon l'entrainant derrière lui, jusqu'à la table de l'autre homme. Je paye pour vous.

- Bien. Quel est ton nom ?

- Wen. Wen Kexing. Comment puis-je vous appeler ?

- Ye Baiyi. Merci pour le repas. Kexing le salut avec respect puis tend sa main devant Zishu.

- Quoi ?

- Donne-moi de l'argent.

- Attendez une minute. Lequel, de vous deux, paye ? Tu peux m'inviter...En pointant Kexing du doigt. Mais pas toi. En pointant Zishu, ce qui intrigue encore plus ce dernier.

- Monsieur, je m'excuse de l'ignorer mais, devons-nous avoir des qualifications spécifiques pour vous inviter ?

- Non, mais je ne peux rien pour toi.

- Je n'ai pas encore ouvert la bouche.

- Il se trouve que tu es celui qui a demandé à mourir, mais même un ange doit endurer cinq symptômes avant d'en arriver là. C'est malheureux. (Dans l'histoire, les cinq symptômes sont la perte des cinq sens, que Zishu a commencé à perdre petit à petit. Pour l'instant, seul le goût et l'odorat sont touchés, bien qu'il ait eu une fois ou deux des pertes d'audition.) Toi qui es mourant, comment parviens-tu à faire preuve d'une telle vivacité ? Kexing regarde Zishu, surpris, bien que les mots prononcés ne semblent pas l'interpeller plus que cela. Les jeunes remplacent vraiment constamment les vieux. Il y a beaucoup plus de personnes plus intéressantes dans le Jianghu des pleines centrales. Voilà ce que je vous propose. Je vais y réfléchir. Pourquoi ne pas m'inviter à partager du vin la prochaine fois ? Il se peut que je trouve une solution.

Ye Baiyi récupère son épée tout en se levant puis quitte l'auberge, laissant même Kexing sans voix. Ce qui est rare. Zishu porte son regard sur lui et le détourne aussitôt quand il se rend compte que Kexing le fixe avec incompréhension. S'attendant à un million de questions et ne voulant pas y répondre pour l'instant, il préfère ignorer l'inquiétude sur le visage de Lao Wen.

Réincarnation.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant