Chapitre 10

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Ilaria

Ça fait maintenant deux mois que nous sommes allés en boîte. Nous avons continué de lancer des missions de repérages et de fouilles, des sorties et d'attirer l'attention du Faucon...

Je passe dans les couloirs le plus vite possible, comment a-t-il osé ? Ce sal con ! J'ouvre en défonçant pratiquement la porte de son bureau.

- Kelio ! C'est quoi ton putain de problème ?!

Alexei et lui me regardes surpris de mon entrée.

- Tu as envoyé MES hommes sans MON accord ni même m'avoir concerté !

- Ça n'aurait servi à rien. Dit-il calmement.

Je rigole d'un rire sans joie.

- Servit à rien tu dis ? Tu as envoyé mes hommes à la mort bordel ! C'est quoi ton soucis ?! Tu m'avais donné ta parole !

Il reste silencieux et me regarde toujours, ces yeux reflètent la colère qu'il ressent face à mes mots.

Je n'en ai rien à foutre parce que ta colère est minuscule face à la mienne connard.

- S'il leur arrive quoi que ce soit, tu peux être sûr que tu le regretteras.

Je tourne les talons et sors en trombe, ces pas me suivent jusqu'au garage où je monte sur une moto, il tente de m'arrêter mais je ne l'écoute pas. Je fonce et sors de la propriété.

J'utilise les petites routes afin d'éviter les embouteillages, j'ai une trentaine de minutes à arriver avec la vitesse où je roule.

Un mauvais pressentiment m'a pris dès qu'Ange m'a informé de cette mission, mon cœur bat à mille à l'heure, des images les plus horribles les unes que les autres remplissent mon esprit.

Je respire afin de débarrasser ma vue et me concentrer sur la route. J'accélère encore plus et arrive enfin devant un entrepôt.

Encore ?!

Je me munis de mes armes et garde mon Glock-17 dans mes mains, l'entrepôt délabré tient à peine debout, ses murs de briques autrefois robustes sont maintenant fragiles et partiellement détruits. Les quelques fenêtres brisées filtrent la lumière du jour sur le sol jonché de débris. Des piliers en bétons étaient autrefois solides mais maintenant sont pour certains, détruits. L'air que je respire depuis mon entrée me comprime la cage thoracique, mon pressentiment reste au garde à vous. J'avance jusqu'à la porte entre-ouverte je regarde discrètement et vois des corps par terre.

Ça ne sent pas bon.

Je m'avance et vérifie les corps, il y a des hommes morts de chaque mafias de notre alliance sauf les miens et des hommes que je ne connais pas. Ils portent un tatouage d'un crâne squelettique et d'une rose dans la bouche. Je le prend en photo et continue de les fouiller.

Pourquoi ils ne sont pas là ?

Je continue à parcourir l'entrepôt, je passe par des salles à l'étage et au rez-de-chaussée.

Aucun signe d'eux.

Où sont-ils ?!

Mon cœur s'emballe de plus en plus je commence à paniquer, je tourne sur moi-même essayant de trouver une nouvelle porte. Je vois un escalier descendre vers un sous-sol, je m'approche et vois une vieille porte fermée. J'hésite un instant et décide de me lancer, mon téléphone sonne quand ma main rentre en contact avec la poignée froide.

- Allô ?

- Bonjour ma chère.

- Vous êtes ?

A Love to Die ofOù les histoires vivent. Découvrez maintenant