Chapitre 13

135 4 0
                                        

Kelio

Ilaria ne me regarde plus, ça fait trois jours qu'elle a perdu ces hommes, je l'ai entendu parler avec Angelo. Ils ont été incinérés et rendue à leur famille, elle avait passé des coups de fil dans mon bureau sous l'autorisation d'Alexei.

Elle n'est plus vraiment elle-même, ça se voit, elle ne parle plus vraiment, ne sourit plus et reste la plupart du temps seule.

Moi, ma culpabilité devient de plus en plus forte. Ça ne m'est jamais arrivé, cette femme me change, ça ne fait pas si longtemps qu'elle est là mais elle me fait prendre des décisions en fonction des ressentiments des autres. Je ne comprends pas pourquoi je fais ça alors que je pourrais simplement ignorer tout ça. Je souffle et me remet au travail.

Estéban rentre dans mon bureau avec une enveloppe.

- Tiens les factures. Il faut que tu les règles au plus vite.

J'acquiesce et ouvre l'enveloppe, je sors les dix papiers et les signes tous un par un, je remplis ensuite des chèques qui accompagnent chaque factures.

- Qu'est-ce que c'est comme facture ? Me demande Angelo.

- Les incinérations de vos hommes.

Il me regarde surpris. Je lui explique alors que j'ai contacté la famille de chaque défunts pour leur informer que je prendrais tout en charge et que je leur avais dit que s'il y avait le moindre problème, ils pouvaient compter sur moi.

Je me rappelle m'être fais insulter de tous les noms par un Mauro Ricci, c'était le grand frère de Julio Ricci. Il m'a raccroché au nez avant que je puisse lui dire autre chose que mon nom, j'ai dû donc fouiller pour trouver son adresse. Il est père de deux enfants et est marié à une jeune femme infirmière.

- Tu te rattrapes ?

- J'essaye.

- Ce n'est pas avec l'argent que ça marchera.

- Je sais mais ça comptait pour moi. J'ai décidé de les y envoyé alors qu'il y avait un risque. Je n'ai pas tenu parole alors je paye n'importe quel prix.

Il hoche la tête et retourne dans ses pensées. Je finis de remplir les papiers et les envois.

- Comment elle va ?

- C'est compliqué, elle t'en veut à mort mais elle s'en veut aussi. Elle m'a dit aussi ce qu'il s'est passé, ils étaient enfermés au sous-sol et le Faucon est arrivé. Il voulait qu'elle s'allie à lui et vue qu'elle a refusée il les as tous tués et la torturée. Il y avait un homme de main, un crâne rasé et une tenue militaire.

- Putain... Elle a pu te dire à quoi il ressemble ?

- Il portait un masque de faucon, c'était impossible.

J'acquiesce ne sachant pas quoi dire de plus, je m'en veux d'avoir fait ça, il est trop tard pour que je puisse changer les choses.

- Je pense que je vais lâcher les rênes, je ne veux pas commettre cette erreur une nouvelle fois. Vous allez gérer vos hommes et moi les miens. Si je continue dans cette lancée notre alliance ne tiendra pas.

- Tu y arriveras ?

- Je ferais tout pour me rattraper.

Il acquiesce satisfait de ma réponse, je réfléchis comment je pourrais faire pour me
pardonner. Angelo part de son côté quant à moi je reste encore quelques temps dans mon bureau.

Au bout d'une dizaine de minutes je décide d'aller piquer une tête dans la piscine, je monte dans ma chambre enfiler un short de bain et redescend rapidement. Je ralenti le pas devant la porte d'Ilaria, j'hésite à entrer. Je me résigne en secouant la tête et fonce dans le jardin.

A Love to Die ofOù les histoires vivent. Découvrez maintenant