A Love to Die of

Chapitre 12

Angelo

J'ai peur pour la santé mentale d'Ilaria. Elle est fragile sur cet aspect-là, la mort de sa famille.

-Flash-Back-

Je cours dans toute la maison à la recherche d'Ilaria, des coups de feu résonnent partout au rez-de-chaussée. Je monte jusqu'à sa chambre et la retourne pour la trouver.

Elle n'est pas là.

Je continue mes recherches jusqu'à la chambre de ces parents. Leur chambre est sombre à cause de la nuit, nous nous sommes tous réveillés sous les coups de feu au rez-de-chaussée.

Elle est là, entre eux deux qui se préparent à se battre. Des larmes coulent sur ces joues roses, je m'approche d'elle et la prend dans mes bras.

- Angelo ! Dieu soit loué tu es là ! Dis sa mère.

- Garde Ilaria et allez dans la cage de survie. M'ordonne son père.

- Non je veux rester avec vous !

- Ilaria ma chérie tu ne peux pas. Dis sa mère en larme.

- Angelo maintenant ! Ils arrivent !

Je prends Ilaria par la main et nous courons dans les passages de la maison, nous arrivons dans la salle de bain et passons derrière la baignoire où il y a une trappe cachée.

- Entre !

Je referme la trappe derrière nous, nous nous retrouvons dans le noir. Seul le bruit des pleures d'Ilaria se fait entendre.

Je la prends dans mes bras et la rassure du mieux que je peux.

- Tout va bien principessa. Je suis là.

J'ai réussi à la sauvée ce jour-là, des hommes ont failli l'attraper, nous étions à deux doigts du désastre. J'ai toujours détesté ces souvenirs mais ils m'ont appris à ne jamais avoir peur pour moi mais seulement pour elle.

Je la regarde, elle est endormie contre moi. Elle porte un de mes pulls avec mon odeur, elle s'agite finalement et commence à parler.

- Il faut... il faut qu'on aille les sauvés...

Je lui caresse les cheveux essayant de l'apaiser sans la réveillée. Ces cauchemars sont présents depuis cette nuit-là, et à chaque hommes qu'elle perd, ce cauchemar revient. Elle revit tout dans les moindres détails.

- À l'aide... laissez-moi... non... non !

- Ilaria ? Réveille-toi c'est un cauchemar. Tout va bien on est en sécurité.

Ces yeux s'ouvrent et me fixes, elle me voit au bout du dizaine de secondes. Son menton se met à trembler, ses yeux deviennent plus humides. Elle s'accroche à mon cou et des énormes sanglots font trembler tout son corps.

- Chuuut je suis là.

Je lui caresse le tête, lui dit des mots doux, parle de nos hommes, des moments heureux. Je continue jusqu'à ce qu'elle rigole légèrement, un petit sourire aux lèvres.

Enfin apaisée elle se rendors une nouvelle fois. Je la laisse dans le lit et rejoins Kelio.

Il faut qu'il sache.

J'entre en trombe dans son bureau et le vois avachis sur sa chaise.

- Kelio il faut qu'on parle.

- Quoi encore ? Tu vas toi aussi me crier dessus et me montre à quel point tu me déteste ?

- Non. Je voulais seulement te prévenir.

Ces yeux se lèvent vers moi, curieux.

- Elle a assez perdu comme ça. La prochaine fois que tu recommences tu auras affaire à moi et tous nos hommes.

Il reste silencieux quelques instants et finit par acquiescer. Je fais demi-tour et m'apprête à sortir quand sa voix m'arrête.

- Je suis vraiment désolé pour vos hommes, je ne voulais jamais qu'il leur arrive malheur.

- Tu le savais quand même au fond de toi qu'ils seraient morts.

- Peut-être.

- Tu vas devoir ramer pour elle. Et dans les deux côtés.

- Comment ça ?

- Elle te plaît. Je le sais parce que je l'aime comme personne ne pourra l'aimer. Je le vois, tu lui plais aussi mais avec ce que tu as fait aujourd'hui. Il faudra que tu rames si tu souhaites plus avec elle. Il faudra que tu rames beaucoup.

Je ne le laisse pas me répondre, je le laisse réfléchir et part rejoindre Ilaria. Je m'allonge à ces côtés et la prend dans mes bras. Elle est encore légèrement tendue mais son sommeil sera sûrement plus réparateur. Son premier somnifère a fini de faire effet, j'hésite à lui en donner un nouveau.

Ces cauchemars...

Ils la tuent de plus en plus...

Je ne souhaite pas qu'elle sombre à nouveau. Je ferais tout pour l'en empêcher.