A Love to Die of

Chapitre 2

Kelio

- Et bien, quel bordel ! Dis Alexei.

- Je ne te dirais pas le contraire. Bordel j'espère que nous avons pris la bonne décision.

- Tu penses quoi de la petite Sorrentino. Quelle surprise que ce soit une femme qui est à la tête !

- Ce n'est sans doute pas plus mal, elle pourrait nous être utile. Dis-je.

- Sûrement...

Je le regarde et le vois fixer son verre d'alcool, une couleur ambre magnifique.

- Tu penses à quoi ?

- Tu penses que Luis pourrait être un problème ? Il lève ces yeux vers moi et me regarde sans aucune émotion. Pour Ilaria je veux dire.

Je me doute de ce qu'il pense, il y a de ça quelques années, sa mère et sa sœur ont été kidnappées par un ennemi. Elles ont été violées et torturées pendant des jours avant qu'on ait réussi à les retrouvées. Toutes deux mortes. Depuis ce jour Alexei est assez distant envers les femmes.

- Luis peut être un danger pour elle ?

- Tu as bien vu ça réaction non ? Il n'accepte pas ces changements d'ordre. Je le garderais à l'œil.

- Très bien, tu me diras s'il y a quoi que ce soit. Va dormir, demain on se lève tôt.

Il finit son verre d'une traite, se lève et se dirige vers ces appartements. Il possède une chambre à lui pour des soirs comme ça, où son passé refait surface.

Je reste quelques minutes encore devant la cheminée, la cravate défaite et un verre à la main.

Ces six personnes, notamment des amis, des connaissances et des ennemis vont m'aider à le traquer, le tuer. Je ne m'arrêterais que lorsque je lui couperais la tête. Et seulement à ce moment nous pourrons reprendre notre vie et nos organisations en main.

***

Nous sommes assis sur le canapé du grand salon, Estéban et Soren nous ont rejoint et Aniya, ma sœur, est assise avec eux.

- Dit moi pourquoi tu les as pris avec toi ? Me demande Alexei.

- Tu le sais très bien, ce sont nos amis et ils font partie de nos mafias donc autant les prendre avec nous. Ils apaiseront sûrement les tensions.

- J'espère que tu ne regretteras pas ton choix.

Les trois mongoliens éclatent de rire d'une blague de Soren.

- Putain ouais j'espère aussi. Répondis-je déjà éreinté de ma journée.

Une dizaine de minutes plus tard, le moteur d'une voiture s'arrête près de la porte d'entrée. Je me lève et ouvre la porte de ma demeure. Le poing d'Ilaria est levé se préparant à toquer, je croise à nouveau ces yeux, ils sont magnifiques d'un bleu clair et de blanc pratiquement brillant. Je n'avais jamais vu cette couleur, elle est si rare et si jolie. Je la regarde de haut en bas, vêtue de noir, de sa veste à ses chaussures, elle porte un décolleté avec un pantalon skinny et ces cheveux sont lâchés comme hier, plus ondulés.

- Bonjour. Dit-elle. Je suis en avance ?

- Bonjour, mes yeux retournent vers les siens, ils vont bientôt arrivés. Entrez.

Je me décale et la laisse passer, je regarde derrière elle et ne voit aucun de ces hommes.

Étrange.

Avant que je ne referme la porte deux nouvelles voitures apparaissent. Koto Watanabe et Luis Alcaraz arrivent et entrent à la suite d'Ilaria. Koto me fait un signe de tête pendant que Luis me jette seulement un regard. Derrière eux trois personnes les suivent.