Papi Greg- Oh shiot-Attentat-Pas cool

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« A tous ceux qui cherchent à tout oublier, même pour un moment, et à ceux qui ont du mal à tenir bon, ces mots sont pour vous. Que ce chapitre, soit une pause, une respiration dans le tumulte. Vous n'êtes pas seul. »

11 Octobre 2024- Journée mondiale de la santé mentale...

Il était 3 heures du matin, et le sommeil semblait être un concept lointain. Riley était assis en face de moi, le regard aussi froid qu'à son habitude. La faible lumière à l'intérieur de la voiture rendait ses traits encore plus sévères, comme s'il appartenait davantage aux ombres qu'au monde des vivants.

- Ça fait des heures qu'on attend ici, murmurai-je, les yeux fixés sur l'hôtel Michaelson, l'endroit où nous nous étions rencontrés. L'endroit n'avait pas vraiment changé—toujours aussi louche et délabré.

Riley ne répondit pas. Il continuait de fixer droit devant, comme s'il s'attendait à ce que le bâtiment nous livre soudainement les réponses qu'on cherchait.

- Tu sais, j'ai jamais aimé cet endroit, dis-je, à moitié pour moi-même. Trop d'histoires.

Riley bougea enfin, sortant une carte de sa poche et la faisant glisser sur le tableau de bord. Je l'avais vu faire ça des centaines de fois—c'était sa façon de rester calme, de se concentrer. Mais ce soir, même les cartes n'allaient pas nous sauver.

- T'as mis toutes les cartes sur leurs propriétés, et rien ? Pas un signe de vie ? J'ai demandé, en essayant de briser le silence lourd.

- Rien, répondit-il finalement, sa voix aussi glaciale que le regard qu'il posait sur moi. Comme s'ils s'étaient évaporés.

Je poussai un soupir, passant une main nerveuse dans mes cheveux. - Tu penses qu'ils vont nous attaquer ? Ils ont disparu comme ça, c'est pas bon signe.

Riley haussa les épaules, une expression indéchiffrable sur son visage. - Si c'est le cas, je préfère qu'ils essaient. J'aime pas qu'on me fasse poireauter.

Il y avait quelque chose d'étrangement comique dans le calme de Riley face à la situation. Alors que je me rongeais les ongles à l'idée qu'on puisse être attaqués à tout moment, lui restait impassible, comme si c'était une simple partie d'échecs qu'il savait déjà gagner.

- Tu te souviens la première fois qu'on est venus ici ? demandai-je, un sourire en coin. On cherchait juste un endroit pour boire, et au final, on s'est retrouvés à courir pour nos vies.

Riley émit un léger grognement, ce qui, venant de lui, était l'équivalent d'un rire.

- Et maintenant, on est de retour, lançai-je en désignant l'hôtel d'un geste théâtral. Comme quoi, les endroits pourris ont leur charme.

Riley rangea sa carte et se tourna vers moi, son expression redevenue sérieuse. - On doit être prêts. S'ils ont vraiment pris la dimension, ça va être autre chose.

Je hochai la tête, sentant l'adrénaline monter. Michaelson's Hotel... là où tout avait commencé. Et peut-être, là où tout allait se finir. Mais bon, tant qu'on était encore en vie, je pouvais toujours compter sur Riley pour m'empêcher de faire trop de conneries.

La tension dans l'air était palpable. Le silence autour de l'hôtel Michaelson était presque surnaturel, comme si même la ville elle-même retenait son souffle. Riley vérifia rapidement son arme, la replaçant avec soin dans son holster avant de tourner la clé de la voiture. Le moteur ronronna doucement, mais il ne bougea pas. Il avait cette habitude de tout préparer, de tout contrôler, avant de se lancer.

- On aurait dû avoir des nouvelles d'eux, continuai-je, mes doigts tapotant nerveusement contre la portière. Ils sont pas du genre à se faire oublier comme ça.

Fatebender Où les histoires vivent. Découvrez maintenant