Une plieuse de destin

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D'autres l'appelleront pédophilie ,
d'autres innocence. Moi je dirais simplement
première fois, avec Monsieur Hamster

Fatebender

 29 juillet 2023

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29 juillet 2023

Nilufer Witney

Le ciel s'étend au-dessus de moi, une toile sombre et menaçante qui semble peser sur la ville, comme une promesse silencieuse d'une nouvelle tempête. Les nuages noirs, enchevêtrés dans une danse désordonnée, se disputent la place sur l'horizon, se bousculant pour étouffer les derniers éclats de lumière du jour mourant. Je suis assise sur un banc solitaire, au cœur d'un parc déserté, où l'air glacé d'un matin parisien pénètre jusqu'à mes os. Argo, mon fidèle chien, se tient à mes côtés, ses yeux fixés sur moi comme s'il pouvait percevoir le poids des pensées qui assiègent mon esprit.

Il y a des souvenirs qui s'accrochent à nous comme des chaînes invisibles, des moments que l'on souhaiterait effacer de la mémoire, mais qui s'enracinent profondément dans notre être, hantant les recoins les plus obscurs de notre âme. Il est impossible de les oublier, encore moins de les pardonner. Et pourtant, me voilà, perdue dans une quête de sens, cherchant des réponses là où il n'y en a pas, essayant de comprendre l'inexplicable. Comment peut-on être simultanément victime et coupable, amoureuse et dégoûtée ?

Mon esprit erre, faisant retour à ce moment crucial, une scène figée dans le temps, où les contours de la réalité se brouillent et les émotions se heurtent violemment. Les images se déploient dans mon esprit avec une clarté presque douloureuse, chaque fragment semblant se superposer aux autres comme un puzzle déformé par la douleur. Je me revois, non pas simplement comme une spectatrice, mais comme une participante involontaire d'un drame dont l'issue reste incertaine.

Les rues pavées de Paris, jadis empreintes de romantisme et de charme, se révèlent désormais comme des témoins silencieux de mon désespoir. Le souffle glacé du vent semble murmurer des vérités que je n'ose affronter, me poussant à contempler un reflet déformé de moi-même. Chaque pas que je fais résonne comme un écho de mes propres choix, des décisions prises dans l'obscurité de l'incertitude, chaque détour de rue un rappel de la culpabilité et de l'impuissance qui m'accablent.

Je cherche, en vain, à percer les mystères d'une douleur qui semble aussi éternelle que le ciel qui s'étend au-dessus de moi. Les ombres des arbres dénudés, projetées sur le sol comme des spectres, sont les seules témoins de ma quête de réponses. Peut-être qu'au fond, il n'y a pas de réponses, juste des questions qui restent suspendues, flottant dans l'air froid de ce matin parisien, tout comme moi, assise sur ce banc, perdue dans mes pensées et mon chagrin.

Fatebender Où les histoires vivent. Découvrez maintenant