Chapitre 19 : realité

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Je devais absolument remettre de l'ordre dans mes idées. Elles tournoyaient comme les joncheruines autour de la tête des gens. Elles n'arrivaient ni à s'estomper, ni à s'organiser, ni à disparaitre. Elles restaient là, comme moi. Perdues.

Sebastian avait laissé dans son sillage son odeur de lavande, elle m'enivrait et m'empêchait d'avoir les idées claires lorsque je me trouvais près de lui. C'était dont ça, les sentiments ? Je n'avais jamais eu de réelles relations pour en témoigner. Je n'avais pas non plus pour habitude que l'on me... touche. Comme lui venait de le faire.

Je sentais encore ses doigts en moi, mon plaisir s'accroître sans que je ne puisse plus récupérer le contrôle que j'exerçais sur moi-même. Il m'avait possédé et je n'avais absolument rien pu faire. J'avais cédé à son attraction comme jamais auparavant.

Comment avais-je pu. Sébastian avait été le pire des connards et je m'étais laissée séduite par quelques baisers et... et. Son toucher. Le pire c'est que j'avais aimé. Réellement. Je me sentais vivante à ses côtés. Était-ce son aura qui arrivait à me galvaniser à ce point?
Pourtant, ces derniers jours, son aura n'était que noirceur, vengeance et cruauté. Est-ce cela m'attirait? Est-ce-que je pourrais accepter cette part de noirceur en lui? Je ne savais pas. Certaines questions valent parfois mieux la peine d'être laissées dans l'oubli.

Je me relevai et sortis de la mystérieuse salle, aucune trace d'Ominis dans les parages. Ce dernier devait sûrement traîner à côté de la grande porte, le regard braqué sur l'horizon que jamais il ne verrait. Un sourire éclaira soudainement mon visage lorsque je vis mes deux amies au loin. Poppy marchait bras dessus, bras dessous avec Adélaïde qui semblait rire aux éclats.

Je commençais à en oublier presque mes amies ces derniers jours, celles que je m'étais faites en si peu de temps. Je m'avançais vers elles d'un pas décidé, faisant tournoyer une de mes mèches rouges autour de mon doigt. Alors que j'allais les dépasser, je sentis mon corps se faire violemment projeter sur le côté. Quelques cris retentirent, mes amies se retournèrent, surprises.

- Alors Poufsouffle, on se fait prendre dans un placard à balais au beau milieu de la tour Serdaigle ?

Oh par merlin, pas elle! Imelda, un affreux sourire en coin fit un pas de plus vers moi. Qu'osait-elle insinuer? Avait-elle vu quelque chose entre Sebastian et moi? Si tel était le cas, c'était foutu, je n'aurai qu'à me réfugier pour le restant de mes jours dans mon dortoir.

Je me redressais face au laideron qui me confrontait. Un sourire sarcastique faisait vibrer mon visage d'une humeur que je ne me connaissais pas. Je n'allais pas me laisser faire, et cette fois-ci, Ominis ne serait pas là pour m'empêcher de lui refaire le portrait.

- Mêle-toi de ton cul Imelda. Par Merlin, tu n'as personne pour te sauter alors tu viens étaler ta frustration sur moi? T'es jalouse que Sébastian m'aie sauté et pas toi?

Silence.

Putain mais qu'avais-je dit, les mots étaient sortis de manière totalement incontrôlée de ma bouche. La colère m'avait enflammée et je me retrouvais à m'abaisser au même niveau que cette souillure de Serpentard. Je la haïssais et les sentiments qu'elle faisait naître en moi m'affolaient. J'étais en colère. Furieuse.

J'avais envie de lever ma baguette.

J'avais envie de lui faire mal.

J'avais envie de la voir hurler de douleur, et de s'effondrer. Inconsciente.

- On a perdu sa langue Poufsouffle? C'est à force d'avoir roulé trop de pelles à Pallow?

Combien de temps l'avais-je laissé parler? Je n'avais même pas fait attention à sa réponse, j'avais juste imaginé ces choses horribles se produire. L'espace temps s'était distordu.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 10 ⏰

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Le Masque Du Serpent Blanc - Sebastian PALLOWOù les histoires vivent. Découvrez maintenant