Le Masque Du Serpent Blanc - Sebastian PALLOW

Chapitre 18: Dans l'ombre du désir

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Une semaine.

Il m'avait laissé une semaine pour décider de l'avenir que je réservais à notre relation. J'étais la seule décisionnaire alors que nous étions deux dans le même pétrin. Nous savions que nos sentiments étaient forts mais Sébastian préférait me poser un ultimatum.

Comme si cela allait nous empêcher d'avoir des sentiments l'un pour l'autre.

Si je refusais d'accepter de le suivre, nous allons simplement être malheureux tous les deux. J'ai bien vu l'effet que j'avais sur lui aussi, nous étions comme deux aimants. Les situations nous ramenaient encore et toujours à nous revoir.

J'avais peur de ce qu'il pouvait devenir si la haine le consumait totalement.

Après le bal, Sébastian prenait grand soin à m'éviter. Il ne venait pas en cours lorsque j'y étais et lorsque je l'apercevais manger dans la grande salle en compagnie d'Ominis, il s'en allait brusquement. Cet ultimatum me faisait souffrir.

Je passais la plupart de mon temps à la bibliothèque où je pouvais être certaine de ne pas le croiser si tel était sa volonté. Mes révisions se passaient bien, je redevenais l'élève assidue que j'avais toujours été avant toutes ces déconvenues. Poppy m'aidait dans l'apprentissage du cours de soins aux créatures magiques.

Alors que je feuilletais les pages d'un livre de potion, je reconnus une voix dans l'enceinte de la bibliothèque. Sa voix. Que faisait-il ici ? Moi qui pensais être tranquille, loin de lui, c'était raté. Ma curiosité mal placée me mena jusqu'à lui. Cachée derrière une bibliothèque je l'observais. Sébastian avait une mine fermée. Sa robe de sorcier était froissée, ses cheveux ébouriffés.

Il se dirigea d'un pas discret en direction de la réserve. Que venait-il y chercher ? La dernière fois qu'il y avait mis les pieds, c'était en compagnie de sa charmante associée de Gryffondor. Cette fille m'insupportait au plus haut point. Je voyais en elle un obstacle au bonheur que pourrait obtenir Sebastian.

Le brun inspecta les alentours de la bibliothèque avant de pénétrer dans la réserve. Je n'osais pas le suivre jusqu'en bas. Il entendrait à coup sûrs mes pas.

Je décidais alors de l'attendre en dehors, toujours planquée derrière une étagère. Les heures tournaient et le soleil commençait à tomber derrière les montagnes. Mon ventre criait famine. Je n'avais pas pris le temps de manger avec toutes ces imbécilités.

Près de trois heures s'étaient écoulés et personne à l'horizon. Comment était-ce possible ? Il n'avait pas pu partir, je l'aurais aperçu. Je me résignais et pris le chemin de la sortie, dépitée. Mon cœur palpitait dans ma poitrine. J'avais un mauvais pressentiment.

Je me rendis alors en direction de la tour des Serdaigle. J'espérais qu'il soit dans la crypte. Son visage était imprégné dans ma mémoire, je n'arrivais pas à faire autre chose que penser à lui. Son baiser m'avait fait perdre pied.

Alors que je pensais à lui, un bruit dans le couloir mit tous mes sens en alerte. On aurait dit qu'une porte s'ouvrait. Or, il n'y avait aucune porte. J'avais arpenté ce couloir un nombre incalculable de fois, j'en était sûre.

C'est en me retournant que je vis qu'une porte était en train d'apparaître sur le mur qui me faisait face. Qu'est-ce c'était ?
Je m'approchais et poussais la poignée de cette porte apparue de nulle part. Celle-ci s'ouvrit sans efforts.

Derrière cette porte se trouvait une gigantesque pièce. Il y avait des bibliothèques, des fauteuils. Où avais-je atterri ?

Un bruit attira mon attention derrière une bibliothèque. Lentement, je m'avançais. Ce que j'y vis me laissa sans voix. Un frisson me parcourut l'échine. Sébastian se trouvait là, à genoux par terre, les yeux rivés sur ce qu'il semblait être un vieux livre de magie noire. Il était si absorbé par sa lecture qu'il ne m'avait même pas entendu entrer. Ses mains tremblaient légèrement, trahissant son état de nervosité.