Chapitre 1 - T'es dispo ?

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"CC t'es dispo ? Jai envie de baiser"

Je suis à poil dans la chambre d'hôtel. Le précédent client est parti il y a 10 minutes et depuis, je rêvasse sur le lit. Je ne fais rien. Je ne me suis même pas essuyée. J'ai la chatte qui me brûle.

Je soupire et regarde le message sur mon téléphone

"Oui dispo"

"Tarifs ? presta ?"

"150e 1heure. +50 sodomie"

C'est la routine de répondre à ce genre de questions. Je regarde sur le site si il y a des informations sur l'homme. 58 ans. Ok, il est 18h30, il veut tirer un coup avant de retrouver sa femme chez lui...

"Nickel. Tu as des tabous ? J'aime les chiennes"

"Non, je fais tout"

"Parfait, envoie les photos."

Je m'exécute. Une série de photos que j'ai prise en selfie, et qui font leur petit effet car je fais assez jeune dessus. Farid a ensuite rajouté quelques clichés ou j'ai une queue dans la bouche, ou en train de me prendre. « Il faut qu'ils voient que t'es une bonne salope ». Toujours délicat, Farid.

"Mmmmmm j'adore. Oui je vais t'enculer"

-"Ok, c'est 200."

"Ejac buccale ?"

"Oui."

"Tu avales ?"

"Oui."

"Parfait j'arrive, donne moi ton adresse. Je vais bien te defoncer, salope"

Je lui donne l'adresse de l'hôtel en bordure de rocade bordelaise ou je me fais baiser depuis le début de la semaine. On change souvent pour ne pas attirer l'attention. Farid est très méfiant. « C'est moi qui prend les risques, putain... » a-t-il toujours à la bouche, lui qui roule en BMW neuve série 7 alors que moi et les autres filles vivons toutes dans des appartements minables.

"C'est sur tu as 19 ans ? c'est bien toi sur les photos"

"Oui promis"

"Parfait c cool. j'espere que t une bonne chienne"

"Oui, ne tkt pas, tu vas aimer."

J'essuie les traces du précédent avec une lingette et remets ma nuisette. J'ai eu plusieurs clients plutôt gentils aujourd'hui, mais lui, je sens que ça va être le gros lourd. Je me passe une pommade lubrifiante dans le cul car il ne faudra pas compter pour qu'il me prépare en douceur. Il m'a prévenu...

Je regarde par la fenêtre crasseuse du « Première Classe ». Je n'arrive pas à ressentir quoi que ce soit, anxieuse, énervée, ou autre chose. Rien. Juste un mec de plus qui vient me baiser. 200 euros, dont 100 atterriront dans ma poche. La seule chose dont j'ai envie, c'est d'un fix... mais j'en ai pris un il y a deux heures... De toute façon, l'homme va arriver.

Je m'allonge sur le lit et ferme les yeux. Est-ce que c'est ça, la vie ?


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Emmy, 19 ans, journal d'une prostituéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant