Les jours suivants, j'échange de nombreux SMS avec Thomas. Nous parlons de nous revoir bientôt. Ce soir, peut-être ? Il semble très intéressé par moi. Je ne vois pas trop comment je vais pouvoir concilier ma vie et cette relation...
Avec Farid, le totem d'immunité est terminé. Hier soir, quand il nous a ramené, il est venu dans ma chambre. Nous avons eu une discussion rapide et désagréable, faite de menaces et d'insultes. Farid ne tolèrera plus que je n'obéisse pas, ou que je lui fasse perdre des clients. Il me promet de « vraiment m'écraser ma gueule de roumi » si je continue de « faire chier ». Ensuite, il a déballé sa grosse queue. Je l'ai sucé de mon mieux, en espérant que cela le mettrait de meilleure humeur.
Il a joui bruyamment dans ma bouche et m'a observé en train d'avaler sa semence. Une dernière insulte et il s'est cassé, en me promettant que c'était fini, la belle vie.
Aujourd'hui ressemble à tous les jours. Je suis sur le dos dans un hôtel pourri de la rocade bordelaise. J'ai les jambes écartées et un type me pénètre dans un va et vient poussif. Il souffle son haleine chargée sur mon visage. Il transpire. J'attends qu'il jouisse, ou qu'il me dispose dans une autre position. Il a encore le temps.
Après lui, un autre mec viendra. Puis encore un après le prochain. Heureusement, j'aurai un peu de temps pour me faire un fix. Celui de ce matin est loin, maintenant. Je pense à plein de trucs, pendant qu'on me baise. Ça fait longtemps que je fais ça.
C'est le milieu de l'après-midi. Je suis assis en tailleur sur le lit, à poil. J'ai la chatte encore ouverte de mon précédent client. Les messages s'accumulent. Les mecs qui ont demandé un rdv par l'intermédiaire de Farid me contactent, avides d'avoir des informations et des messages excitants, et quelques habitués tentent de papoter, comme si nous étions amis, comme si j'en avais à foutre d'eux.
« Bjr Emmy, la forme ? Tu as vu bcp de client aujourd'hui ? »
« CC Emmy, j'ai super envie de te baiser Emmy, t dispo ce soir ? »
« Bjr, vous faites la sodomie ? Je ne veux pas de lubrifiant. »
Je pourrais en noter 50 à la suite. Certains sont grossiers, irrespectueux, d'autres naïfs. Il y a vraiment de tout.
« Vous êtes célibataire ? Je peux vous aider, je m'occuperai bien de vous, vous n'aurez besoin de rien. »
« Bonjour Emmy, vous etes disponible ce soir ? J'ai très envie de vous rencontrer, afin que nous partagions un moment de plaisir ensemble. »
Ce monsieur, par exemple, a 63 ans. Je sais qu'il est veuf, qu'il a possédé une quincaillerie et que son fils l'a revendu à peine héritée, et qu'il a eu les boules de ça. Il est venu me voir, car il aime les filles jeunes et très minces. Ce qui l'intéressait, c'est de savoir si Farid était mon « fiancé » ou pas. Je hurlerais de rire si je n'avais pas toutes les semaines plusieurs types qui me le demandent...
En tous cas, il a recontacté l'annonce de Farid. Et je reçois les instructions en même temps que ses messages à lui.
Farid m'envoie les infos utiles, comme à son habitude, plus la confirmation que ce soir, je vais être occupée. Merde. J'avais planifié de revoir Thomas, mais cela ne sera pas possible.
« Le gros Halouf, 21h, 400e 2h chez lui. Tu es déjà aller. Sodo, domi, habiller enfant et avec scenario. Il tenvera son adresse par sms. Client VIP decone pas »
J'ai bien compris que le vieux halouf te rapporte, Farid, vu les courbettes que tu lui fais quand tu le vois. Je sais que le type voit d'autres filles, dont Lilou, simplement car elle est mineure. Le genre à faire comme si on était des copains, même si c'est tout l'inverse.
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Emmy, 19 ans, journal d'une prostituée
Genel Kurgu🔞 Attention : récit pornographique, violent et sans espoir. Interdit aux mineurs. 🔞 J'ai 19 ans. Je raconte mon quotidien, la drogue et les passes, les copines, les clients et Farid, mon protecteur. Je suis assez futée pour me rendre compte de l'e...