Chapitre 10 - frustration et défoulement

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Je suis en train de nettoyer la table dans la cuisine quand j'entends qu'on m'appelle.

- Eh, t'as toujours pas terminé ? Ramène-toi !

Farid et les trois racailles ont continué de boire et de fumer. Ils me regardent sans la moindre bienveillance. Je me rapproche car c'est ce que je dois faire. Deux des rebeus se lèvent, et se collent à moi. Je vois Farid qui observe, ses yeux me disent de pas déconner. Je le connais bien, et je sais qu'il n'est pas à son aise. Tout ne se passe pas comme il voudrait, apparemment.

- On va se salir la bite, avec une pute comme toi....

Ils me pelotent sans douceur. Leurs doigts m'explorent, ils me dévisagent sans sourire. Même avec mes talons, je reste toute petite et j'arrive à peine à leurs épaules. Ils appuient sur ma tête, signal pour les sucer tous les deux. A partir de cet instant, je mets mon cerveau en mode OFF. Je sais comment cela va se dérouler. Je l'ai déjà vécu plein de fois.

L'un des deux me soulève et me pose sur le canapé à quatre pattes. Ils m'écartent les jambes et appuie sur mon dos comme si j'étais une poupée articulée. Je sens sa bite s'enfoncer dans ma chatte sans cérémonie, jusqu'au bout. Je pousse un petit cri. Il me laboure de suite aussi fort qu'il peut. A l'intérieur de mon ventre, il tape fort, et je ne simule pas pour l'exciter tout mon inconfort. Il me fait mal, et il le sait. Le second approche sa queue de ma bouche, mais je suis pour l'instant incapable de sucer. Les deux mecs se relaient. Ils se parlent en arabe et ne me disent rien. J'encaisse bravement tandis que le troisième et Farid se contentent pour l'instant de regarder. Après toute une journée de baise, cela me brûle et j'ai mal à chacun de leurs coups de reins. L'un d'entre eux s'assoie sur le canapé à son tour, et il me fait enlever enfin mes talons. Je m'assieds sur lui, les pieds sur ses genoux. Sa queue épaisse et longue s'enfonce sans préparation dans mon cul.

Rires gras. Quelques mots en arabe. Et moi qui couine mes difficultés à encaisser.

- T'aime ça, grosse pute, ça se voit que tu aimes.

Je suis pas capable de lui répondre, mais de toute façon, il n'attends rien de moi. Son pote se rapproche et je sens sa queue qui essaye de se faire un passage avec celle du premier. A force d'efforts, il parvient à s'enfoncer lui aussi. Je pousse des petits cris de souris pitoyables. Les deux queues ne me pénètrent pas dans le même angle et j'ai la sensation que mon ventre se disloque. Les deux autres se sont rapprochés pour profiter du spectacle.

- Je vous avais dit que cette conne encaissait les doubles anal, dit Farid.

Les quatre hommes se défoulent sur moi. Il se relaient dans ma chatte et dans mon cul, ils se parlent beaucoup, et rigolent entre hommes. Ils m'utilisent comme si je n'étais pas là. Ils sont complètement insensibles à ma douleur, et aux signes que je leur envoie. Ou alors, ils prennent plaisir à détruire mon corps. Je ne sais pas. Je n'ai jamais compris les hommes... Ce qu'ils font, ce n'est pas du sexe. Ils me brutalisent, c'est tout.

Je suis à poil, recroquevillée sur le canapé. J'ai remarqué que je saignais un peu de la chatte. J'ai passé ma main sur mes lèvres boursouflées, et j'ai vu du sang... Un peu plus que si une capote avait trop frotté. Un des rebeux est à côté de moi, il fume tranquillement. De temps en temps, il m'observe, peut-être pour se demander s'il a encore envie de faire un truc avec moi. Farid négocie un truc en arabe. Je ne comprends rien, mais je vois bien que les deux autres se foutent de lui. Farid enrage. Il est déçu.

Finalement, il se lève comme un ressort. Il veut partir.

- Mais putain, qu'est-ce que t'attends, toi. Rhabille toi.

Misérable avec mon maquillage qui a coulé avec mes larmes, minuscule petite chose épuisée, j'enfile ma robe noire et remets mes talons compensés de pute. Et je suis Farid qui se barre sans un au-revoir.

Dans la voiture, Farid ferme sa gueule. Il est fou de rage. Je n'y suis pour rien mais je sais que la moindre occasion sera la bonne pour m'en prendre une. Tout mon corps me fait mal. Et la douleur au niveau de la chatte et du cul, je n'en parle même pas. Je ne ferai rien demain, rien à foutre, je tiendrai bon, je ne suis pas capable de baiser demain. Mais je ne dis rien. Trop dangereux.

Il se gare devant mon appartement, toujours silencieux. Je sors de la voiture à peine le contact coupé. Tandis que je referme la portière, j'entends Farid exploser à l'intérieur.

- Mais putain qu'elle est conne. Elle m'a foutu du sang sur mon putain de siège !

Il sort à son tour. Je me dépêche de rentrer dans l'appartement. Malheureusement, il me suit. A peine il a refermé la porte qu'il m'attrape par les cheveux. Avec sa main de libre, il me gifle de toutes ses forces. Je viens rouler dans le salon, complètement sonnée.

- T'avais pas grand-chose à foutre ! Mais même ça tu l'as foiré, connasse !

A quatre pattes, je m'enfuis dans ma chambre. Sam et Lilou, qui étaient en train de regarder Vampire Diaries, n'ont pas eu le temps de réagir.

- Tu avais besoin de me faire passer pour un con !

Farid postillonne. Toute sa frustration de la soirée ressort. Et il a bien l'intention de se défouler, lui qui m'a déjà baisé tout ce qu'il a pu lors de la soirée. Il se précipite dans ma chambre. Je suis encore à quatre pattes, avec les oreilles qui sifflent et la joue en feu. Il me donne un coup de pied dans le ventre, de toutes ses forces aussi. Cela me coupe directement la respiration. Ensuite, il continue de me battre, avec les poings, avec les pieds. Avec une application de psychopathe. Les filles se jettent sur lui pour le retenir, en disant qu'il va me tuer. Qu'il fait une grosse connerie. Je suis à moitié inconsciente, mais je comprends que Farid est parti. Je me suis pissé dessus et j'ai vomi un mélange de sang et de bile. Les filles me nettoient avec douceur, sans rien dire. Que dire, d'ailleurs ? Mon calvaire, c'est le leur, et ce que je vis, c'est leur cauchemar à elles aussi. Sam finit de nettoyer la pisse le sang et le vomi. Elle me dit qu'on verra bien demain si j'ai un truc de cassé. Elle croit me rassurer en me disant qu'il a évité le visage. Comme si cela changeait quelque chose, putain. Pendant ce temps, Lilou me prépare un fix.

Les filles m'ont installé dans le lit. Je suis à moitié inconsciente quand je sens le garrot qui me serre le biceps. J'accueille la piqure du métal avec soulagement. Puis l'héroïne fait son effet. J'ai encore mal, mais la chaleur du poison m'envahit. Je m'endors tandis que les filles partent se coucher.

Elles ont besoin de sommeil après tout. Une grosse journée les attend demain.



-/-/-/

C'est pas vraiment une belle histoire, et je sais pas si on peut prendre plaisir à lire un truc pareil. En tous cas merci à celles qui me mettent une étoile


Emmy, 19 ans, journal d'une prostituéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant