Une fois passé le pas de la porte avec Maria à mon bras. Je lui propose de marcher jusqu'à chez Rodrigo pour lui rendre visite, sachant qu'ils s'entendent bien, ça leur fera du bien à tous les deux. Marcher me fait du bien, c'est clairement ce que j'ai cru impossible après mon accident.Quand on m'a annoncé que j'avais perdu la moitié de la jambe droite, je suis passé par toutes les émotions, la tristesse, le déni, la colère, la haine et puis l'acceptation est venue bien après. L'acceptation c'est qu'une fois arrivé en Italie que la reconstruction à commencer que cette étape était nécessaire. C'est ici que j'ai pu lâcher prise, et me redécouvrir, réapprendre à connaitre mon corps et à m'aimer. Je suis encore persuadé que si je n'étais pas partie de la France, je serais encore à la phase acceptation.
M'occuper des autres ici, m'a fait penser à autre chose que cette jambe. Au début ce n'étais clairement pas pour soigner qui que ce soit mise à part moi. Je devais marcher et faire du renforcement musculaire, c'était la seule prescription de mon kiné de l'époque, n'étant pas encore très à l'aise j'avais une béquille.
Quand Caterina m'a vue elle s'est directement proposée de venir avec moi et n'ayant pas la force de dire non j'ai accepté. C'est ainsi que tout le village m'a connu et par la suite ils m'accompagnaient à tour de rôle dans mes balades. J'ai cru au début à de la pitié, puis à une curiosité accrue de leur part, mais finalement je me suis vite rendu compte que, même s'ils sont toujours à la recherche de potins, c'était par gentillesse et leurs façons de m'accueillir.
Durant ces balades je ne parlais pas beaucoup, chacun me racontait ce qu'il souhaitait, leurs vies actuelles, celle de leurs enfants, leurs sentiments, leurs jeunesses ou encore le dernier potin qu'ils avaient appris. Je me suis pars la suite rendu compte que j'étais leur psy improvisé.
Ce qui me divertissait beaucoup, chacun avait sa personnalité et j'avais tous les points de vue des histoires du village.
A force de me parler de leurs problèmes de santé je me suis naturellement investie, en leur indiquant quoi faire ou prendre. Autant dire que au bout de quelque jour j'avais déjà des voisins qui frappaient à ma porte.
Après quelque semaine comme ça j'ai ouvert mon bureau dans le cabinet de l'ancien médecin du village. Et ainsi de suite tous s'est déroulé rapidement.
Enfin voilà mes débuts en tant que médecin dans ce village.
Nous arrivons rapidement chez Rodrigo qui en quelques heures il avait repris du poil de la bête. Je les emmène donc manger au café "chez Alberto" qui fait tout aussi brasserie. Il n'y a pas mal de monde ce midi, nous mangeons tranquillement en rigolant d'ancienne histoire.
Nous sommes sur le chemin retour avec Maria, après avoir mangé nous avons joué aux cartes. Puis je les ai laissés à deux ayant eu un appel de Mia et Jules, qui voulaient me poser des questions et s'inquiétait à la suite d'une douleur, ils viennent d'apprendre qu'ils vont être parents. Pour finir ce n'était rien de grave mais ma visite les a rassurés, c'est le principal le stresse n'est pas bon pour le bébé. J'ai également soigné un touriste revenu d'une randonné avec une méchante égratignure. L'après-midi a filé à une vitesse qu'une fois arrivé devant chez les ROREZ le soleil descendait derrière les montagnes.
-On est rentré, Informe Maria en entrant dans la maison.
-Je vais vous laisser en famille, à demain peut-être ?
-Oui... Maria fu coupé par sa belle-fille
-Rosa tu restes manger à la maison ce soir ?
-Oh non je ne veux pas vous déranger, vous êtes en famille.
-Aller rentres j'ai fait mes raviole tout le monde les adore il faut que tu goute ça. Insiste Julia
-Et si tu restes je nous prépare mon tiramisu. Renchéri la mamie
-Bon bah Rosa je crois que tu n'as plus le choix je veux le tiramisu de ma maman, dit Federico en arrivant.
-Je vois que peu de choix s'offre à moi.
-Super entre.
Après avoir posé ma veste en jean dans l'entré je les suis sur la terrasse, où leur fils était en pleine discussion avec son kiné. Une vue comme celle qu'ils ont de leur terrasse me ferais me levers avec le sourire tous les jours, c'est à couper le souffle, cette verdure avec ce couché de soleil. Perdu dans l'admirations du paysage je ne rends pas compte que Federico avait mis un peu de musique et s'était mis à danser avec sa femme ce n'est que lorsque que Maria me le propose qu'on se mette doucement à danser nous aussi.
C'est pour ces moments-là que j'apprécies ma vie actuelle, des moments hors du temps juste à profiter du temps présent. Au bout d'une chanson nous nous arrêtons, ayant pas mal marcher aujourd'hui ma jambe commence à me lancer, je préfère donc m'assoir pour que ça ne se répercute pas sur ma journée de demain.
Une fois à table les discussions vont bon train. Alors que Maria est partie chercher son tiramisu, Julia me glissa :
-Je te remercie pour Maria, elle a pris dure de voir son petit-fils dans cet état, elle a le sourire depuis qu'elle est rentrée.
-Tu sais je ne suis pas certaine que ce soit grâce à moi, on a croisé par hasard un gentil Monsieur du nom de Rodrigo, si tu vois de qui je parles. Annonçais-je avec le sourire, sachant ce qui se tramait dans notre dos
-Oh je vois oui en effet, en tout cas merci.
-C'est bien du même Rodrigo de quand j'étais petit, qu'on parle là ? S'inclus Maximilian dans la discussion
-Lui-même, lui répond sa mère en essayant de caché ses lèvres qui s'étirait voyant le dessert arrivé avec la confectionneuse.
-Vous parlez de quoi avec le sourire vous tous ?
-De relation amoureuse vois-tu ? Répliquais-je en mettant volontairement les pied dans le plat pour voir comment elle réagit, cependant sa réponse elle loin de celle que j'attendais, je crains pour les ragots demain matin.
-Oh tu as trouvé quelqu'un ? C'est super c'est le fils de Joseph ou celui de Célestin, j'ai bien remarqué qu'il te regardait ce midi. Dit-elle en souriant de toute ses dents, fière d'avoir vue claire dans mon jeu et me le retourner contre moi
-Oula stop on s'arrête là, tu sais bien que ce n'est clairement plus dans mes projets, on en a déjà parlé, n'essaye même pas de me refaire le coup du rencard sans que je sois au courant. Tu as vue comment ça s'est terminé la dernière fois ? Tout le monde rigolait aux éclats alors que le rouge me montait aux oreilles.
-Oh oui le pauvre Antonio, dit-elle en continuant.
-Je veux savoir, il s'est passé quoi à Antonio ? Rétorque Maximilian sentant la bonne histoire.
-Oh eh bien elle l'a laissé en plan au bout de 15 minutes alors qu'il avait tout bien préparé, et son excuse était désolé de doit sortir mon chien, elle n'a pas de chien, répond-elle en rigolant.
-J'en voudrais un il faut bien s'entrainer, ça compte non ? Morte de honte j'essaye de remonter à la surface mais rien n'y fait il rigole toujours autant voire plus. Il faut bien dire que vue de l'extérieur c'est assez comique.
Le repas se termine dans cette ambiance, je dois encore vérifier les plaies et refaire les pensements avant de partir. Et ensuite une bonne nuit de sommeil m'appel.
*****
Et voilà le troisième chapitre, vous en pensez quoi?
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Un nouveau jour
RomanceAprès un tragique accident Rosalia change complètement de vie, et décide de se reconstruire dans un petit village des montagnes italiennes. C'est dans celui-ci que, deux ans plus tard, elle fera la rencontre de Maximilian, cycliste professionnel qu...