Ce matin la météo était particulièrement clémente, j'en ai alors profité pour aller me promener dans le sentier longer la rivière. Cependant à peine 45 minutes après que je sois partie, je reçois un appel pour une consultation en urgence. A l'arrivé au bureau je vois bien Alberto et sa femme m'attendre patiemment dans la salle d'attente, le concerné se tenant le bras.En préparant des gâteaux, pour le café qu'ils tiennent, il s'était brulé, pas que ce soit la première fois mais sa femme ne voulait pas que ça reste sans soin. Après l'avoir ausculté, je les rassure en leur affirmant que la brulure n'est pas si grave et qu'un bandage avec de la crème 3 fois par jours suffiront à ne pas laisser de cicatrice sur le long terme. Alors que j'étais en train de ranger mes affaires, je reçois un appel de Caterina :
- Rosa comment tu vas ?
- Ça va et toi ? Pourquoi tu m'appels ?
- Il y a un couple devant chez toi qui ne fait que de sonner. J'ai eu beau leur dire que tu n'étais pas là, ils continuent. Je dois faire quoi ?
- J'arrive, je pense savoir qui c'est.
- D'accord tu m'appels si tu as besoin ma petite.
- Oui oui ne t'inquiète pas pour moi.
Le seul couple que je vois faire ça ici sont mes parents, après leur menace rien ne m'étonnerais. Je ferme la porte de mon bureau et marche vers chez moi, je ne suis qu'à 5 minutes à pied. Et mes doutes ne font que se confirmer quand je m'approche de ma maison. Ils se retournent d'un seul, dès l'entente du bruit de mes pas. Les revoir ici me parait hors du temps. Je croyais avoir fini ce tome de ma vie, mais il faut croire que c'est comme la peste ça revient en courant dès la moindre brèche.
- Qu'est- ce que vous voulez ?
- Bonjour à toi aussi Rosalia, tu ne nous fais pas rentrer ? Je vois que tes fréquentations avec ces paysans ne t'ont pas aidé à t'améliorer.
- J'en ais rien à faire de ce que tu constates et de ce qui te plait ou pas. Vous n'avez rien à faire ici. On m'a toujours appris à ne pas faire rentrer des inconnus chez moi.
- Bon ça suffit Rosalia ! intervient mon père en me prenant le bras et me tirant vers la porte, me faisant dans son geste perdre l'équilibre. Tu vas nous faire rentrer, qu'on ne s'affiche pas devant ces campagnards !
- Il est hors de question que je vous face rentrer chez moi. Comme je viens de le dire c'est chez moi, je ne vous dois rien. Vous pouvez repartir, je ne vous offrirais pas un verre d'eau.
C'est là que je sens une forte douleur sur ma joue. Heureusement que le mur n'était pas loin, vue la violence de la claque que je viens de me prendre, j'ai pu me rattraper à celui-ci. Sans que j'ai mon mot à dire ma mère me prend les clés des mains et ouvre la porte en faisant comme chez elle. Sous le choc, ma réaction est trop tardive pour leurs empêcher l'accès. Je les suis chez moi. Qui dis ça franchement ?
- Qu'est-ce que vous voulez ?
- Tu vas rentrer avec nous, ce n'est pas ta place ici. Me répond ma mère en jugeant clairement où je vis.
- Mais ce que vous ne comprenez pas c'est qu'il n'y a plus de nous. Vous ne faites plus partie de ma vie.
- On ne renie pas sa famille comme ça, enfin Rosalia. Ça ne se fait pas ! s'indigne ma mère.
- Je le fais et ça se passe très bien. Alors c'est très bien vous avez pu voir où je suis et se que je fais mais ça s'arrête là.
- Ecoute Rosalia il n'y a pas à discuter...
Mon père se fait couper par quelqu'un qui frappe à la porte. Instinctivement je vais ouvrir, je ne sais pas encore qui est cette personne mais elle ne sait pas dans quoi elle s'embarque. Quand je vois Max apparaitre derrière la porte, je ressens un soulagement inexpliqué. Ah voir ma tête il se doute que ça ne va pas, il me prend dans ses bras :
- Ça va je suis là. Qu'est qu'il y a ? Catherina m'a prévenu que des gens sont venus te voir mais que le ton était monté. Me susure-t-il pour que seul moi l'entende.
- Mes parents sont là.
C'est la seule phrase que je pu dire avant de me détacher de lui. Je sens du mouvement dans mon dos et les laisser seuls chez moi ne me rassure pas. Je fais entrer Max et nous emmène dans le salon où se trouve mes parents.
- Rosalia qui est cet homme ?
- Ecoutez ! Je n'ai aucune envie de m'assoir autour d'une tasse de thé pour vous raconter quoi que ce soit de ma vie. Je ne viendrais pas avec vous, vous pouvez repartir vous n'obtiendrez rien de moi.
- Très bien, on reviendra demain. Quand tu seras seule et calmée, après ta crise. Je pensais que l'adolescence était loin derrière toi mais apparemment pas encore. Tu rentreras avec nous dans tous les cas Rosalia.
Je m'apprêtais à leur répondre mais Max prend la parole, furieux de ce qu'il vient d'entendre.
- J'en ai assez entendu ! Sortez d'ici tout de suite ! Soutient-il en haussant la voix, je ne l'ai jamais vue comme ça, il fait peur à voir. Il reprend ensuite en voyant mes parents se tourner vers la porte. Et ne vous aventurez pas à revenir c'est un conseil, car vous trouverez porte close.
- Ce sont des menaces jeune homme ? C'est notre fille on a le droit de la voir.
- Faites attention que ça ne devienne pas du harcèlement. Mes avocats se feront un plaisir de la représentez contre vous.
- Vous ne savez pas à qui vous parlez, il serait mal venu de s'en prendre à plus fort que vous. Lance mon père pensant avoir eu le dernier mot, cependant c'était sans compter sur le sportif qui reprend.
- Vous ne savez pas à qui vous avez affaire Monsieur MONNIER. Moi si. Maintenant vous sortez d'ici, Lia ne veut pas vous parler.
C'est sur ces derniers mots que je vois mes parents sortir de la maison raccompagnée par Max qui s'assure qu'il prenne bien la porte. Il revient quelque instant, je me niche contre son torse alors qu'il nous dirige vers le canapé.
- Je suis désolé d'être intervenu, j'aurais peut-être dû te laisser faire.
- Non tu as bien fait, je lui réponds en relevant le visage vers lui. J'ai essayé de les virer mais rien à faire. Heureusement que tu ais intervenu, je ne sais pas comment je m'en serais sortie. Je suis encore sous le choc de les avoir trouvés là.
- Ils te voulaient quoi au juste ?
- Ils veulent que je rentre chez eux, comme une gamine de 15 ans qu'on vient chercher chez une copine après avoir fugué. J'ai peur qu'ils reviennent et que tu ne sois pas là. J'étais incapable de les sortir sans ton intervention.
- Je suis là, d'accord ? Tu peux prendre quelques affaires, pour dormir à la maison quelque temps si tu veux ? Ce n'est pas moi que ça va déplaire. Me propose-t-il avec un petit sourire.
- D'accord faisons ça. Je ne me sens pas prête à être seule tout de suite.
**
Et voila 23eme chapitre,
Alors ce revirement de situations vous en pensez quoi?
XX

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Un nouveau jour
Roman d'amourAprès un tragique accident Rosalia change complètement de vie, et décide de se reconstruire dans un petit village des montagnes italiennes. C'est dans celui-ci que, deux ans plus tard, elle fera la rencontre de Maximilian, cycliste professionnel qu...