Chapitre 14

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Dans la précipitation j'essaye de me couvrir avec les draps, mais rien à faire. Je suis assise dessus, avec la prothèse à côté de moi.

C'est alors que je vois Elina rentré :

-Rosa, tu as... et là elle bloque. Je ne lui en veux pas, c'est la réaction normale. Mais elle se reprend rapidement ce qui est assez surprenant ayant vécu cette situation des milliers de fois : Oui je disais tu as faim peut-être ? Max nous a dit que tu ne te sentais pas bien, reprend-elle.

-Oui j'ai une petite douleur rien de grave, mais je ne dirais pas non à un petit déjeuner. Lui répondis-je avec le sourire.

-J'ai pris un peu de tout, me prévient-elle en posant le plateau auprès de moi.

-Merci c'est gentil de ta part. lui répondis_je en commençant à manger. J'aurais une question à te poser, je peux ?

-Oui bien-sûr je t'en prie, me continue-t-elle en souriant et s'installant auprès de moi dans le lit.

-C'est quoi ta relation avec les autres ?

-Tu veux connaitre mes liens avec tous ou il y aurait un Italien précisément ? Me soupçonne-t-elle.

-Je suis désolé si j'ai été trop loin avec Max, je, ce n'est clairement pas mon but de détruire quoique ce soit.

-Oula tu n'as pas eu de conversation avec le principal concerné je me trompe ?

-Non, je n'ai pas osé aborder le sujet. On parle de beaucoup de sujet, mais nos vies amoureuses n'en font pas partie

-Rosa, Max c'est mon cousin. Alors je l'aime mais c'est fraternel, je ne fais pas dans l'inceste. Lance-t-elle avec un rictus.

-Oh, c'est donc pour ça que... Je suis désolé, je n'ai vraiment pas bien compris la situation, dis-je en éclatant de rire.

-Comment tu as pu arriver à ce constat ? rigole-t-elle.

-J'ai vue et entendu des choses et honnêtement ça aurait pu.

-D'accord, écoute-moi je suis sérieuse trente secondes : ne te convertie pas en inspecteur. Éclate-elle. Non, plus sérieusement tu aurais bien regardé, tu aurais vu que ce n'est pas Max qui m'intéresse.

-Attend, attend, attend, comment ça ?

-Je t'en parle plus tard les oreilles trainent. On parlera quand ils seront partis faire une sortie.

-Tu as intérêt, je veux savoir ! Oh merde c'est pas possible !

-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Panique-t-elle voyant sûrement ma tête se déformer.

-Je crois que les petites commères du village ont déteint sur moi. Je n'étais pas comme ça à attendre des commérages.

Après une petite conversation, elle me laisse me reposer tranquillement. N'ayant rien à faire je me couche dans les draps en sentant le parfum du sportif sur ses oreillers, il ne m'en faut pas plus pour me rendormir.

Je me réveille tranquillement, mais le soleil émet trop de luminosité. Je grogne et me retour contre les oreillers en ramenant la couette sur moi. Je sens quelqu'un s'assoir sur la couette. Je sacrifie mes yeux pour voir qui c'est.

-J'ai dormis longtemps ? Le soleil n'était pas si haut tout à l'heure. Constatais-je.

- Quelques heures, tu avais l'air si paisible. Je n'ai pas osé te réveiller. Me répond Max.

- Tu aurais dû, je ne vais pas squatter toute la journée chez toi. répondis-je en me relevant.

- Ce n'est pas moi que ça dérange, tu peux rester tout autant que tu veux.

- C'est gentil, en tout cas ça m'a fait du bien de dormir et ton lit est génial . Répondis-je instinctivement avant de rougir en constatant ce que ma bouche venait de lâcher. Est-ce que tu as trouvé ce dont j'avais besoin ?

- Oui bien-sûr c'est le lit. rigole-t-il.  Je t'ai posé ce que j'ai trouvé sur la table de chevet, me dit-il en la désignant.

- Super merci.

Je commence à sortir des draps, heureusement j'ai pris l'habitude de prendre des vêtements souples. Mon pantalon me permet de mettre ma prothèse sans enlever mon bas.

-Tu veux peut-être que je te laisse seule. Poursuit-il ses paroles avec ses gestes en se relevant.

-Tu peux rester si tu veux j'en ai pour une dizaine de minute. C'est plus pour toi. Si tu ne veux pas voir ça je comprendrais complètement.

-Je vais rester alors, me répond-il tout en poursuivant la conversation le temps que je m'occupe de tout ça.

***

Je suis restée une bonne partie de la journée avec le petit groupe. J'entends plutôt bien avec tout le monde, ça fait longtemps que j'avais eu ce genre de relation.

Alors que je suis en route pour rentrer chez moi, je me fais interpeller par Caterina qui me propose de manger avec elle ce soir.

Une fois arrivé chez elle, nous nous mettons à préparer un de ses plat préféré tout en discutant.

-Je ne t'ai pas vue aujourd'hui, il s'est passé quelque chose ?

C'est typiquement ce genre de question qui va mettre dans une situation délicate. Mais bon de tout façon je la connais, elle me demandera tôt ou tard comment ça se passe avec le sportif. En effet il n'est pas beaucoup apparu au village depuis son retour, et les commères sont clairement en manque de ragot.

-Max a invité des amis à lui, on a passé une petite partie de la journée ensemble mais sinon c'était calme je n'ai pas été contacté aujourd'hui.

-Tu l'appelles Max ? Vous vous êtes rapproché pour que tu passes la journée avec eux ? Me demande-t-elle avec des sous-entendus à l'appel.

-Oui il m'a demandé de l'appeler comme ça, tout le monde le fait. Et on est simplement ami, je te vois venir mais il n'y a rien.

-Alors il ne t'intéresse vraiment pas ? C'est un beau garçon et un bon parti.

-On est simplement amis Caterina, rien de plus.

-Tu ne réponds pas réellement à ma question, tu le sais ça?

-Aller arrête de m'embêter avec ça tu sais très bien que je ne veux plus de ce genre de relation.

-Mais tu ne vas pas finir ta vie toute seule ?

-Et pourquoi pas ?

-C'est triste quand même, surtout une personne si belle que toi, tu es une superbe personne, tu ne vas pas finir seule.

-Je vais adopter un chien, je ne vais pas être seule.

-Ce n'est pas pareil et tu le sais. Et puis ça fait deux ans que j'entend parler de ce chien imaginaire il serait peut-être temps de passé à l'action.

-Peu importe, je n'ai pas vraiment envie d'en discuter, je me ferme à cette discussion mais relance un autre sujet pour ne pas mettre un froid.

Le repas s'est bien passé, ça faisait un petit moment qu'on ne s'était pas fait ça. Avec l'arrivé du sportif, j'ai vu mon planning se charger, au détriment de moment comme ça. J'ai accueilli ce changement de façon très positive, j'aime ce rythme. Quand je suis arrivé ici, j'ai apprécié le calme c'est ce dont j'avais besoin sur le moment là. J'ai évolué depuis et le changement est arrivé au bon moment.  Il y a également ce petit groupe, ils m'ont intégré en si peu de temps. Et même si je suis entouré, je n'ai pas réellement d'ami. A vrai dire, je craignais trop pour en avoir. Donner ma confiance est devenue compliqué, depuis... Nice. Personne ne sait réellement ce qu'il s'est passé en dehors des principaux concernés: ma famille et mon ex Julien.


***

Et voilà le quatorzième chapitre.


XX

Un nouveau jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant